En me promenant dans le cœur de la vieille ville, deux mots s’échappent par la porte entrouverte d’un garage : « Merci papa ! » Deux simples mots mais tant d’amour et d’émotions contenus dans ces deux tous petits mots.

 

 

La voix qui les prononce est grave et virile. La silhouette entraperçue est haute et massive, « une armoire à glace ! » Mais l’inflexion, la petite musique qui accompagne les termes est douce  et caressante comme du velours.

C’est celle du petit garçon qui se cache dans le cœur de cet homme qui remercie son père. L’émotion nait de ce contraste entre l’apparence physique et la douceur du propos, entre la maturité de la parole et le choix du terme « papa ». Une voix chevrotante y répond . Quoi ??? Je ne sais pas.Je suis déjà passée, la gorge nouée, troublée.

  Je ne sais pas le pourquoi du remerciement, peu importe. Je ne connais pas ces deux personnes. J’ai surpris un moment d’intimité entre deux êtres  qui m’a émue aux larmes. Merci à vous, messieurs, de m’avoir offert ce présent.

Le remerciement n’implique pas la soumission, dire merci ce n’est pas s’abaisser, c’est simplement reconnaitre l’aide apportée.

 Dimanche c’est la fête des pères, ce « merci « là est à mon avis le plus beau des cadeaux.

Remercier son père de la vie qu’il nous a donnée, de ses sourires et même de ses coups de gueule, qui nous ont appris à grandir en nous y opposant. Le remercier dans son cœur s’il n’est plus là pour l’entendre, nous nous entendons le lui dire et cela compte au moins autant.

Je souhaite à tous les papas d’entendre ces deux petits mots : »Merci Papa ! »,

 et à tous les enfants d’oser les prononcer au moins une fois.