Une enquête TNS-Sofres dirigée par la Mutualité française révèle que l’affaire du Mediator illustre « la défaillance globale d’un système » coupable d’un déficit d’information.
C’est le constat de l’enquête qui montre que plus de trois Français sur quatre estiment que le Mediator n’est « pas un cas exceptionnel, limité à ce médicament », mais bien « une défaillance globale du système », mettant en doute la sécurité de l’ensemble des médicaments. Qui plus est, ce sentiment s’est aggravé depuis la précédente étude, réalisée en janvier. De 69 %, on est passé à 77 % de Français qui croient à une défaillance généralisée.
Seconde conclusion inquiétante: la méfiance envers les politiques reste profondément ancrée dans l’opinion. Deux Français sur trois (63 %) ne font pas confiance aux pouvoirs publics pour faire en sorte d’éviter que des affaires telles que le Mediator ne se reproduisent pas.
C’est l’information sur les médicaments qui soulève le plus de pessimisme. 84 % des Français jugent que les patients sont insuffisamment informés. Plus d’un sur deux (54 %) pense même que les pouvoirs publics ne le sont pas assez. le niveau d’information des professionnels sort à peine du lot : 55 % des médecins et 57 % des pharmaciens seulement seraient suffisamment informés.
Les Français estiment majoritairement qu’il serait utile de faire le bilan scientifique de chaque médicament tous les cinq ans, de mieux contrôler les promotions et les pubs des labos ou encore de créer un site Internet ad hoc. Ils plébiscitent l’idée de réduire l’influence des labos sur les médecins et pharmaciens, mais 40 % la trouvent irréaliste.