L’Olympique de Marseille a subi une troisième défaite consécutive en championnat ce mardi à Evian (2-0). La Ligue des Champions s’éloigne.
A vouloir jouer toutes les compétitions à fond, les Marseillais vont peut-être perdre gros. En Coupe de la Ligue, il ne reste plus que la finale. En Coupe de France, les tirages au sort sont tellement favorables que même l’équipe bis a de grandes chances de s’imposer. Mais la Ligue des Champions mange beaucoup d’énergie et l’espoir d’un exploit à San Siro les bride peut-être en championnat. En effet, ils viennent d’enchaîner ce mardi une troisième défaite consécutive en Ligue 1, qui plus est contre des adversaires modestes qui n’ont pas du tout leurs ambitions. Si l’on rajoute la contre-performance réalisée contre Valenciennes à domicile (1-1), ils n’ont pris qu’un point sur douze possibles sur les quatre dernières journées, gâchant ainsi leur formidable série entamée depuis deux mois, et désormais bien achevée. Ils ont désormais huit points de retard sur Lille, troisième, qui semble sur une meilleure dynamique. Surtout, ils sont huitièmes, et ont donc quatre adversaires devant eux. La concurrence va être rude et nul doute que Saint-Etienne, Rennes, Toulouse et surtout Lyon pensent bien en profiter d’ici la fin du championnat. Bien entendu, rien n’est perdu et tout va très vite en football. Mais une remise en cause sérieuse ou un sérieux coup de boost vont être nécessaires très rapidement pour remobiliser le groupe.
Pourtant, Didier Deschamps avait aligné une équipe très compétitive. Mais le coach souffre de l’absence de Loïc Rémy, toujours en convalescence. Et le buteur brésilien, Brandao, très efficace lors de ses premières sorties depuis son retour en janvier, semble baisser en régime. Le match avait pourtant bien commencé pour les visiteurs, bien en place, et qui enchaînaient de bons mouvements. Ainsi, Cheyrou manqua l’immanquable dans les dix premières minutes. Sur un centre de Fanni, il arrive lancé en pleine course. Mais sa reprise du gauche n’est pas du tout maîtrisée alors qu’il était en position idéale face au but. C’est à peu près tout pour les Olympiens. Outre ce premier quart d’heure, ce sont les Savoyards qui vont dominer, parfois outrageusement, les débats. La première occasion sera d’ailleurs la bonne. Sagbo est décalé côté gauche et parvient à trouver Jérôme Leroy dans la surface, en position excentrée. L’ancien Rennais réalise alors le geste parfait dont il a le secret avec une frappe lobée majestueuse qui laisse Mandanda de marbre. Quasiment dans la foulée, Bérigaud centre côté droit pour Sagbo qui dévie de la tête pur Leroy, encore bien placé. Il finit le travail en deux temps devant Mandanda. A noter que Leroy était hors-jeu au départ de l’action. Mais comment relever plus que cela cette erreur d’arbitrage tellement l’écart entre les deux équipes a été flagrant toute la rencontre. La suite sera d’ailleurs une panoplie de duels gagnés et d’occasions bien construites par les Savoyards qui profitent de l’incroyable fébrilité de leurs adversaires, souvent apathiques et sans solution. Ce sera surtout le cas en seconde période durant laquelle les hommes de Didier Deschamps ne se sont jamais montrés véritablement dangereux. Sagbo,Dja Djédjé ou encore Barbosa seront d’ailleurs tout proches de tripler la mise sans un Mandanda bien présent ou sans un manque de lucidité dans le dernier geste. Pas de conséquences. Evian s’éloigne un peu de la zone rouge et respire.
Marseille rejoue dès vendredi en se déplaçant à Ajaccio, une équipe qui lutte chaque journée pour son maintien. Puis après, ce sera au tour de l’Inter Milan…
