"Je t’aimerai toujours, baby love!", je sais pas si c’est le mensonge le plus répandu, mais en tous les cas c’est mon préféré. En amour, au travail et surtout à la sortie de chez le coiffeur, le mensonge est l’arme de destruction massive du XXIème siecle…

Bon d’accord, mauvaise introduction. Encore un de ces discours ridicule, nihiliste et ultra stéréotypé sur la descente aux enfers de notre société. Pas faux, mais simplement ce soir je vais dîner chez ma mère et je ne supporte ni son nouvel amant, ni ses cannellonis et je vais devoir mentir de 20h à 22h (21h30, si j’ai de la chance). Toujours est-il que je trouve la réflexion intéressante, puisque si tromper autrui fait partie de la nature humaine, le phénomène s’est accentué, ou plutôt s’est banalisé. L’autre jour je roulais dans ma BM série 6 cabriolet (non j’déconne, j’étais en vélo) et je vois une publicité que tout le monde a probablement remarqué sur un certain site conçu par certaines femmes et qui vise à rassembler certaines personnes déjà casées dans un but purement désintéressé, c’est certain. Il n’est pas question ici d’infidélité mais de propagande subliminale. Au final, on s’en fiche pas mal que tes cornes soient si  grandes que tu ne saches plus rentrer dans le garage, le problème est d’inciter à l’hypocrisie. Mentir n’est pas grave en soit, banaliser l’acte l’est. 

Une anecdote: Je suis sorti avec une fille (90-65-90… Ou pas) avec qui on s’était dit d’emblée que nous, on serait différents. Nous, on se raconterait pas de salades. Autour de nous, personne n’y croyait, et ça c’est vraiment déroutant. D’avis général, la transparence, la vérité à l’état pur est une valeur utopique (bon, avec Marine c’était vrai puisqu’elle a fini par me tromper avec un indépendant dans les bouchons de Liège). Jusque là, les personnes "trop" honnêtes sont désavantagées, et risquent de tomber de haut encore et encore jusqu’à avoir les chevilles brisées.

 

Attention, je suis pas en train de dire que la franchise complète est une vertu, ou que le mensonge est un crime. J’appuie ici mon discours sur la banalité, la facilité voir le réflexe qu’on a de tromper autrui. J’ai toujours un petit sourire au coin des lèvres quand c’est les élections, et surtout l’après, quand le peuple se révolte à la vue des promesses qui n’ont pas été tenues (alors qu’au fond on est tous des baratineurs). Bon, l’échelle n’est pas comparable entre un contribuable et un politicien mais la démarche est la même: un mensonge pour un mensonge. 

 

Au final, se dévoiler au monde naturel, chaste et authentique fait peur. La peur d’être blanc comme neige face à l’hypocrisie, puisque dans ce cas c’est toujours l’hypocrisie qui l’emporte. Je sais même pas si il faut trouver ça dommage. Ce qui est sûr, c’est que plus personne ne fera machine arrière désormais.