Marielle de Sarnez était l’invitée de la Matinale d’I-télé, jeudi 22 novembre. Les régimes spéciaux de retraites et la méthode du gouvernement, le dialogue social, la mise en examen de l’ancien Président de la république, le déficit public le pouvoir d’achat, autant de sujets abordés par la vice-présidente du Mouvement Démocrate.

Réagissant à la mise en examen de Jacques Chirac, Marielle de Sarnez a souhaité « Evidemment que la justice passe. Nous avons un problème avec la justice en France, le temps de la justice est une question ». Elle a par ailleurs estimé que : « Juger des faits de cette nature-là, trente ans après, il y a quelque chose d’un peu étrange dans tout cela, un peu surréaliste. Peut-être qu’il faut réfléchir au statut pénal du Président de la république. »

La candidate du Modem à Paris a regretté qu’il faille « attendre neuf jours de grève » pour se mettre autour d’une table : « Les tables rondes se sont déroulées de manière assez constructive, la SNCF a mis des propositions sur la table qui sont de bonnes propositions qui tiennent compte des primes pour les retraites, la fin des mises en retraites… Pourquoi n’a t-on pas fait ces propositions avant ? »
 



Concernant le climat social, Marielle de Sarnez a pointé certaines difficultés : « Nous avons un problème de dialogue social en France, on prend sans doute les choses de manière trop politicienne. Si le dialogue social avait mieux fonctionné, nous aurions peut-être fait l’économie de ces neufs jours de grève» : soulignant «Quand on veut réformer les régimes spéciaux, il n’est pas utile de le faire en pointant du doigt ceux qui en sont les bénéficiaires comme s’ils étaient des nantis.»

Rappelant qu’elle est «depuis longtemps favorable à la réforme des régimes spéciaux», Marielle de Sarnez s’est dite favorable à une remise à plat de «l’ensemble de la question des retraites» et à la prise en compte réelle de la pénibilité et de l’espérance de vie.

La discussion s’est ensuite portée sur la dette : « Je suis extrêmement inquiète sur la dette et sur le déficit. … Laisser filer la dette et le déficit n’est pas responsable, pas civique et cela nous pose des problèmes au sein de l’union européenne. Et avoir en plus consacré 15 milliards d’euros à faire des cadeaux fiscaux et électoraux à une certaine clientèle n’est pas très intelligent, cela creuse la dette, cela creuse le déficit. » a affirmé Marielle de Sarnez.

La politique économique du gouvernement et en particulier le paquet est une «mauvaise décision sur le plan économique, qui n’a pas créé de croissance, et qui en plus dit aux français : « Il y en a que l’on aide, des privilégiés et il y en a à qui l’on demande des efforts. »

La vice-présidente de l’UDF-Mouvement démocrate a lié la politique économique et la question cruciale du pouvoir d’achat : « On a dépensé inutilement 15 milliards d’euros. J’aurais préféré que l’on mette cet argent sur la création d’emplois, sur l’allégement des charges sur les petites et moyennes entreprises, cela aurait été de nature à créer de la croissance, de l’emploi et à aider le pouvoir d’achat. » Marielle de Sarnez a par ailleurs estimé que « Nicolas Sarkozy a eu des mots dangereux pendant sa campagne : « je serais le président du pouvoir d’achat » comme si le président pouvait régler à lui seul la question du pouvoir d’achat. Ce ne sont pas des mots que vous auriez trouvés dans la bouche de François Bayrou. »