Au soir du scrutin des Européennes 2009, Jacques Barrot, actuel Commissaire aux Transports à la Commission Européennes, pourrait très bien déclarer : « On doit tirer de ces élections européennes, des conséquences nationales ! »

 

Souvenons-nous, lors du résultats des  Régionales ''2004'', alors qu'il était Président du Groupe UMPà l'Assemblée Nationale, ce même Jacques Barrot prononça cette phrase, mais à une nuance près : « On doit tirer de ces élections locales, des conséquences nationales »… Le contexte, si nous nous en souvenons, n'était pas si différend que cela, puisque le Parti Socialiste avait pris les présidences de 21 régions françaises sur 22 * !

 

C'est dire si le divorce sans consentement mutuel entre le peuple français et sa classe politique est profond, surtout dès lors qu'on se met à parler des élections européennes…

Force est de constater que beaucoup d'électeurs français ne connaissent pas l'enjeu d'un tel scrutin… De plus, parmi eux, il y en a qui ne savent pas quels sont les rôles des

commissaires européens, quelles sont les attributions de la Commission européenne, à quoi sert un député européen… Bref, confronté à la crise, au chômage, au mal et au non logement, à la vie chère, à la stagnation des salaires, des pensions de retraite, des prestations sociales et des minima sociaux…, le peuple français aura bien du mal à comprendre les explications fournies par les différentes têtes de liste aux Européennes ''2009''…

Et, Michel Barnier, tête de liste UMP pour l'Île de France, a dû s'expliquer face à toutes celles et ceux, qui, confrontés à cette crise qui nous frappe, l'intérêt de voter lors de ce scrutin si important à ses yeux…

C'est ce qu'il a tenté d'expliquer lors de sa réunion de campagne, qui, à l'initiative du site 20minutes.fr, était organisé à Paris le 8 avril 2009 !

Les questions fusaient de la salle, mais également de journalistes présents, ainsi que d'internautes (qui avaient envoyé leurs questions sur le site 20minutes.fr).

Pour Michel Barnier, « le ''Non'' prononcés par les Français lors du référendum du 29 mai 2005 était une erreur ». Pour lui, « la ratification du Traité de Lisbonne est une chance pour la France »… En cela, il a voulu démontrer à toutes les personnes qui se montraient quelque peu hostiles à cette Europe des 27, qu' « il ne prônait pas une Europe fédérale ». Mais, selon lui, « on ne peut rien faire sans les autres »

Cette vision de l'Europe, ne semble-t-elle pas remettre en cause la souveraineté de la France ?

Malgré cet atmosphère quelque peu consensuel et bon enfant, ce fut, en guise de réponse à cette question cruciale, un début de campagne très chahuté pour le Ministre de l'Agriculture et de la Pêche...

Un groupe d'opposants, tous membres d'Action Française, est venu porter, à sa manière, la contradiction… Sous des huées, des insultes qui fusaient ça et là, Michel Barnier, qui s'était fait traiter, à plusieurs reprises, de « traitre », a su garder son sang froid, demandant le respect… Exigeant que ses contradicteurs se présentent avant de l'insulter, ce qui fut fait, la tête de liste UMP a fini par réussir à répondre aux questions posées par ces contestataires, qui ont fini par quitter la salle dans le calme, ce, malgré une certaine tension !

En clôturant le débat, le Ministre de l'Agriculture et de la Pêche a tenté, en répondant à la dernière partie de ma question, de se montrer très ferme et très déterminé face à son auditoire en ce qui concerne ce projet de directive européenne « visant à autoriser de faire du vin rosé grâce au mélange du vin rouge et du vin blanc »… Selon lui, « deux pays, à savoir : la France et la Hongrie, étaient opposés à ce projet ». Cependant, il ne m'a pas convaincu, d'autant qu'il a parlé de « vin de table »… Or, il y a du vin de table de qualité, ce que beaucoup de personnes oublient trop souvent ! Se faisant plus que rassurant, il a tenu à préciser qu' « un label français existerait bel et bien pour le vin rosé de qualité ».

 

Maintenant, il s'agit de savoir si Michel Barnier a réussi à convaincre ses ''potentiels'' électeurs… Je n'en suis pas si certain que cela !

 

La suite de mon reportage dans les vidéos :

ci-dessous la vidéo tournée par Bruno Moreau :

 

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ci-dessous la vidéo tournée par le site "touteleurope.fr" :

 

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* – Cf. Dominique Dutilloy in « Divorce sans Consentement Mutuel », paru aux Editions Veevre ( http://www.veevre.fr ), mars 2009, et, disponible sur http://www.vosromans.fr/partenaires/partC4N.html

La phrase de Jacques Barrot se trouve en Pages 4 et 50 de cet ouvrage.