Conférence de Presse selon la "démocriture" de N. Sarkozy.

                Encore un grand progrès pour liberté de la presse française à l’occasion de la conférence que va tenir notre Président. La 3° de son quinquennat. C’est pas trop.

                Elle sera précédée d’un propos liminaire de 40 minutes et durera ensuite une heure. Très bien pour le cadre temporel de l’exercice.

                Nos ambassadeurs feront la claque ou le décor en recevant les vœux du chef de l’Etat. Et les journalistes auront le petit doigt sur la couture du pantalon.

                Car, il sera interdit de poser des questions sur la politique intérieure, celle qui intéresse les Français, celle qui va être déterminante pour la prochaine élection. Et de respecter l’ordre, de la part des journalistes aux « ordres ». On parlera donc du G8, du G20 et du Maghreb. De rien d’autre. Faut pas ennuyer les correspondants étrangers avec des détails de second ordre, tout de même.

                Chez un avocat (« d’affaires ») qui a peur des questions pertinentes, c’est un soudain complexe d’infériorité.

                Nous verrons bien si la consigne sera respectée. (Cet article est écrit avant l’événement). Si tel est le cas, l’indépendance de la presse devient une chimère.

                D’autant que pour entendre parler de notre pays, il est préférable d’écouter N. S. lorsqu’il est en déplacement à l’étranger. Ça laisse moins de trace, et les questions sont moins virulentes.

                Il serait plaisant de savoir que tel ou tel journaliste a décliné l’invitation à passer sous les fourches caudines de l’Elysée.

                Une seule chose compte, remonter dans les soudages grâce à la politique étrangère. Un lundi matin, peut de téléspectateurs vont écouter notre champion de l’international.

                Peut-être faudra-t-il une suite si se lève un doigt rétif !