Une portion de 23 mètres de long de la Grande Muraille de Chine a été détruite par 4 personnes qui avaient commencé à forer en dessous d'elle pour en extraire de manière illégale divers minerais. Les quatre apprentis mineurs ont été placés sous mandat d'arrêt.

La section endommagée, de dix mètres de haut, est située dans la région autonome de Mongolie intérieure. Dans cette zone protégée, mille mètres carrés ont aussi été abîmés par le passage des lourdes excavatrices utilisées par les indélicats qui ont malgré tout œuvré durant une semaine sans être inquiétés par les autorités.

La section irrémédiablement détruite était constituée de blocs de boues séchées au lieu de briques et de pierres comme c'est le cas sur la plus grande partie de la Muraille, ce qui rendait cette portion plus sensible à l'érosion et aux activités humaines.

Si la Grande Muraille de Chine a été déclarée patrimoine de l'humanité en 1987, le vice-président de l'Association chargée de sa protection reconnaît que seulement 10 % de la Muraille sont effectivement protégés, le reste se trouvant soit dans des zones trop éloignées soit dans des régions où il est difficile de mettre en place un service de surveillance du monument.

D'ailleurs, ce n'est qu'en 2006 que les autorités chinoises ont publié un décret interdisant le vandalisme contre la muraille et y prohibant l'utilisation de véhicules ainsi que l'édification de nouvelles constructions.

Mais si la Grande Muraille a perdu 23 mètres d'un côté, près de Pékin une nouvelle étude a permis de mettre à jour une section de 5 km. Ainsi, malgré cette destruction, la Grande Muraille a prolongé sa longueur totale évaluée à quelque 6 400 km.