Dans leur impatiente de pauvres, les sénégalais veulent tout et tout de suite. C'est légitime et cela se comprend. Mais cela n'obéit pas au principe de réalité. La réalité est que les désirs des sénégalais sont l'apanage des pays riches. L'électricité partout, l'eau courante, les transports, la santé…. Tout cela a un coût que seuls les pays riches peuvent supporter. La réelle différence entre pays développé et pays pauvre n'est pas dans les services que l'état met à la disposition des citoyens, mais dans sa capacité à se les payer. Et il ne faudrait pas croire que c'est gratuit. Les ponctions fiscale et sociale sur les revenus en France sont globalement de plus de 55 %. En d'autres termes 55 % des revenus des ménages français sert à financer les services que l'état met en œuvre.
Il ne faudrait pas croire non plus que l'Europe a toujours été comme aujourd'hui ! Cette prospérité c'est faite dans le sang et les larmes. Le 19ème siècle et la première moitié du 20ème n'ont pas été un paradis terrestre pour la majorité des européens…
On ne travaille pas beaucoup au Sénégal, la culture du repos règne en maitre, les obligations sociales sont TOUTES plus importantes que le travail. Les erreurs qui ne se payent jamais, engendrent un climat d'irresponsabilité généralisée peu propices aux bons résultats. La société demeure par essence féodale, ce qui ne permet pas l'émergence des talents. Les sénégalais se "réalisent" dans la danse, les fêtes, le foot… tout cela à crédit !
Au risque de mécontenter les adorateurs de Léopold, un pays ne se développe pas en dansant et en rêvant sur le "royaume d'enfance" ni en délirant sur sa négritude ou en étant les plus admirés du monde…
Frimeur, m'as-tu vu, matérialiste à mort les sénégalais ne fonctionnent qu'en fonction du regard des autres. Et pour y arriver sont prêts à tout (à peu près). Les pays ne se sont jamais construits comme cela. On ne l'a pas encore compris c'est pour cela que nous sommes d'éternels mendiants et que nous nous complaisons dans cette situation. Cela me fait penser à un anecdote.
Un jour que je disais à mon très jeune fils que je n'avais pas d'argent pour lui acheter quelque chose, il me répondit : "vas à la banque, on t'en donnera !"
Nous vivons sur la même logique qu'un gamin de 6 ans, l'argent tombe du ciel, ou plus exactement de l'Europe. Continuant à croire aux miracles, nous sommes d'heureux mendiants quoiqu'on en dise…