Marisol Touraine, après les surhonnoraires médicaux,

les déserts médicaux.

 

 

Document estrepublicain.fr.

 

Support Wikipedia Sans faire trop de bruit, notre ministre de la santé bouscule un peu plus ce corps médical libéral dominant notre système de santé, ces médecins, qui,pour certains d’entre eux, laisse le profit  primer sur le sermon d’Hippocrate qu’ils prononcent dans leurs universités à la fin de leurs études médicales. C’est pourtant la première règle de déontologie médicale, que des lois et codes ensuite régissent. Vieille comme le IVème siècle avant Jésus-Christ, cette règle d’honneur, qui fait que le médecin est avant tout celui qui soulage et guérit, elle a subit des adaptations au cours du temps, et la dernière date de 1996 de l’ordre Français des médecins.

 

La répartition géographique des médecins est fonction du classement au concours de l’internat. Ce classement rendu obligatoire pour tous les étudiants à la fin de leur 5ème année de médecine, permet, pour ceux qui sont classés dans les premiers de choisir leur spécialité, mais aussi leur lieu d’exercice pour les deux ou trois années dans la spécialité qu’ils choisissent. Les moins bien classés sont médecins généralistes qui sont aptes à exercer immédiatement. Mais, en général, pour parfaire la pratique de leurs connaissances sur le terrain, ils exercent pendant quelques années comme remplaçants, ce qui leur permet de se faire connaître et de constituer une clientèle pour ensuite s’installer dans un cabinet médical même à plusieurs.

 

Le sous développement de nos campagnes part rapport aux villes, favorisé par l’exode rural, qui en est une conséquence, n’attire donc plus ces médecins de sorte que le médecin de campagne qui se dévouait pour ses malades tant à disparaître. Pourquoi un jeune médecin irait-il s’installer dans le rural avec toutes les conséquences que cela implique, lorsqu’il peut tout aussi bien gagner sa vie dans une grande ville bien au chaud dans son cabinet. La charge d’un médecin de campagne est bien plus que celle d’un médecin de ville, elle est aussi celle d’un conseiller au service de ses patients, mais également celle de celui qui se déplace par tout temps pour voir ses malades, et qui n’hésite pas à faire des kilomètres et parfois avec des conditions météorologiques mauvaises. Ce métier est bien plus que celui de médecin, c’est un sacerdoce. On comprend que cela n’attire plus les jeunes médecins qui veulent profiter de la vie de la ville, pas de celle des villages abandonnés.

 

Il y a de nombreuses décennies, le médecin de campagne était maire, parfois bien plus, et occupait une place parmi la bourgeoisie de l’époque, c’était une personnalité. Ce fait, pouvait inciter les jeunes médecins à s’établir en rural, ils étaient accueillis avec les honneurs de leur charge. Cette époque est maintenant révolue, bien que, eu égard à la désertification rurale, les maires des communes affectés par le non renouvellement de leur médecin offrent des avantages en logements et autres pour qu’ils s’établissent dans leur commune.

 

Combien de fois ne voit-on pas, ces vieux médecins fatigués après tant d’années de sacerdoce, prendre leur retraite et ne trouver aucun remplaçant. C’est donc un drame à la fois pour les villageois, mais aussi pour les communes si plus aucune vie sociale ne reste quand les services administratifs sont regroupés dans une proche grande ville. Sans service postal, sans café tabac, boulangerie, et parfois sans école, et sans mairie un village se meurt. De plus, si leurs habitants ne peuvent se soigner que très difficilement, que deviennent-ils dans un pays ou la république implique l’égalité entre tous ses citoyens.

 

Madame Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé, à donc une lourde tache, mais combien noble, apporter une solution à ce problème de société dominé par cet exode rural.

 

Pour, elle dans cinq ans, une véritable réponse sera apportée à cette désertification. Le jeudi 13 décembre elle a présenté à Scorbé-Clairvaux département de la Vienne et du Poitou-Charente un plan de lutte en présence de la présidente du Poitou-Charentes Ségolène Royal.

 

Document du blog de Marisol Touraine.

 

Marisol Touraine, voir son blog, a tracé pour deux millions de Français dans 80 départements une politique de gauche dans la continuité de celle pour l’hôpital présentée le 7 septembre, l’hôpital ne doit pas être guidé par la seule logique comptable. Ce plan de lutte prend la forme de douze engagements avec un effort particulier sur la formation des jeunes pour les inciter à s’installer dans les territoires isolés. Ces mesures furent esquissées par l’ancienne majorité mais non appliquées.

 

Son pacte, ce qui signifie qu’elle aurait un accord, un pacte s’établit entre deux parties au minimum, disons plutôt cette politique qui se dessinerait en trois axes aurait pour but, de changer la formation des jeunes médecins, de transformer leurs conditions d’exercice, et d’investir dans les territoires isolés. Cette orientation s’appuiera sur une mobilisation de toute l’administration, ce qui, d’après elle, la droite n’avait pas engagée.

 

Son premier engagement est un stage en médecine générale pour 100 % des étudiants. Marisol Touraine cite en partie ce que j’ai écrit ci-dessus concernant l’ouverture d’un cabinet comme le rêve de ces jeunes médecins. En fait, ce n’est en réalité qu’après un stage de remplaçant, dû au manque de moyen financiers, ce qui fait que 90 % y renoncent. Mais, on ne peut qu’approuver cette initiative gouvernementale qui devrait aider à parfaire la formation de ces jeunes médecins. Mais delà, à contraindre les jeunes médecins à exercer dans les déserts médicaux, il faut qu’il y ait une incitation positive, c’est son second engagement.

 

Il fixerait à 1.500 le nombre de bourses de service public pour 2017. Ces bourses existaient, mais seulement moins de 350 furent signées. Un dispositif trop peu connu selon Marisol Touraine. «La loi de financement de la sécurité sociale pour 2013 a permis de le simplifier et de l’étendre à d’autres professions, comme les chirurgiens dentistes. L’objectif de 1500 bourses dans le quinquennat sera tenu». «Autre enjeu majeur pour les jeunes, celui de l’installation. C’est un moment décisif pour eux et nous devons les accompagner».

 

Son troisième engagement est le vœu que 200 praticiens territoriaux de médecine générale s’installent dès 2013 dans les territoires isolés. Les jeunes médecins qui s’engageront se verront garantir un revenu de 4.600 euros mensuels. «Même dans les zones sous-dotées, les nouveaux praticiens mettent parfois plusieurs années avant de se constituer une clientèle, le temps de gagner la confiance des habitants. Par ailleurs, plusieurs mesures permettront de rémunérer le travail en équipe sur une base forfaitaire. Des centres de santé pourront être développés».

 

Son quatrième engagement est aussi que chaque région dispose d’une référence d’installation unique. Elle veut améliorer le contact humain par rapport à ce qu’il est. Informer, pour accompagner, pour convaincre. Elle prévoit dans chaque région, un interlocuteur unique que les jeunes pourront appeler directement. Elle souhaite que ce référent soit identifié, très concrètement, par ses coordonnées et son téléphone. Il aura la mission d’aller à la rencontre des jeunes. Elle recherche à activer le dynamisme d’une administration qui attendait d’être sollicitée par les usagers pour agir. «Il lui reviendra d’identifier les territoires en tension, les zones fragilisées et de mettre en relation les projets et les besoins».

 

Son volontarisme lui fait dire que dans cinq les déserts médicaux seront transformés, et demandera aux ARS, Agences Régionales de Santé, des bilans réguliers sur la transformation médicale du paysage.

 

Elle appelle en la mobilisation de tous pour la réussite de ce plan, un beau souhait, un beau challenge mais il faut avant tout convaincre ce corps médical de s’investir dans l’exercice du médecin de campagne. Même dans les grandes villes le médecin référent ne se déplace plus au chevet de son malade, il l’envoi au Samu ou aux urgences de l’hôpital. C’est dire le travail à faire pour retrouver une médecine sur l’ensemble du territoire.

 

Les autres engagements sont les suivants,

 

II. Transformer les conditions d’exercice des professionnels de santé

  • Engagement 5- Développer le travail en équipe.
  • Engagement 6- Rapprocher les maisons de santé des universités.
  • Engagement 7- Développer la télémédecine.
  • Engagement 8- Accélérer les transferts de compétences.

III. Investir dans les territoires isolés

  • Engagement 9- Garantir un accès aux soins urgents en moins de 30 minutes d’ici 2015.
  • Engagement 10- Permettre aux professionnels hospitaliers et salariés d’appuyer les structures ambulatoires.
  • Engagement 11- Adapter les hôpitaux de proximité et responsabiliser les centres hospitaliers de niveau régional à l’égard de leur territoire.
  • Engagement 12- Conforter les centres de santé.

Bon courage la tâche est difficile mais combien noble.

 

9 réflexions sur « Marisol Touraine, après les surhonnoraires médicaux, »

  1. Beaucoup, beaucoup d’engagement et de volontarisme… Qu’en sera-t-il dans cinq ans ? Parole, parole ?
    Il y a du ménage à faire dans ce milieu, le fera-telle ?

  2. Là encore, l’obstacle le plus important est l’argent corrupteur, véritable enjeu des négociations, pressions, chantages. Business, quand tu nous tiens…

  3. [i] »Les jeunes médecins qui s’engageront se verront
    garantir un revenu de 4.600 euros mensuels. »[/i]
    pas mal pour des pigeons débutants !!!!
    libéralisme oblige !

  4. [b]Bonjour[/b] à tous,

    [b]dominominus[/b], j’ai bien aimé, [b]pour sauver ton prochain, vas
    à la campagne. Pour faire du fric, vas en ville ![/b]

    [b]Quidam[/b], oui, [b]il y a du ménade à faire dans ce milieu ![/b]
    Mais tous les médecin ne sont pas à mettre dans le même panier.

    [b]Veritas[/b] tout est dit, [b]ou sinon demande, en tant que pigeon, du blé ….pour t’installer
    à la campagne !!!!![/b]

    Bien à vous tous,

    Anido

  5. [b]Veritas [/b]bonsoir,

    Loin de moi cette pensée, je n’aurais pas bien compris ton commentaire ?

    Je ne vois pas en quoi ce que j’ai écrit soit insultant envers toi, si j’ai fais une maladresse excuse-moi.

    Bien amicalement,

    Anido

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