« TU TE CALMES, OU TU RENDS TA CARTE DU PS !! »

 

La reine Martine (Aubry) a parlé!

 

Caramba !!

 

Mais le beau Manuel, ne s’en laissera pas conter.

 

La voix grave et douce à la fois, le  regard franc de cet espagnol, naturalisé Français en 1982, en dit long sur sa volonté de rénover le Parti Socialiste.

 

Que reste-t-il de ce Parti en déconfiture, ridiculisé par les manigances du congrès de Reims, et  le crêpage de chignon de ces deux femmes Ségolène et Martine, qui se disputent le pouvoir au sein d’un groupe où les scandales ont faits les beaux jours de tous les médias ?

 

Rien, ou presque !

 

Quelques quadras qui attendent l’heure de gloire, au bon vouloir de leur Secrétaire Nationale ??

 

Manuel Valls est donc le premier des socialistes à sortir du bois, osant (ô sacrilège) vouloir abandonner le mot « Socialisme », en lançant le 29 juin dernier son club :

 

« A gauche besoin d’optimisme »!

 

Optimiste, il l’est notre jeune et beau quadragénaire candidat aux présidentielles 2012 lorsqu’il  annonce :

« Il ne serait pas absurde, et même il serait logique que ce soit le Maire d’Evry qui succède en 2012 au Maire de Neuilly »

 

Une ambition assumée par cet homme qui prône une opposition constructive et souhaite s’occuper du Travail et de la Sécurité (rien de nouveau sous le ciel de France, le candidat Sarkozy, avait les mêmes ambitions pour la France en 2007)

 

On remarquera qu’ici tout de même on ne parle plus du Pouvoir d’Achat des Français : crise oblige…

 

Manuel adhère au PS en 1980 pour soutenir Michel Rocard, et avoue n’avoir jamais été ni trotskiste, ni communiste, ni révolutionnaire (ce n’est pas sérieux çà au PS, ils ont tous eu leur période « extrémiste », mais il est vrai qu’en 68, Manuel n’avait que 6 ans)

« Ce qui me plaisait chez Rocard, c’était le discours sur l’autonomie de l’individu, en rupture avec le marxisme. »

En 1994, il met en sourdine son ambition présidentielle pour soutenir Jospin!

 

Bien lui en a pris puisque le voilà lancé en 1997 : il devient son conseiller en communication.

 

Il remporte la Mairie d’Evry en 2001, et devient Député l’année suivante !

 

En 2005, il fait partie des hésitants quand il faut voter la constitution Européenne !

Mais se rallie au PS, en déclarant :

 

« Sur l’Europe je confesse avoir eu un vrai doute, car la Gauche doit reprendre l’idée de la Nation, qu’elle a inventée, et ne peut pas se désintéresser de l’Identité Nationale »

 

Ouvert aux alliances avec le modem, au dialogue parlementaire avec la Droite, partisan d’un renouveau idéologique, la question se pose : Manuel Valls est-il toujours de Gauche ?

 

« La Gauche se différencie de la Droite, je prétends que le travail, comme la nation, sont des valeurs inventées par la gauche, la sécurité aussi, car elle concerne les plus modestes »

 

(C’est bizarre, j’ai l’impression d’entendre le Candidat Sarkozy, lors de sa campagne en 2007)

 

Et pourtant, notre « bavard » premier candidat déclaré de la gauche,  en vue des élections de 2012, dit qu’il souhaiterait que l’opposition  se comporte comme si elle était au pouvoir….

L’Antisarkozisme primaire ne l’intéresse pas.

 

 Partisan du dialogue, l’ancien conseiller de Jospin s’est rendu dernièrement à une réunion du club (très à la mode en politique en ce moment) de Jean-François Copé, ce qui ne l’avait pas empêché de refuser l’invitation de Sarkozy qui lui proposait d’entrer dans le gouvernement dès 2007

 

Alors, Manuel Valls est-il toujours  « Socialiste » ?

 

Quand on entend ces paroles, on pourrait en douter :

 

« Martine Aubry, n’est plus que la chef d’orchestre du Titanic »

 

 « J’appelle de tous mes vœux, un travail en commun, sur certains sujets.

Il faut un dialogue républicain, et il peut parfois y avoir consensus : sur les retraites par exemple, pourquoi n’essaierions-nous pas de travailler ensemble : Droite, Gauche, et Partenaires Sociaux ? »

 

Et de conclure à l’adresse des archaïques de tous poils :

 

« Nous sommes dans un monde qu’il faut accepter, qui est celui de l’économie de marché.

Ceux qui défendent la vieille gauche sont ceux qui précisément sont en train de la tuer »

 

Ah, si seulement, François Bayrou, n’avait pas une revanche personnelle a prendre sur Nicolas Sarkozy, ce discours centriste, raisonnable, et fédérateur pourrait être le sien, mais…..

 

Martine, Ségolène, François et compagnie, ont du souci à se faire, ce jeune quadra, ne s’en laissera pas compter, aux universités d’été du PS à la Rochelle.

 

M’est avis que de belles bagarres se préparent, et l’évènement donnera, comme l’an  dernier  matière à reportages pour les journalistes  de tous bords,  y compris ceux de  C4N, il va s’en dire ….!

 

En attendant la « La guerre des Chefs » » 

 

Mais où est donc passé le poulain de la Première Secrétaire : « l’empêcheur de tourner en rond : Benoît Hamon ? »

 

Un article sur le même thème de Jef Tombeur,  à lire ou a relire, sans modération !

 

 

 

vidéo : Et si on écoutait Manuel Valls sur Europe 1

 

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