Dès le lendemain de l’adoption du référendum interne, auquel plus de 70 % des salariés de l’usine strasbourgeoise ont répondu favorablement, la direction du groupe General Motors impose de nouvelles conditions toujours plus draconiennes dans le nouveau projet d’accord d’entreprise. Quel est ce nouveau chantage , et de qui se moque t’on ?

Travailler plus pour sauver son emploi, cela devient une réalité dans le contexte économique actuel et les salariés de l’usine de Strasbourg y ont cru comme beaucoup d’autres. (Nexter et Peugeot motocycles en 2008, Continental en 2007, Bosch en 2004, Hewlett-Packard en 2005). Mais jusqu’où peut-on aller tout en restant crédible !

 

A chaque fois c’est le même scénario, on impose aux salariés le gel des salaires, la suppression de l’intéressement pendant un certain temps, la diminution du nombre de jours de RTT, en leur laissant croire que cela va sauver leur emploi et relancer l’entreprise.

 

Au final il n’en est rien, la direction du groupe General Motors décide maintenant de mettre en place une nouvelle organisation du temps de travail basée sur l’annualisation du temps de travail.

En clair, il sera possible de faire travailler les salariés du groupe jusqu’à 50 heures  par semaine en forte période d’activité et 30 heures par semaine en période creuse. On ne parle donc plus d’heures supplémentaires, de plus les week-ends risquent d’être banalisés comme les autres jours de la semaine.

 

La direction met une forte pression sur les salariés en les forçant d’accepter les nouvelles conditions le plus rapidement possible, avec le risque de perdre leur emploi s’ils refusent.

Jusqu’où les salariés peuvent aller en faisant autant de sacrifices sans vraiment de garanties complémentaires.

 

On ne peut plus parler d’acquis sociaux dans la mesure où ils sont systématiquement remis en cause lorsqu’une entreprise se retrouve en difficultés économiques. Les syndicats ne font plus le poids face à tous ces holdings financiers qui jouent à la roulette russe avec les postes des salariés.

 

La révolte sociale gronde et risque encore de s’amplifier avec les mesures sociales qui se mettent en place dans le cadre des réformes.

Mais prenons garde à l’exaspération du monde ouvrier qui peut s’enflammer très vite !