Melancholia, une bien lugubre fin de monde…

 

Les signes annonciateurs de l’essoufflement du monde nous viennent quotidiennement de partout comme pour nous rappeler qu‘inéluctable est sa fin. Tsunami, tremblement de terre, tempêtes, inondations, crises écologiques, guerres, accidents nucléaires, corruption humaine, dissolution morale hantent la Terre.

Et comme si nous étions dans le délai, la transposition à une échelle catastrophiste de cette angoisse ambiante ne cesse de se multiplier sur le grand écran. Après Take shelter, Melancholia, le film de Lars Von Trier traite avec finesse de l’aliénation de l’homme exposé à cette sinistre attente d’une fin non plus probable mais certaine.

En effet, d’après les scientifiques, une planète bleue, nommée Melancholia devrait entrer en collision avec notre fameuse planète en permanente ébullition et venir à bout de l’humanité. Alors que Melancholia s’adonne à la danse de la mort, débute chez les personnages une chute pernicieuse au travers des affres de la peur.

Désormais confrontés à un monde dévalué, dépourvu de ses attraits d’antan et duquel il faut se détacher à tout prix, seul, tenter d’apaiser l’angoisse chevillée au corps relève de l‘exploit. Les errances psychologiques des uns et des autres à l’approche de l’apocalypse témoignent de l’infinie fragilité humaine face au néant.

Justine (Kirsten Dunst) après avoir largement rétréci son univers se met à sombrer dans une ténébreuse neurasthénie, dans un dégoût de la vie jusqu’à finir par se sentir en harmonie avec une nature en déclin. Et sur fond de prélude de Tristan et Iseult, glissent au cours du film dans tout leur éclat, pessimisme, absurdité humaines.

John, (Kiefer Sutherland) le scientifique qui incarnait la réussite sociale, lui, dans l’ivresse du désespoir, perd pied et jette l’éponge à sa façon bien tragique. Sa femme Claire, (Charlotte Gainsbourg), frisant presque la démence n’aspire plus qu’à vivre ce dernier bout de vie avec plus d’intensité. Son intensité qui se résume juste à un verre de vin.

Peu à peu, dans ce monde qui se dérobe, subsiste cet indéfectible lien d’amour familial entre le fils, les deux sœurs, rempart contre la catastrophe. Seule Justine qui, pour avoir expérimenté tout au long de sa paresse de la vie, la fin du monde, après avoir acquis une certaine accoutumance, arrive à s’en sortir avec abnégation.

Puis dans cette sordide étape au bout de laquelle tout monde, tout refuge est aboli, elle essaie tant bien que mal d’en inventer un. Un illusoire abri de fortune fait de branches, un semblant de monde qui les abrite pendant qu’entre leurs murmures résonne le bruit terrifiant de Mélancholia de plus en plus proche de la Terre.

Melancholia, une planète à la folle trajectoire qui frappe de mélancolie des êtres profondément démunis avant de les briser. La fin du monde qui pour les uns coïncide avec l’avènement du royaume de Dieu tandis que pour les autres dans ce film en l’occurrence, n’incarne que le pire des abîmes.

Nombreux sont les phénomènes sur lesquels nous n’avons aucune prise et pourtant immuables demeurent nos convictions. En tout cas, ces angoisses sont devenues aubaines pour les hommes politiques toujours prompts à exploiter même l’inexploitable. Là ils ne répugnent pas à s’en emparer de manière bizarre, soit disant au nom de ces sacro-saints principes de précaution pour préserver un monde qui se délite…

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2 réflexions sur « Melancholia, une bien lugubre fin de monde… »

  1. Plus on se rapproche du temps des tribulations plus ils séduisent les hommes et femmes avec des films et des vision psychédélique, pour détourner une fois de plus de la réalité !!!

    C’est étonnant qu’avec eux tout concorde, une planète ressemblant à la terre trouvé, des films avec des fins du monde toujours sans Dieu, un film ou Adam et Eve sont devenue calvaire, en 2012 attendez-vous encore pire, Sodome et Gomorrhe se redessine sur terre et à cause de tous les mensonges et tous les méchanceté des hommes à coté Sodome et Gomorrhe c’est une amulette, les plaies de l’Egypte seront mondial et comme jamais vue depuis la création de la Terre, mon père m’a prévenu si je fais des bétises je serais a un moment donné repris pour reprendre le bon chemin mais si je n’écoute point mon père, sa colère tombera sur moi !!! ALors hypocrites que vous êtes vous acceptez de punir vos enfants pour les corriger et vous dites pourquoi nous si malheureux et notre vie si dure !!!

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