Nul n’est prophète en son pays, quant au cas du prêtre libanais Mansour Labaky, il incarne l’exception qui confirme la règle. Suite à un dépôt de plainte au tribunal de Caen, la justice française a multiplié en vain les convocations que notre faux dévot s’obstine à décliner pour raison de santé. Le prêtre est même demeuré hermétique à la justice du Vatican. Désormais devenu casse-tête pour les juristes, il est sous le coup d’un mandat d’arrêt international.

Responsable du foyer Sainte-Marie de Douvres- la-Délivrande  réservé aux orphelins libanais de 1991 à 1998 date de sa fermeture, l’imposteur au grand coeur, disposant de plusieurs cordes à son arc, musicien, écrivain, etc, avait tout loisir de braconner, (video ci-dessous). Si l’on en croit l’avocat de la défense, l’ensoutané est constamment en rut puisque ses proies vont de « sept à soixante dix sept ans » et qu’il salive même pendant les confessions à coups de sermon « érotico-spirituel ». Réflexe pavlovien !

Malgré tous les chefs d’inculpation qu’il cumule, le libidineux au dessus de la loi refuse d’obtempérer à l’injonction de se consacrer à la prière, à la pénitence. Indéboulonnable, Tartuffe reste le guide spirituel épris d’amour, de paix, de pardon,  surjouant sa grenouille de bénitier, pour le plus grand bonheur de ses ouailles.

Dans ce pays où le culte de la personnalité  est vivace (surtout autour des dignitaires religieux toutes obédiences confondues),  Abouna ne risque rien. Encensé, cet archétype libanais du beau parleur bénéficie de nombreux soutiens d’autant qu’il se veut victime d’une obscure conspiration. Son chemin de croix !

Nous n’avons besoin ni du Vatican ni de quiconque pour innocenter notre prêtre font-il savoir tambour battant à la mode libanaise.  Indignation collective ! Le patriarche Bchara Raï a été jusqu’à dénoncer une campagne de calomnie, preuves à l’appui,  avant de calmer ses ardeurs. D’ailleurs des pressions du style menace de mort ont été exercées sur les victimes qui ont osé briser l’omerta au pays dit du Cèdre.

Si les frasques dudit Abouna s’étaient limitées au Liban, personne n’aurait pu espérer  déloger un jour ce loup de la bergerie. La justice française aurait pour le moins servi à éventer cette diabolique perversité car Il est bien plus facile à un chameau de passer à travers le chas d’une aiguille qu’à ce prédateur  de se faire choper par la justice ou encore d’atterrir un jour dans le Royaume de Dieu !

On continue de raconter dans les chaumières qu’il est charismatique grimé en interprète du Sermon sur la montagne,  oubliant que « gnagnagnatisés » les cerveaux voient les choses de manière floutée, pas comme elles sont mais juste comme on tient à les voir. La spécificité d’un Liban qui ne se laissera pas facilement détrôner en la matière….