(Capture d’écran sur le site lemonde.fr)

 

     Aujourd’hui à Marseille, Nicolas Sarkozy tenait son premier grand meeting. Son discours a commencé par l’amour qu’il porte à la France. « Je suis venu parler de la France »… « J’aimais le ciel sous lequel je vivais et pourtant ce n’était pas le ciel de Marseille »…« J’aimais des chansons, des musiques, des livres, des villes […] la façon tellement française de planter les arbres le long des routes »… « J’aimais une façon française de goûter la vie, au fond j’aimais la France sans le savoir, sans comprendre le prix qu’ont payé tant de générations pour nous léguer un pays qui allait devenir notre patrie », a-t-il clamé. Cela commençait bien sous l’air « d’un Français doit aimer la France » !

 

     Ensuite nous avons eu droit « à l’air du sauveur » : « La France a échappé à une catastrophe »…« Je ne prétendrai jamais que nous avons tout réussi mais je veux dire que nous avons échappé à une catastrophe »…« Je veux le dire calmement mais je veux le dire fermement : ceux qui font comme si rien de grave ne s’était passé depuis 3 ans dans le monde, ceux qui font comme si les risques auxquels la France s’est trouvée confrontée n’avaient pas été dramatiques, ceux-là mentent aux Français, ceux-là ne rendent pas service à la France »,  a-t-il déclaré.

 

     Le candidat commence ainsi son attaque contre « les menteurs » et cela en va faire que continuer ensuite dans un discours violent, où on reconnaît la cible : « son adversaire principal ».

 

     Concernant « la crise » dont il dit avoir évité la catastrophe, il a asséné : « Ceux qui font comme si rien de grave ne s’était passé dans le monde, ceux-là mentent aux Français. (…) Occulter la crise, ce n’est pas seulement malhonnête, c’est dangereux ».

 

     La principale attaque  a été portée sur son rival, François Hollande, a qui il reproche d’être menteur et son double discours sur la finance. Il l’accuse d’avoir "fait semblant d’être Thatcher à Londres et Mitterrand à Paris" en faisant référence aux propos qu’a tenu le candidat PS au Guardian. Il a alors lancé : « Où est la vérité quand on dit tout et son contraire ? Où est la vérité lorsque on est d’un côté de la Manche ou de l’autre, lorsque on est Thatcher à Londres et Mitterrand à Paris ? ».

 

     Il a encore attaqué, avec ironie, certaines mesures du programme de François Hollande… « Un jour, on avance que tous les clandestins vont être régularisés, un autre, on dit que ça serait au cas par cas »… « Un jour, on annonce la fin du quotient familial, le lendemain, on dit que non. (…) Un jour, on annonce la légalisation de l’euthanasie… Il s’insurge alors… « Mais la question de la fin de vie ne doit pas être instrumentalisée !"

 

     Faisant allusion a l’accord entre le PS et les verts, il a fustigé ceux qui sont « prêts à arrêter des dizaines de réacteurs nucléaires en raison d’un accord électoral"… et s’est interrogé : « Je me demande quel prix on attache au travail et ce qu’on est capable de dire en face-à-face à un ouvrier dont on a volé le travail pour un accord électoral. Je préfère tenir le discours de vérité plutôt que d’être à la place de ceux qui font cela. »

 

    Violence encore contre François Hollande : "Où est la vérité quand on dit chaque jour le contraire de la veille ? Un jour, on avance que tous les clandestins vont être régularisés. Un jour, on annonce solennellement le retour à la retraite à 60 ans mais le lendemain on dit qu’il fallait comprendre autre chose. On ne sait toujours pas quoi, et on ne sait même pas s’il y a quelque chose à comprendre ». Il caricature aussi : « Où est la vérité quand on veut punir les voyous et abroger la loi sur la récidive et sur les peines planchers ?"

 

    Sans oublier l’inévitable flèche contre les 35 heures : " Quand on oublie la France, on oublie que c’est le travail des uns qui donne du travail aux autres et qu’en partageant le travail on s’appauvrit collectivement au lieu de s’enrichir."

 

    Ce ne sont là que quelques citations du discours de Nicolas à Marseille qui tout au long de son discours a tenu des propos violents contre son adversaire François Hollande qu’il a traité  de « menteur « , « de lâche » et a accusé « d’affaiblir la France », sans jamais le nommer ! (au cours de son discours il a abordé d’autres thèmes comme l’introduction de la proportionnelle à la « marge aux élections législatives, etc…)

 

   Nicolas Sarkozy a donc été très offensif contre François Hollande. "la meilleur défense, c’est l’arttaque" semble-t-il penser… Peut-être que les Français n’apprécieront pas ces attaques, nous le saurons dans les jours qui viennent…