L'athlétisme américain traverse un zone de turbulences. Au fil des mois, les preuves d'un dopage organisé s'accumulent. Les repentis fleurissent, héros d'un jour… pestiférés du lendemain.

Marion Jones, après avoir reconnu, par le biais d'une lettre adressée à ses proches,  s'être dopée. La sprinteuse s'est lancée dans sa dernière ligne droite, en reconnaissant les faits, en public. Des aveux…3396585577.jpg

L'athlétisme américain, usine a dopage, couvrant bien des sportifs, à une autre époque, se retrouve une fois encore sous le feux des projecteurs. Marion Jones, dans le role de la repentie, avec un petit coté naive, admettant les faits, mais accusant son entraineur, Trévor Graham.  Deux ans de stéroïdes, un traitement de choc, sans que la sprinteuse ne se doute de rien…

"Je lui faisais confiance. En novembre 2003, j'ai compris qu'il me donnait des produits pour améliorer mes perfomances"

CJ Hunter, son ex-mari, suspendu à vie, ancien lanceur de poids, ne doit certainement pas avoir les mêmes opinions. Les deux hommes ont certainement poussé Marion Jones vers le dopage, lui promettant de passer à travers les mailles, mais se doper aussi longtemps, sans se douter de la situation, relève de l'imagination.

"C'est avec une grande honte que devant vous, je peux dire que j'ai trahi votre confiance. J'ai admis être coupable de deux fausses déclarations à des agents fédéraux, c'était une bétise incroyable de faire cela. Et je suis pleinement responsable de mes actes. Personne d'autre que moi n'est à blamer pour ce que j'ai fait"

Les aveux sont déja plus concis. A sa décharge, son ex-mari et son entraineur sont bien plus coupables. Marion Jones a fait preuve d'un certain courage, en reconnaissant les faits. Il ne doit pas être facile d'avouer ses errances, à un parterre d'inconnus. La belle sprinteuse ne foulera plus les pistes, elle annonce par la même occasion, sa retraite du monde sportif.

Bien évidemment, la nouvelle a fait l'effet d'une bombe, en Australie. Les comités olympiques australiens réclament, que Marion Jones rende ses médailles conquises à Sydney. Trois d'or (100, 200, 4×400), deux de bronze (4×100, longueur). Ce qui va certainement apporter un nouveau scandale dans le milieu olympique car sur le coup, la médaille d'or du 100 mètres va changer de main.

Ekatérina Thanou se verra désigner championne olympique. La sprinteuse grecque n'est pas exempt de tous reproches. Aux JO d'Athènes, elle avait simulé un accident de moto, pour échapper à un controle antidopage. Ce qui l'avait privé de JO, comme son ami, le sprinteur Kenteris. Une médaille qui serait entachée de soupçons, triste réalité…l'ombre du laboratoire Balco plane toujours…