Mariage annulé et droits des femmes

L’annulation d’un mariage par le tribunal de grande instance de Lille a provoqué un vif débat de société. En effet, le tribunal avait prononcé l’annulation "pour erreur sur les qualités essentielles", et en l’occurence la supposée virginité de la mariée.

Il y a dans ce verdict deux enjeux: l’un juridique et l’autre symbolique. Le premier a été étudié a me semble-t-il été bien expliqué par Me Eolas ou le juge Jean-Pierre Rosenczveig.

Quant au second, il touche à notre conception de la société et à l’un de ses plus importants aspects l’union entre deux personnes. La société a évolué notamment grâce à mai 1968. Et revoir ressurgir de vieilles pratiques a choquer la classe politique, gauche et droite confondue. De plus, cette annulation de mariage en raison de la virginité demandée par un époux musulman crispe cette même classe politique.

Pour ma part, si l’épouse acquiesce la demande d’annulation de mariage de son mari, il faut respecter sa décision. Néanmoins, j’estime qu’il faut être très vigilant à l’avenir sur ce type de demande afin de garantir l’égalité entre les sexes.

Aussi, cette question de la virginité chez les femmes maghrébines mériterait que l’on s’y attarde quelque peu. D’un côté, les femmes doivent héritières des traditions et se doivent d’être pures contrairement aux garçons, de l’autre, elles veulent vivre leur amour ou leur sexualité comme les autres. Les nombreuses opérations de reconstruction de l’hymen montrent cette difficulté de concilier les deux.

Et sur ce point, je pense que Rachida Dati n’a pas forcément tort. Je crois qu’elle a très mal exprimé sa pensée à l’Assemblée. En effet, il y a eu dans les "quartiers", un abandon de la part des politiques et des autorités qui a conduit à une autre organisation de la société où ce sont les grands frères qui dominent au détriment des pères et des mères, qui ne maîtrisent pas forcément la langue française.

Dans cette société parallèle, les grands frères se sont plus qu’adaptés à la vie française. Dès lors, ils considèrent que leurs soeurs doivent être encore plus respectueuses des traditions qu’ils ne le sont pas. Cela amenant parfois à des abus. Et la complaisance électorale des socialistes n’a pas arrangé les choses, au contraire. C’est, je pense, la teneur du propos de Rachida Dati.

Jérôme Charré

L’annulation d’un mariage par le tribunal de grande instance de Lille a provoqué un vif débat de société. En effet, le tribunal avait prononcé l’annulation "pour erreur sur les qualités essentielles", et en l’occurence la supposée virginité de la mariée.

Il y a dans ce verdict deux enjeux: l’un juridique et l’autre symbolique. Le premier a été étudié a me semble-t-il été bien expliqué par Me Eolas ou le juge Jean-Pierre Rosenczveig.

Quant au second, il touche à notre conception de la société et à l’un de ses plus importants aspects l’union entre deux personnes. La société a évolué notamment grâce à mai 1968. Et revoir ressurgir de vieilles pratiques a choquer la classe politique, gauche et droite confondue. De plus, cette annulation de mariage en raison de la virginité demandée par un époux musulman crispe cette même classe politique.

Pour ma part, si l’épouse acquiesce la demande d’annulation de mariage de son mari, il faut respecter sa décision. Néanmoins, j’estime qu’il faut être très vigilant à l’avenir sur ce type de demande afin de garantir l’égalité entre les sexes.

Aussi, cette question de la virginité chez les femmes maghrébines mériterait que l’on s’y attarde quelque peu. D’un côté, les femmes doivent héritières des traditions et se doivent d’être pures contrairement aux garçons, de l’autre, elles veulent vivre leur amour ou leur sexualité comme les autres. Les nombreuses opérations de reconstruction de l’hymen montrent cette difficulté de concilier les deux.

Et sur ce point, je pense que Rachida Dati n’a pas forcément tort. Je crois qu’elle a très mal exprimé sa pensée à l’Assemblée. En effet, il y a eu dans les "quartiers", un abandon de la part des politiques et des autorités qui a conduit à une autre organisation de la société où ce sont les grands frères qui dominent au détriment des pères et des mères, qui ne maîtrisent pas forcément la langue française.

Dans cette société parallèle, les grands frères se sont plus qu’adaptés à la vie française. Dès lors, ils considèrent que leurs soeurs doivent être encore plus respectueuses des traditions qu’ils ne le sont pas. Cela amenant parfois à des abus. Et la complaisance électorale des socialistes n’a pas arrangé les choses, au contraire. C’est, je pense, la teneur du propos de Rachida Dati.

Jérôme Charré

Lire la suite : http://www.jerome-charre.fr/2008/06/mariage-annul-e.html.

6 réflexions sur « Mariage annulé et droits des femmes »

  1. hmmm
    On sens vraiment la pression sur Rachida Dati…moi je la trouve courageuse et pas si incompetente que ca.

    Pour ce qui de cette histoire de mariage annulé… serieusement on se croirai au moyen age. Les prêtres n’ont plus le droit de cuissage au dernieres nouvelles. Que la fille soit vierge ou pas…il est ou le probleme?

    « D’un côté, les femmes doivent héritières des traditions et se doivent d’être pures contrairement aux garçons »

    *Sarcasme on* Bah oui, les garçons sont superieurs aux filles, donc il ont plus de droits…tout le monde sais ca !

  2. zelrikriando, elle côute cher à l’état :
    210000€ de frais de reception en 2007,
    310000€ en 2008 !!!! ça , ça parle plus que tout !

  3. societe
    deux choses en jeu:
    la virginité est-elle une qualité? non à mon avis, pas plus que le pucelage de l’homme
    la mariée a-t-elle menti? oui apparemment…
    si tous les mariages avec mensonge de l’un ou de l’autre devaient être annulés, sans doute y en aurait-il beaucoup! qui ne ment jamais?
    si c’est le mensonge qui a fait annuler le mariage, c’est à discuter..; l’intérêt de la femme est peut-être de ne pas rester un jour de plus avec ce malotru? mais on ne sait pas pourquoi elle s’est mariée… par obligation familiale? pour faire plaisir à ses parents, sans obligation réelle? contre une dot à rembourser? aucune idée, nul n’en a parlé…l’annulation du mariage lui port-t-elle tort ou non? je n’en sais rien…nul ne s’est occupé de ce que pensait la mariée, or c’est peut-être l’essentiel???
    si c’est la non virginité qui fait annuler le mariage, ce n’est pas normal, ce n’est pas une qualité de la femme donc aucun raison d’annuler
    ils peuvent toujours divorcer à l’amiable, cela me parait préférable… pas de divorce pour faute bien entendu, un petit mensonge ne peut être une grosse faute…sauf si elle étati enceinte d’un autre homme, ce qui doit être vérifié facilement…
    je trouve que les médias nous ont mal informés de ce fait divers
    ensuite, ne pas penser que seuls les musulmans attachent de l’importance à la virginité, c’est le cas aussi chez les catholiques, protestants, juifs, etc… très croyants et pratiquants…bien que la réciproque ne soit jamais exigé pour l’homme…

  4. mariage annulé
    Beaucoup de bruit sur cette affaire de mariage annulé. Il a eu lieu parce que le mari
    l’a demandé pour des raisons justifiées et le tribunal l’a prononcé en se basant sur
    les lois en vigueur. Ce n’est pas pour une affaire de religion, loin de là. C’est une question de coutûmes ancestrales tout simplement.Certains médias ont préféré donner une amplification disproportionnée à ce problème en le liant à l’islam et au racisme. L’homme en question était en relation avec sa fiancée depuis 2 ans et à aucun moment celle-ci ne lui a parlé sur sa virginité par crainte de le perdre comme elle le prétend. Quand les fêtes ont commencé, il s’est avéré que le fille n’avait plus sa virginité; chose que le mari n’a pas apprécié, en avouant, qu’il ne voulait pas commencer cette vie conjugale par un manque de confiance entre les 2 époux dés le début. Ce qui justifie là un mensonge caractérisé de la part de la fiancée. A la suite de ce divorce, une bombe a éclaté. Elle donne raison à la fille et le tort au mari. Il faut quand même se mettre à la place de celui- ci. Cet individu a pris cette décision par crainte de voir du jour au lendemain son
    mariage s’éffondrer par le moindre manquement de la part de sa femme. Qui a volé la
    virginité à cette fille ? Est-ce que celle ci entreprend toujours des relations avec
    d’autres mecs ou non ? Comment voulez vous que ce Mr. se marie avec cette femme, alors
    que sa conscience n’est pas tranquille et son coeur n’est pas net? Pourquoi, pendant
    2ans, il n’a pas entretenu de relations sexuelles avec sa fiancée ? C’est parce qu’il
    avait de bonnes intentions de mariage. Ce genre de problème existe, mais les couples
    prennent le soin de le régler avant le mariage. L’Islam et Mme la ministre Dati,
    n’ont rien à voir dans cette affaire. C’est une question de principe et d’honneur.
    Personnellement, je ne peux pas partager ma vie avec une fille qui a déjà couhée avec
    d’autres mecs. Dans un cas contraire, je me trouverai devant un dilemme. Je pars à
    mon travail et un autre individu se pointe à la maison pour me remplacer.

  5. Toutes les femmes ne saignent pas lors des premiers rapports, des milliers de femmes ont donc été accusées à tort de ne plus être vierge lors de nuit de noce.Ces coutumes sont donc complètement injustes et doivent être combattues ….

    Au nom des ces milliers de femmes, que dis-je de ces millions de femmes, le juge se devait prendre une autre toute autre décision!l’intérêt général primant sur l’intérêt particulier ….

    « une coutume injuste n’a pas vocation à durer »

    Libertus

  6. Bonjour à tous,
    Le problème n’est pas de savoir si elle était vierge ou pas ou si lui est puceau, le problème est que la justice de notre pays n’a pas à s’occuper de la virginité des hommes ou des femmes.
    Qu’elle ait menti à son époux oui, et alors ce n’est pas pour cela qu’elle ne l’aimait pas, elle l’aimait trop pour ne pas le perdre par la divulgation de la perte de son hymen.
    Le tribunal aurait du se déclarer incompétent puisque ce sont des coutumes ancestrales
    que nous n’avons pas à juger puisqu’elles sont ancestrales et pas de notre religion, donc en dehors du temps actuel et de nos moeurs.
    Il a jugé le mensonge, oui, mais pouvait-elle faire autrement que de mentir, non !!!

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