Qui ne s’est jamais demandé comment faisait les météorologistes pour prévoir le temps à venir? Qui n’a jamais pesté contre une mauvaise prévision lue, entendue ou vue ici et là? Avec un peu de bonne volonté, en ne reculant pas devant le premier terme technique un peu complexe, il est possible de prévoir soi-même s’il fera beau (ou non) dans les jours à venir, grâce à ce formidable outil qu’est Internet.
Pour ce faire, il faut se rendre à la recherche de ce que l’on appelle des "modèles de prévision". Ceux-ci permettent, grâce à des supercalculateurs, d’assimiler l’état actuel de l’atmosphère et, via des calculs dont on laissera ces ordinateurs se charger d’étudier, de voir comment elle sera dans les prochaines heures et prochains jours.
Les modèles numériques de prévision les plus utilisés, car les plus performants, sont GFS (américain) et ECMWF (européen), plus connu sous le nom de CEP.
Le site meteociel.fr propose les données de ces deux modèles.
Nous ne rentrerons guère dans les détails, mais en premier lieu, il convient d’analyser la situation "synoptique" de l’atmosphère. Grosso-modo, il s’agit de regarder si une dépression s’apprête à aborder le pays, ou si un anticyclone va permettre de nous garder un temps calme.
Pour découvrir une carte synoptique du modèle GFS : http://www.meteociel.fr/modeles/gfse_cartes.php
Ensuite, voyons voir ce que GFS a permis d’assimiler pour les prochaines heures sur le pays. Rendez-vous sur la page suivante : http://www.meteociel.fr/modeles/index.php (attention, il s’agit-là d’une résolution assez importante, ne jamais prendre les données au pied de la lettre et au kilomètre près).
Tous les paramètres sont regardés par les météorologistes. Les principaux qui devraient vous intéresser sont certainement les "précipitations" (comme son nom l’indique, vous pourrez voir s’il va pleuvoir ou pas), le "Vent moyen" (à combien de kilomètres le vent va-t-il souffler?), "Vent rafales" (à combien de kilomètres le vent va-t-il souffler en rafales?) et "Températures" (combien de degrés va-t-il faire?).
Les autres paramètres, et notamment indices d’instabilité, sont aussi importants, par exemple pour la prévision de "phénomènes convectifs", comme les orages, où il est possible d’évaluer à l’avance son "potentiel destructeur". Il est toutefois tout bonnement impossible de prévoir à l’avance, avec certitude et exactitude, combien de litres d’eau par mètre carré il tombera, à combien soufflera le vent lors d’une tempête, s’il y aura un orage violent ou non. Les modèles sont une bonne base pour évaluer un potentiel, pas pour sauver des vies humaines.
A noter qu’au-delà de 4-5 jours, la prévision devient généralement de plus en plus médiocre.
Bonjour,
Ayant travaillé dans la recherche, je peux vous certifier que les meilleurs modèles de prévision actuels sont mauvais car on ne sait toujours pas comment modéliser l’atmosphère.
Il est donc inutile d’espérer prédire le temps qu’il fera dans qq jours, les modèles n’étant justes que s’ils prévoient du beau temps à condition qu’il fasse déjà beau depuis qq jours.
Sans être trop technique, le problème vient des termes non linéaires dans les équations de la mécanique des fluides. Ces équations, pour pouvoir être gérées par les modèles, doivent être simplifiées et linéarisées car on ne sait résoudre que des problèmes linéaires. On fait donc des approximations et des hypothèses un peu trop extrêmes ou simplistes, d’où l’impossibilité de prévoir correctement le temps. Sauf quand il faut beau depuis plusieurs jours : dans ces conditions les équations sont plus simples et les termes non linéaires disparaissent (ils viennent des perturbations, donc du mauvais temps, ils disparaissent donc quand il fait beau) alors les modèles sont justes.
Début des années quatre-vingt, lorsque j’ai suivi des cours de sous-officier NBC (NBC = Nucléaire, Bactériologique et Chimique), j’ai dû apprendre à prévoir la météo juste à partir d’un listing avec des relevés (histoire d’arriver à calculer la zone dangereuse).
J’avoue que, parfois, « prédire » était plus exact que « prévoir »… Et qu’une boule de cristal m’aurait été de temps en temps bien utile ! ;D
Bon, allez, courage : en 2013, des savants vont proposer un système satellitaire pour, non pas prédire la météo, mais fabriquer la météo, en réchauffant (avec des lasers) certaines zones et/ou en « assaisonnant » des nuages, histoire d’arriver à diriger des nuages vers des destinations précises, et d’y faire pleuvoir (ou d’y faire briller le soleil) à volonté…
Si, si…
Ou en 2014, peut-être ?
Mais vous verrez qu’un jour, ce ne sera plus de la science-fiction !
Bon jeudi !