Mère nourricière.

 

Oh Terre,

C’est à bras ouverts que tu nous as accueilli,

C’est en toute inconscience que l’on te détruit.

Tu as créé ce que nulle autre planète

N’avait osé.

Tu nous as offert ta protection durant des millénaires, 

Dressé des remparts infranchissables, 

Creusé des océans sans fond, 

Pour que nous ne fassions la guerre.

Du soleil tu t ‘es rapprochée

Pour que nous grandissions de sa chaleur,

Du soleil tu t’es écartée, 

Pour refroidir nos ardeurs.

Tu as produit de quoi nous sustenter,

Et nous au lieu de nous contenter

Simplement de tous ces présents

Gracieusement offerts,

Nous continuons d’avancer sans nous soucier.

Ton coeur faiblit par tant d’ignominies,

Ta haine grandit face à notre déni.

Alors que nous t’essoufflons, 

Tu continues de nous vouer protection.

Des tempêtes, des tsunamis,

Pour nous rappeler à jamais

Que toi seule est maître de notre destinée.

Le jour viendra où

Lassée de nous pauvres fous

Tu rendras ton dernier souffle, 

Nous emportant avec toi

Sans que jamais

Nous n’ayons pris conscience 

De tous ces bienfaits

De toute cette délicatesse

Dont tu as fait preuve.