Depuis le temps qu’on en parle et que le Ministre de l’Education lance des consultations dans ce domaine, la décision d’appliquer de nouveaux rythmes scolaires dès la rentrée à titre expérimental vient d’être prise par la Direction de l’enseignement scolaire.

Près de 7 000 collégiens et lycéens dans plus de 120 établissements, vont tester dès septembre et pour une durée de trois ans, un nouvel emploi du temps : cours le matin et sport l’après-midi. 

Il paraît que plus les jeunes pratiquent le sport, plus ils sont équilibrés dans la mesure où le sport permet de partager des valeurs fondamentales, comme le respect, la solidarité, l’esprit d’équipe et de ce fait forge la personnalité des futurs citoyens.

Il est vrai que la France est le pays parmi les pays développés qui a un grand nombre d’heures de cours, réparties sur un nombre de jours de classe très réduit ; environ 144 jours de classe contre en moyenne 190 jours dans de nombreux pays.

Il y a trop d’heures de cours concentrées sur peu de jours et cela entraîne inévitablement une saturation et une fatigue plus importante pour les élèves et cela quel que soit leur âge.

Ce nouveau système des rythmes scolaires, n’est pas pour autant novateur, puisque l’Allemagne l’a adopté depuis bien longtemps et elle revient maintenant à d’autres rythmes. De plus il remet en cause aussi la durée des vacances d’été  qui pour certains est beaucoup trop longue en France. La mise en place progressive  de ces nouveaux rythmes scolaires risque cependant de provoquer certains remous auprès des principaux intéressés. Attention aux réactions des syndicats d’enseignement qui s’accrochent à leurs vacances et aux professionnels du tourisme qui risquent de voir leurs périodes touristiques amputées par des vacances plus courtes.Cette expérience remet très largement en cause les programmes scolaires actuels parfois très longs que les professeurs ont dû mal à boucler ainsi que le contenu des examens qui doivent faire une place beaucoup plus importante aux activités sportives.De plus, quel sera l’impact de ces nouveaux rythmes sur la santé des élèves ? Y aura t-il suffisamment d’infrastructures sportives pour la mise en pratique de cette expérimentation ? Autant de questions qu’il faudra prendre en compte si cela se généralise  à l’ensemble des 5 millions d’élèves.