Mon HLM dans le XVI°

 

Marie-Chantal, c’est un scandaaale !

 

 

        En 1968, les hôpitaux ont fonctionné. Réquisitions. Essence ou pas. Il ne me semble pas que les barricades de la rue Gay-Lussac aient causé des morts parmi la population civile. Le personnel était là, à son poste. Normal, les infirmières et autres habitaient à proximité de leur lieu de travail, même à Paris.

        En 1995, la problématique avait déjà beaucoup changé. Il fallut que l’institution (AP-HP) loge son personnel pour qu’il puisse répondre aux obligations du plus important service public.

        Désormais n’en parlons plus. A la prochaine, voir les anesthésistes à Montparnasse, à la prochaine je ne sais quoi, faudra pas compter sur le dévouement des expatriés en banlieue lointaine.

Ah ! Direz-vous, ces rétros qui croient encore que c’était mieux de leur temps. Oh ! Non. Mais avez-vous vu le reportage de France2 sur les HLM dans le XVI° arrondissement ? Ce n’est pas un poème, c’est une désolation. A en espérer que ses habitants en urgence médicale n’aient plus que l’Hôpital américain de Neuilly comme refuge.

La ville de Paris a commencé de construire dans ce coin pourri des immeubles HLM, une centaine. Quelle horreur ! Au point que toutes les manœuvres dilatoires aient été mises en route. Trop près d’arbres préexistants. Architecture déplorable. Et je vous passe tous les moyens juridiques utilisés pour que cesse le chantier. Ce qui est le cas. Les quelques « citoyens » ayant accepté de parler ont des arguments que chacun préférerait ne pas entendre.

Imaginez, quand même, que les HLM vont passer de 2,7% des habitations à moins de 4%. N’est-ce pas un scandaaale, ma chère ? Certains, si j’ai bien entendu, ont déjà dépensé 25 000 euros en juridisme pour que leur vue ne soit pas altérée, pour que leur bien ne se dévalue pas, au nom de l’environnement, de l’esthétique, de mon confort, merde !

Et les infirmières, qu’est-ce qu’elles viennent faire là-dedans ? Rien, si ce n’est qu’on en logerait pour que les hôpitaux parisiens n’en manquent pas. Il en est un qui en cherche plus de 50. Mais avec 1 heure et demie de transport aller pour le service de jour ou de nuit, vous allez ailleurs, non ? Certes l’infirmière peut rencontrer un mandarin, ou rester célibataire mais ce ne sera pas suffisant.

C’était un couplet sur la solidarité, sur la France d’en haut, sur les prémices d’un soir qui ne sera pas grand, mais sans doute un peu noir.

Habitons les régions où l’on peut encore aller au travail en vélo !

Une réflexion sur « Mon HLM dans le XVI° »

  1. Sa existe les endroits ou l’on peut aller au travail en vélo? pas chez moi tout est fait pour être obliger de prendre sa voiture les transport en commun existe (si peut) mais les horaires ne corresponde jamais

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