Second alinéa de l'article 180 du Code Civil : "S'il y a eu erreur dans la personne, ou sur des qualités essentielles de la personne, l'autre époux peut demander la nullité du mariage."

L'interprétation de ces quelques lignes pose peu de difficultés, mais il convient de préciser que c'est le point de vue de la personne contractant le mariage, et non celui de la société qui permet d'objectiver "l'erreur sur la personne et ses qualités essentielles". Bien sûr. Un contrat est un accord de volonté entre deux personnes. De nombreux mariages ont ainsi été annulés sur le fondement de cette loi : tantôt un divorce caché à une femme soucieuse du respect des préceptes religieux, tantôt un passé sombre occulté, les exemples ne manquent pas.

Car un mariage est bien un contrat, et pas des moindres. Alors, la loi protège les personnes de l'erreur qui les entraînerait dans une liaison non souhaitée. Cela vous choque-t-il ?

Il n'est pas nécessaire de forcer les gens à se marier, et il semble juste que leur consentement ne soit pas vicié.

C'était le cas jusqu'à ce jour. Jusqu'à cette affaire d'hymen et de mari trompé. Surprenant !

Voici l'histoire : Monsieur souhaitait que son épouse soit vierge. Rien de bien extraordinaire ; il existe encore des personnes fermement attachées à la virginité jusqu'au mariage, pour des raisons religieuses ou pas. Mademoiselle a menti, et Monsieur l'a découvert après le mariage. Il a donc souhaité l'annuler. Etonnant ? Pas tellement ! On peut toujours expliciter le phénomène : Imaginons que cet homme soit pieux, il souhaitait épouser une femme pieuse. Libre à lui.

Tellement trivial que le Tribunal de Grande Instance de Lille n'a pas eu à palabrer bien longtemps : "annulation pour erreur sur les qualités essentielles".

Mais bien sûr, les nouveaux biens-pensants veillent. Ni p**** ni soumises, Madame Badinter, le Parti socialiste, l'Union pour un Mouvement Populaire, le Parti Communiste, et bien d'autres, chacun y est allé de son petit mot : Scandale ! Charia ! Moyen-Age ! Intégrisme !

Fichtre ! Si même la liberté de contrat est attaquée dans ce pays, où va-t-on ?

Note aux esprits échauffés : Si une épouse aux principes identiques découvrait que son conjoint l'avait trompée de la sorte sur son passé -eh oui, ça n'a rien d'improbable, quelques photos ou missives compromettantes suffiraient-, nul doute que la décision serait semblable. Même si ça vous gêne !