Ainsi donc Angela Merkel a choisi son camp, elle soutient son ami Nicolas. Rien d’étonnant à cela, la CDU et l’UMP sont du même côté de l’échiquier politique.

Soit, mais les Français ont-ils besoin de l’avis de madame Merkel pour choisir leur président ? Pour moi, ça s’appelle de l’ingérence. Est-ce qu’on va se mêler des élections allemandes, nous ?

A-t-elle pensé que, dans quelques mois, elle aurait un nouvel interlocuteur en la personne de François Hollande ? Il faudra bien faire avec et en prenant si ouvertement parti, elle engage bien mal les négociations.

De son côté, à Berlin en décembre, François Hollande a déclaré qu’il espérait la victoire du SPD en 2013. D’ici 2013, il faudra bien cohabiter et ça ne me semble pas très bien engagé. François Hollande déclare que sa première action en tant que président sera de se rendre en Allemagne pour renégocier l’accord qu’il juge mauvais. Un effet de manche électoraliste, à mon avis, car pour négocier, il faut être deux.

 On peut donc comprendre que la chancelière affiche sa préférence, mais il est inadmissible qu’elle s’invite dans la campagne. Or, c’est bien ce qu’elle compte faire en « participant à des rendez-vous communs avec Nicolas Sarkozy durant la campagne électorale » au printemps. Le mot « rendez-vous » est vague mais le Figaro interprète en écrivant qu’elle « compte participer à des meetings du chef de l’Etat sortant au printemps », c’est-à-dire participer directement à la campagne électorale française. Est-ce un renvoi d’ascenseur à Sarkozy qui lui avait apporté son soutien en 2009 ? François Hollande ne semble pas offusqué et déclare : « Si Mme Merkel veut venir en France pour défendre le candidat sortant c’est sa liberté» (le Figaro) Je trouve qu’il est beau joueur car, moi, en tant qu’électeur je ne l’admets pas !