Chers amis, amis lecteurs et C4Nistes de toutes opinions, j’ai décidé de proposer à nos modérateurs l’en-tête ci-dessus pour tous mes articles. Je ne sais si cela sera accepté, car il s’agit d’une prise de position tout à fait politique de la part non d’un reporter, que je ne suis pas, mais d’un citoyen que je prétends (encore) rester quelques temps. Je l’espère vraiment pour continuer d’apporter en toute quiétude ma contribution à ce site.          

Je vous dois bien sûr quelques explications, voire justifications. Elles sont les suivantes :   

Pour des lecteurs assidus ou très attentifs, j’ai, au cours de mes 450 articles, répété à maintes reprises cette citation. J’avoue en avoir, à tort, attribué la paternité à un de nos écrivains philosophes, Prix Nobel. A. Camus. L’auteur d’hellénisme et christianisme avait trouvé à bonne source cette phrase. Elle est donc de Platon. Rendons à Socrate ce qui appartient à Platon…    

Au-delà de cette mise au point, apparaissent des arguments un rien plus sérieux. Après Dakar, discours signé, dit-on Guaino, après Grenoble, discours sur les « Dessouche », Hortefeux et l’Auvergne, c’est encore, et toujours, C G qui nous parle de civilisation.         

Il est parfaitement inadmissible qu’un ministre, issu de l’ENA, adoubé par aucun électeur, se permettre de tordre la langue française à ce point de non retour.          

Nos enfants, à l’école primaire, dès avant la 6° parlent de civilisations et les apprennent. Le ministre non seulement a oublié mais les note, comme à un examen de police, ce qui est légèrement plus grave pour un soi-disant haut-fonctionnaire. A ce sujet, M R. Enthoven, ce matin, dit qu’il ne faut pas s’indigner mais combattre les inanités du propos. Je regrette, cela relève d’une naïveté consternante et jadis dramatique. Il faut combattre mot à mot. Oui, chaque mot et je suis de ceux-là désormais. Car je suis convaincu depuis toujours que les mots ont tué plus que les fusils.          

Sitôt après le verbatim de cette horreur, j’ai fait un article en ce sens. Atrabilaire sans doute. Lucide un peu. Eclectique, beaucoup trop.          

Mais depuis nous avons eu droit aux défections respectables, Juppé, Raffarin, etc… et aux soutiens condamnables. Que la gauche évite de mettre le pied là-dedans ne la glorifie pas pour autant.          Que NS nous fasse gober le républicanisme supérieur de son employé dépasse l’indécence. A écouter l’avocat de la défense, le glissement de vocabulaire tient lieu de justification. Qu’a-t-il dit en enchaînement : « Civilisation, système politique, régime » ? C’est du pareil au même. Et nous devons donc défendre notre civilisation ! Mme Merkel, sagement, n’a rien dit !          

Ce jour, un député, de l’idéologie relative de gauche, a d’abord tiré un « sourire » du ministre avant qu’il ne disparaisse.         

Il est certain que lorsque le mot reprend son sens, la valeur de notre civilisation, si nous ne la réduisons pas aux 5 ans de Sarkozysme, a sale gueule, comme toutes bien sûr. Un civilisé comme un salopard peut appartenir à la même « civilisation ».         

Rappelons à l’ignare volontaire que NOTRE civilisation supérieure a produit le nazisme, la Shoah, le Goulag, On ne peut pas tout mettre sur le compte de la burka, hein ? A-t-il un jour entendu que le droit de vote des femmes en Turquie dans une civilisation musulmane inférieure date des années 1920 ? Qu’un Calaisien ignore Travail Famille Patrie de Vichy est un sous-détail. Seul compte LEF au fronton.                   

Dernière justification et non la moindre, même si elle me rappelle un livre de fraîche date que je continue de me recommander. Le temps.         

En ce nouveau siècle, nous avons décidé, choisi, subi, accepté, regretté la transformation sociale ou politique du temps, imposée par la finance et sa technologie. Le temps est en contraction permanente. J’ai cité des exemples anodins du ressenti au-delà duquel il importe de mesurer les effets.           

ue à l’envers la réponse de NS coule de source. Le régime d’aujourd’hui est la seule trace qui compte de la civilisation occidentale dans l’esprit (un tantinet électoraliste) de la société actuelle. Ainsi donc, si cela est possible à faire avaler à un peuple désorienté, rétrécissons le temps, plus de durée, (relire Bergson au besoin) le passé n’est plus qu’un hier à oublier pour le PROFIT immédiat qui récuse par avance l’avenir et finira par l’assassiner.         

 Si nous avons la faiblesse d’être pris par le temps, ne le soyons pas par les mots. Par avance, je m’excuse, dans cette sorte d’éditorial, d’avoir été à l’école et de ne l’avoir ensuite jamais quittée. A la retraite, il est un peu tard pour croire qu’on pourrait encore susurrer des mots pleins de vrais sens à des oreilles dépourvues d’écouteurs et d’iPhones.           

ll doit cependant encore rester quelques parents susceptibles de prendre conscience des détournements de sens si puissants qu’ils conduisent à l’abjection et la mort.