Mariage pour tous : une mesure politiquement raisonnable

Médialogues et psys « sérieux », politiciens « responsables » s’enfument-ils autant qu’ils nous enfument à propos du mariage pour tous ? La question se pose d’évidence quand des psys extrapolent surtout à partir de familles hétérosexuelles en crise (c’est quoi, en pourcentage, leurs clientèle de lesbiennes et gays, élevant un ou des enfants ?), quand le plus sentencieusement du monde, des analystes des mouvements d’opinion assènent que « les opposants les plus radicaux » gagnent la bataille de l’opinion sur l’Internet. Pavé dans la mare : George Osborne, l’un de ces experts autoproclamés, spin doctor et ministre conservateur des Finances du Royaume-Uni, considère que son parti perdra les élections s’il freine l’adoption du mariage pour tous.

Farouchement partisan de l’abolition du mariage, et pour l’union libre cadrée par des contrats devant notaire ou liant les partis (voir « Mariage pour tous : pourquoi pas pour personne ? »), avant de reprendre ma casquette de médialogue foutraque, farfelu ou fantasque, il convient de le rappeler.

J’irai même plus loin : je plaide pour que les enfants, à leur majorité, puissent déterminer le patronyme qui leur convient, puissent concubiner avec qui bon leur semble (à deux, trois, davantage…), du genre qui les arrange…

En sus, on nous rabat les oreilles avec des questions certes immuables, mais relevant du domaine de l’intime, avec des arguments totalement obsolètes.


Obsolescence et… vitalité

Le mariage hétérosexuel est déjà en faillite – sauf pour ses industries et intérêts mercantiles –, plus du tout prédominant (voir concubinages, pacs, enfants hors mariage, y compris de couples unis et durables), et ce n’est pas le mariage pour tous qui vaudra frein ou incitation à la lente mais nette progression des cohabitations multiformes assorties de sexualités diversifiées. Ce n’est pas le mariage pour tous, but houses prices, stupid : “read my lips”.

Qu’on ne s’inquiète pas non plus pour les diverses églises : les cultes ont presque toujours réussi à dégager des revenus et les unions temporaires « halal » ou « casher » ou sanctifiées autrement finiront par leur sembler lucratives. Là où il y en avait, du pognon, le Vatican savait s’arranger avec répudiations déguisées et remariages (un raté, Henri VIII d’Angleterre, mais les considérations diplomatiques et financières ont largement joué).

Arguments en boucle

Linkfluence, officine en stratégie de communication, se cherche peut-être des fonds institutionnels du côté du gouvernement pour mieux faire passer le mariage pour tous. Si c’était le cas, son cofondateur, Guilhem Fouetillou, et son département fouille tout (et rien) « études et veilles », se sont surpassés. « Totale domination de l’extrême-droite » en matière de « pression médiatique » sur la question du mariage pour tous. Évidemment, ce thème, fondamentalement, moi-même je m’en fous et déplore de devoir de nouveau l’aborder. Je ne suis que très mollement mobilisé.

Il est bien évident que la droite allait développer « un discours anxiogène » beaucoup plus « viral » que des arguments sensés et surtout censés ne plus trop faire vraiment débat. En déduire que l’extrême-droite va dominer l’Internet et les réseaux sociaux en mobilisant sur les « préoccupations véritables du peuple » frôle la fumisterie.

Les sites les plus virulents fonctionnent en boucle (ce qui vaut aussi pour ceux d’extrême-gauche), ne prêchant vraiment que des convaincus, voire des obsessionnels consacrant énormément de temps à s’autoconforter, se congratuler.  Une donnée quelque peu occultée par leur étude mise en avant par le service politique du Monde sur un blogue maison. Ajoutons que les communautés LBGT ne sont pas mues par des visées comparables, que le droit à l’indifférence reste revendiqué, et que la question du mariage pour tous avait jusqu’à présent suscité fort peu de mobilisation de ce fait.

Cela évolue, comme en témoigne la tribune de Virginie Despentes dans Têtu, sur laquelle je reviens ci-dessous, qui résume partie de l’opinion, au-delà des milieux LBGT : « au départ, j’en avais moitié rien à fairemais à force de les entendre (…) nous rappeler qu’on ne vaut pas ce que vaut un hétéro, ça commence à m’intéresser. ». Alors, tu peux penser, Virginie, que moi donc, au départ… encore davantage que toi. Mais que, pour les mêmes raisons, là, à mi-pente, pour les mêmes raisons que les tiennes, je fais quand même un petit effort qu’on va qualifier de solidarité humaniste.

Les psys en quête d’honoraires ?

Or dîners en ville ou couloirs de cours d’assises, ou parfois amicalement, je n’ai jamais fréquenté de psys (hors orientation scolaire, de routine, quoi ? une ou deux fois ?). En tant que parent d’élève, une orthophoniste, pas trop longtemps. Pourtant la plupart des couples ont des problèmes de couple, la plupart des parents s’inquiètent pour leurs enfants, &c. C’est simple, hors marché de niche, du fait d’un très faible nombre de couples gays ou lesbiens élevant des enfants, la famille homo (avec, rarement, le plus souvent sans enfant si ce n’est issu d’une union hétéro antérieurement), ne fait pas croûter grand’ monde.

Selon divers chiffres que j’arrondis fortement au niveau supérieur, il y aurait 25 000 couples homosexuels pacsés. On ne sait pas trop quelle est la population des enfants (inexistants, antérieurs, d’âges très divers). Celles et ceux critiquant des études statistiques à faible échantillon (et pour cause) ne sont guère capables d’en opposer d’autres (à sans doute, échantillon égal ou avoisinant).

Donc, on se rabat sur les opinions de psys qui, le plus souvent, extrapolent des observations faites sur des parents hétéros (en couple, divorcés, séparés…), et n’ont peut-être fréquenté des couples homosexuels qu’à l’occasion de réunions amicales ou fortuites. Chez les rares que je puisse connaître, l’idée d’aller consulter une ou un psy n’a pas encore germé.

Bref, psychanalyse sauvage côtoie médialogie sauvage, mais, ô boudiou ! Que tout cela est doctement énoncé, assené.

Alors, pour les trouples (pluriamours, triolismes et autres), on trouve un psy, Stéphane Clerget, qui déclare en avoir eu « plusieurs » dans son cabinet. Il est vrai que l’habitude commencerait la première fois et que plusieurs peut désigner deux.

Je ne dénie pas aux psys d’avoir des intuitions inspirées, de subodorer des trucs possibles. Je n’affirme pas que Sylviane Agacinski, épouse Jospin, soit surtout une faiseuse, une phraseuse, mais arguer de l’héritage du droit romain (de sa lettre, quant à son application… elle était née ?), c’est un peu court, et son argumentation peut ainsi se résumer : « cela a toujours été majoritairement comme cela, donc, c’est mieux. ». On sait ce qu’on a, on ne sait pas ce qu’on aura : Sylviane Agacinski aurait dû voter Sarkozy…

C’est un peu la même chose pour les psys. Avec les couples et parents hétéros, ils se débrouillent à peu près, évoluons, mais lentement, et sans trop se presser.

Devoir se taper de nouveau des études, des colloques, des séminaires (avec frais d’inscription), des soutenances, de la doc, &c., c’est à la fois coûteux et chronophage, et le jeu (les honoraires) en valent-ils vraiment la chandelle ?

Cela, mon petit doigt me dit qu’avec des fonds de recherche, des remboursements de frais, une bonne équipe de traitement statistique, et un temps raisonnable pour déterminer un échantillon convenable, je parviendrais au moins, sinon à l’établir, du moins à l’exposer.

Au fait, la parthénogénèse existe, pas que chez les insectes, aussi chez les serpents. Il n’est pas exclu qu’on n’y parvienne jamais, soit de manière assistée, soit du fait d’évolutions à termes fort lointains, et alors, les écrits d’Agacinski relèveront de l’épistémologie et peut-être de la culture civilisationelle, point. Qu’écrirait-elle à présent, si Romaine antique, momie préservée et revitalisée, elle s’inscrivait en filière d’études de genre ? Ou en biologie cellulaire…

Conscience, je veux bien, science, ce n’est pas si sûr…

Politiquement payant

C’est en décryptant les analyses quantitatives et autres de la réélection d’Obama que George Osborne, né Gideon Oliver (voir supra, Osbone lui convenait, pas son double prénom), journaliste avorté, « politologue », ex-directeur de campagne de David Cameron, en vient à considérer avec un fort pragmatisme la question du mariage pour tous. À priori, il était pour, à postériori, davantage…

« Une nette majorité de l’opinion [ndlr. britannique] se prononce en faveur du mariage gay. ». Les femmes, en particulier, outre-Manche. Les partis politiques efficaces reflètent les sociétés modernes qu’ils aspirent à diriger et comme l’affirmait Margaret Thatcher, l’essentiel, « c’est la manière dont les gens veulent mener leur vie. ». Leur propre vie, ajouterai-je, plus que celle des autres.

C’est le sociétal, stupid! Pas que… Mais à pipeau économique plus ou moins égal… En face, l’ancien ministre de la Défense, Gerald Howarth, en reste à laisser entendre que les aumôniers militaires risqueraient la porte s’ils ne consentaient à marier des soldats, gradées, ou officiers. Ouh, on a peur, et franchement, ils disposent d’assez de collègues enclins à le faire pour se porter diplomatiquement pâles. Idem en France pour les maires disposant d’adjoints, et en fait, on trouve toujours le moyen de se marier à peu près où l’on veut.

Obama, avec une avance de 11 % des votes féminins, y compris pour celles accordant davantage de confiance à Romney sur l’économie, un soutien du mariage pour tous ayant séduit les jeunes, a renversé la tendance. Le Telegraph en vient à laisser entendre que les mâles adultes, qui votent avec leurs têtes et non avec leurs cœurs ou un restant d’enthousiasme juvénile ont essuyé une défaite.

Thomas Pascoe (The Telegraph), avec des arguments évoquant Copé s’opposant à Fillon, tance Osborne qui n’a pas intérêt à se concilier la quelque centaine d’acheteurs restant au Guardian (au Monde, mettons, ici), et que le mariage pour tous n’est pas la préoccupation prioritaire des électeurs conservateurs. Pour ceux de l’UMP, en tout cas lors des premiers tours, non plus. Mais ils donnent bien l’impression du contraire.

En revanche, au Royaume-Uni aussi, les trois-quarts des députés ont été plus sollicités par le public (lettres, courriels, pétitions…) pour qu’ils s’opposent au mariage pour tous que pour qu’ils se prononcent en sa faveur.

Ce en dépit du fait qu’aux États-Unis, dans les États où le mariage pour tous est admis, les mariages hétéros ne fléchissent pas et que les jeunes ne sont pas plus homos ou lesbiennes qu’auparavant. Personne n’a vraiment cru, rapporte The Dairy Herald, à l’anathème d’un pasteur du Maryland clamant que l’ouragan Sandy était la main d’un dieu s’opposant au mariage pour tous.

La mobilisation en France de l’extrême-droite et d’une partie de la droite sur le thème établit surtout qu’il faut déployer des efforts beaucoup plus considérables pour faire passer la désapprobation des gays et lesbiennes (voire en revenir au gay bashing) qu’auparavant.  L’outrance rebute, les arguments spéciaux en font frémir l’une sans bouger l’autre, aurait pu dire Jacques Chirac.

Le mariage en faillite

L’argumentation en faveur de la famille et du mariage traditionnels tombe à plat parce que leur faillite est flagrante. Couples et familles hors mariage heureux, recomposés ou non, nombre des divorces, adultères révélés en veux-tu, en voilà : sans même évoquer la patience d’Anne Sinclair, les péripéties Royal-Tierweiler, Jacques Martin se faisant souffler Cécilia par Sarkozy, le ou les pères de Rachida Dati, qui s’illusionne encore ?

C’est d’ailleurs une partie fondamentale de l’argumentation de Virginie Despentes dans Têtu. Elle s’en prend au pôv’ Lionel qui ne pouvait risquer une scène de ménage avec sa Sylviane et ce n’est pas triste. Sans la moindre homophobie affichée, Jospin énonce, selon elle, que « les gouines et les pédés ne font pas partie de l’humanité. ». C’était « vrai » quand elles et ils étaient ostracisés, sauf dans les hautes sphères de la société ou la bohème artiste. La caste « qui devrait s’estimer heureuse de ne pas être persécutée » n’a pas à « réclamer des droits en l’état », selon le Jospin de Despentes. Certains sont moins humains (égaux) que d’autres, cela a toujours été, c’est comme cela, on n’y pourrait rien.

« Quasiment question de bon sens », caricature Despentes. Les femmes doivent continuer « à coucher gratos avec des mecs comme lui », poursuit-elle. Lesbienne sur le tard, Despentes se voit contrainte à ne plus se définir autre qu’en tant que membre d’une sous-humanité « tolérée ».

Comme à présent les filles-mères et celles qui auraient enfanté d’un autre homme marié et ne seraient plus condamnées au bûcher ? Comme les bâtards qu’on tolère voire auxquels on confère, comme à Philippe Pétain, les pleins pouvoirs parce que la société est déboussolée ?

« À quel moment de l’évolution doit-on bloquer le curseur de la tolérance ? ». Juste avant, ou juste après le mariage pour tous ? Pourquoi tolérer Jospin, divorcé, Sarkozy, divorcé, ou Hollande, père, beau-père, et jamais marié ? Ou ne pas en revenir aux temps « bénis » où sourds, aveugles, mal formés ne pouvaient hériter car « pas assez humains » ?

Des hommes peuvent faire des enfants hors mariage, « tout en étant mariés », comme Delarue, divers autres, ou en couple, et on s’en accommode. L’actuelle « immense partouze à l’amiable, franchement, je trouve cela super seyant », poursuit Despentes, mais pourquoi donc devrait-elle être réservée aux seuls hétéros ?

« Quant un bonhomme paye trois pensions alimentaires, c’est quoi, sinon une forme de polygamie ? (…) Que les cathos s’occupent des comportements des mariés à l’église (…) ils n’auront plus de temps à perdre avec des couples qui demandent le mariage devant le maire. ». Pas faux…

Préoccupez-vous, parents hétéros mariés ou non, d’abord de vos propres enfants avant de songer à ceux des autres. « Être des parents plus sordides, plus inattentifs, plus égoïstes, plus j’m’enfoutistes, plus névrosés et toxiques – impossible ». Laissez vivre les « moins humains que Lionel Jospin », ils n’ont plus de leçons à recevoir.

« Moi, je vous fous la paix, tous, avec vos mariages pourris (…) Vivez vos vies de merde comme vous l’entendez » (et les autres tels qu’ils l’entendent, à égalité de droits et devoirs).

Despentes prend ensuite l’exemple des enfants asiatiques ou africains grand teint adoptés par des hétéros caucasiens au coloris inaltérable. Autant pour les psys. Certains posent problèmes, d’autres pas. En cas de guerre, les dirigeants ne rechignent pas à préparer « une génération d’orphelins de pères ». Les mêmes viendraient s’inquiéter trop fort des familles monoparentales ?

« Personne n’a plus envie de prendre modèle sur vous, » assène-t-elle : « occupez-vous plutôt de construire plus d’abris pour les SDF que de prisons », conclue-t-elle, et un peux mieux des enfants placés issus de parents hétéros, ajouterai-je. Ou d’un élève brillant, tel Mohamed Merah, devenant un adulte délinquant fanatisé, « alors que la misère vous paraît à ce point supportable ».

Nécessaire, indispensable rappel dans ce débat. Christine Boutin aura, tout au long de sa carrière, déployé plus d’énergie à s’opposer au Pacs, à vanter les valeurs traditionnelles judéo-chrétiennes, à rejeter l’euthanasie assistée, que peut-être, à élever ses trois enfants.

Que retiendra-t-on de son ministère ou de son secrétariat d’État au Logement ? Qu’elle employait Jean-Paul Bolufer, farouche opposant homophobe à l’avortement, qui encombrait un appartement de standing de 190 mètres carrés, de la Régie immobilière de la Ville de Paris, alors même qu’il résidait à Toulouse, le sous-louait encore dix ans, &c. Lequel avait déclaré sans rire que « se trouvent dans le parc HLM des gens qui ne devraient pas y être, et que se trouvent dans la rue des gens qui devraient être en HLM ». Si ! Il est toujours contrôleur général à Bercy. Chargé de la moralisation des pratiques du ministère ? Il préside sans doute toujours la très catholique association Dialogue et humanisme.

À présent, on entend des personnalités socialistes exprimer leurs réticences envers le mariage pour tous, mais quand la Ville de Paris et une présidente de SEM communiste déloge des squatteurs du XIe arrondissement, il n’y a plus personne.

Jean-Pierre Chevènement, au nom d’autres priorités, estime qu’en matière de mariage pour tous, d’adoption, il attend « qu’on donne des arguments convaincants ». Il reste bien sûr « ouvert à toutes les nouveautés ». Pas vraiment à celle qui consisterait à déménager. Voici un an, il déclarait, à plutôt juste titre, « je ne vois plus que les curés et les homosexuels pour demander à se marier. ».

Les outrances de l’extrême-droite, la motion parlementaire des groupes UMP et UDI, qui envisagent « une pétition nationale » pour organiser « un grand débat », font que des milieux homosexuels, et bien d’autres, éloignés voici peu de ce débat, vont peut-être donner de la voix, au nom des principes humanistes. Si le mariage ne peut être aboli, qu’il ne soit plus discriminant : Virginie Despentes aura fini par m’en convaincre, elle naguère si tiède à promouvoir le mariage pour tous.

Manifs et contre-manifs

AllOut veut à présent manifester, ce jeudi 15 novembre. « Nos familles sont hétéros, homos, avec ou sans enfants, divorcées, recomposées, monoparentales… des familles différentes mais qui méritent toutes les mêmes droits ! ». Damned, un 15 novembre, il fait frisquet, ce sera sans moi. Je me contente de signer l’appel au Premier ministre et au gouvernement « à ne pas plier sous la pression de groupes “conservateurs” » (de tous les statuts quo, inégalités sociales bien évidemment incluses). Je ne pensais pas devoir « en arriver là ».

Mais comme cela ne prend guère de temps et que psys ou spin doctors vont finir par me gaver un peu trop à encombrer à ce point ma revue de presse avec ce faux-vrai-vrai-faux débat, autant contribuer à faire en sorte que le mariage pour tous soit instauré, et qu’on passe à autre chose.

La pétition est .

Auteur/autrice : Jef Tombeur

Longtemps "jack of all trades", toujours grand voyageur. Réside principalement à Paris (Xe), fréquemment ailleurs (à présent, en Europe seulement). A pratiqué le journalisme plus de sept lustres (toutes périodicités, tous postes en presse écrite), la traduction (ang.>fr. ; presse, littérature, docs techs), le transport routier (intl. et France), l'enseignement (typo, PAO, journalisme)... Congru en typo, féru d'orthotypographie. Blague favorite : – et on t'a dit que c'était drôle ? Eh bien, on t'aura menti !

7 réflexions sur « Mariage pour tous : une mesure politiquement raisonnable »

  1. Le texte de l’appel d’AllOut :
    « [i]Les opposants au mariage pour tous sont en train de gagner en France. Depuis plusieurs jours, ils organisent des manifestations dans plus de 75 villes. Leur message homophobe est partout dans les médias français. Et le gouvernement montre les premiers signes de recul.
    Il est urgent de faire entendre les voix pour l’égalité, et rappeler aux décideurs politiques que 65% de Français sont pour l’égalité.[/i] »

    Le texte intégral de l’article de Virginie Despentes est sur Newsring :
    [url]http://www.newsring.fr/societe/55-pour-ou-contre-le-mariage-gay/20995-virginie-despentes-repond-a-lionel-jospin-et-aux-anti-mariage-pour-tous[/url]
    Attention, je l’ai sérieusement édulcoré ci-dessus. [i]Come4News[/i] est un site « familial » et si le concuvit typographique n’y est pas bienvenu, un langage un peu cru peut aussi y être évité sans trop déformer les propos. 😉

    En « face » : rigolo, le Collectif des maires pour l’enfance se targue à présent d’avoir recueilli 16 044 signatures (il en était à 75 lors de la parution de mon dernier article le mentionnant). Mais pour le moment, le nombre des signataires s’affichant tels n’a pas beaucoup progressé : quatre au lieu de trois.
    Où (et qui) sont donc les autres ?
    Je les rejoins cependant sur un point. Il serait dommage d’écarter l’objection de conscience pour les officiers d’état civil. Il y a occasion d’aller ripailler dans les communes voisines, en privant les restaurateurs de la localité des objecteurs de sa clientèle, sans en faire tout un plat.
    Perso, si je devais me remarier (qu’on m’en préserve !), respectant au nom de mes principes ce type d’objection, je ne le ferai pas. J’irai au plus proche ou plus commode, fusse-t-il même homophobe ; c’est son droit, sa liberté d’expression tant qu’elle n’enfreint pas les lois.
    De plus, marier des lesbiennes et des homosexuels ne doit pas valoir automatiquement brevet d’homophilie. Cela vaut déjà pour les diacres et pasteurs du canton vaudois qui admettent les unions homosexuelles en n’en pensant peut-être pas moins. Cela les regarde, comme cela regarde leurs ouailles.

  2. Une mesure politiquement démagogique et lâche

    Le naturel c’est le naturel

    Le normal, c’est le normal

    Les couples homo équilibrés se contrefoutent de toutça et si en plus ils sont altruistes, alors longue vie heureuse à eux quoique leur sexualité ne soit absolument pas naturelle.

  3. c’est sur qu’avec la parthénogenèse vous allez vous faire « 30 millions d’amis »……

    bienvenue dans le monde animal des butineuses .Quel progrés !

    tous ensemble! tous ensemble! ouais !

    la tempête qui arrive va avoir raison des enc….de mouches et va redonner le sens des priorités.

  4. Hello, Rantanplan,
    Tiens, sur l’histoire de la parthénogenèse, je ne m’attendais pas à une réaction aussi futée. Bravo, c’est assez bien vu. Surtout au moment où le génome du cochon est mieux connu, ce qui fait titrer par le [i]Daily Mail[/i] quelque chose comme « tous les hommes sont bien des cochons » (en fait, une référence à [i]Animal Farm[/i]).
    Bon, on peut en revenir à la terre plate…
    Ce qui semble (provisoirement) établi (la science, ça va, ça vient… et comme le boson, c’est fait de tout petits riens), c’est que, à horizon… lointain… les femmes puissent se reproduire – un peu aidées quand même, mais plus du tout tel qu’à présent – « toutes seules » (elles feraient vraiment un bébé toutes seules).

    Je ne sais si cela se réalisera, mais je vous fiche mon billet qu’il se trouvera encore des créationnistes : après tout, certains restent persuadés que l’immaculée conception est une réalité tangible, et l’avenir leur donnera peut-être raison.

    Cela étant, effectivement, il y a peut-être d’autres priorités, mais comme cette histoire de mariage pour tous ne mange guère de pain, aura une incidence économique faible (ce n’est pas avec cela que le CA de l’industrie du mariage va bondir), autant s’en débarrasser : qu’elles et ils se marient et basta…

    Pour Édouard. Le naturel, dans la nature, n’est pas/plus toujours celui qu’on nous avait enseigné à l’école. Le vieux débat sur le naturel et le culturel (inné/acquis) nous occupera encore longtemps.

  5. [url]http://www.come4news.com/mariage-pour-tous-pourquoi-pas-pour-personne-425674[/url]
    je vois que notre technicienne de surface Soph(t)y s’est encore dit: « à javéliser ta feuille » , je réédite donc mon ti commentaire afin de répondre, sous roche, d’un sourire pour deux cte fois – trace indélébile -, à la contrib de ce chair Edouard.

    Belle feuille,
    quant à ton commentaire chair Jef, pour y répondre sans détour, je dirais qu’à défaut de dieu – cet onaniste patenté (bien humain) reléguant ses peurs, angoisses et souffrances existentielles à une inquise expiation ordonnatrice et moralisante pour exquise rédemption de son « JE » (MOI bien illusoire) devenu, au fil de notre égotique suffisance tout empreint de cette soif de paraître, d’avoir et d’exister, un agrégat tutélaire -, la nature, elle, (comprendre le vivant vibrionnant, donc la vie , aussi inanimée fusse-t-elle dans sa soupe primitive) semble plus prolixe à papillonner pour se reproduire et se perpétuer – religieux, religieuses ou pas – afin de diversifier, à l’infini, en ce long processus d’hyper-complexification reliant toute chose – hors de toute dualité (et trinité dite méta-relationnelle, ou transcendante) -, notre réalité passée unie_vers_celle si présente – et encor à venir !
    De l’ainsité à l’impermanence de toute chose…

    Humain, trop humain! Ne te fais pas de dessin ncp

    Du conditionnement à l’empalement…
    – Pour une fois libertinus ta remarque se voudrait-elle humanisante ?

    Nous resterons donc l’attente d’un(e) hermaphrodite pacificateur (trice)…

    vous aviez dit normal…

    le ti poulpe en superficielle profondeur

    sourire

  6. Billet de Mick et Paule sur le site [i]La Gauche cactus[/i] :
    « [i]Ce qui nous turlupine dans cette histoire, c’est l’énergie que mettent certain-e-s à vouloir à tout prix se marier. Quelle idée ? A moins qu’ils/elles soient mus par le noble souci de relancer l’économie en enrichissant les avocats, dont le divorce est un précieux gagne-pain, ou celui, mois noble, de donner du grain à moudre aux tribunaux de grande instance. Car il n’y a aucune raison pour que le taux de divorce des futurs couples homos soit inférieur à celui des hétéros. Réfléchissez, messieurs-dames : déjà que la noce peut coûter bonbon, ce n’est encore rien à côté du divorce annoncé. L’amour-toujours peut rester un rêve midinet, il ne résiste que rarement à l’épreuve du temps. Des exemples récents ont touché les caractères les mieux trempés du haut commandement américain.[/i] ».

    Très bien vu.

  7. [b]Innocence bafouée [/b]
    18/11/2012 à 18H00 surTous les programmes du jour de LCP
    Durée : 60min. ( 18H00 – 19H00 )
    Cryptage : En clair
    Genre : Docu-info – Société
    Origine : France
    Année de réalisation : 2011
    Réalisation : Réjane Varrod
    [b]Rediffusions[/b] : 19/11/2012 à 17:15 sur LCP
    24/11/2012 à 15:15 sur LCP
    25/11/2012 à 09:00 sur LCP
    RÉSUMÉ

    En France un enfant sur dix est abusé sexuellement. Si les médias évoquent les affaires de pédophilie au moment où elles sont révélées et font l’actualité, jamais on ne s’interroge sur le devenir des victimes. Nous sommes dans une petite ville normande qui, il y a quelques années, a défrayé la chronique. En effet, depuis plusieurs années, on savait mais on ne disait rien. Plusieurs familles du village avaient déjà été touchées, l’institution scolaire aussi savait, les collègues enseignants, la hiérarchie scolaire locale, celle de l’Académie, la Municipalité.
    Et on s’interroge toujours sur le mode de reproduction de certaines homosexualités …

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