A Bayonne, une maison de retraite a été évacuée en raison de mauvais traitements infligés à ses pentionnaires. 

C’est grâce à l’intervention d’une infirmière libérale, extérieure à l’établissement, que la directrice des "Colombes" a été dénoncée, puis mise en examen.

Des personnes âgées étaient attachées, bousculées, on les obligeait à manger jusqu’à en vomir. Atteints de sénilité pour la plupart, elles étaient dans l’impossibilité de se défendre ni même de se plaindre! 

Et pourtant, personne de l’établissement n’a osé rien dire! Le personnel aurait subi des pressions, du chantage au licenciement pour que le silence soit gardé… 

Je comprends mal ce mutisme, quand même, nous sommes en démocratie, personne ne devrait laisser passer de tels comportements, d’autant plus que ce n’est pas le travail qui manque dans ce domaine…  

Connaissant bien la demande des personnes âgées pour avoir travaillé auprès d’elles durant plusieurs années, je sais qu’il y a des maisons de retraite dignes de ce nom; malgré tout, dès que l’on franchit ces portes, on remarque la tristesse dans leurs yeux, on sent combien elles sont en manque d’attention et d’amour. Certaines sont encore alertes, on est content de les voir se promener dans les jardins, participer aux activités d’éveil, mais beaucoup ont déjà comme un pied  dans l’autre monde, elles errent du fauteuil au lit, seuls les souvenirs de leur passé qu’elles ressassent les relient encore à la vie, car du présent elles ne comprennent plus rien, c’est comme si elles étaient assommés par ce qu’elles ressentent, l’abandon, la solitude…

Il est heureux que des aides récentes comme l’APA permettent à certaines de rester chez elles tout en recevant des soins et de la compagnie, hélas ce n’est pas possible pour toutes, notamment pour celles qui n’ont plus de famille ou qui sont trop dépendantes…

Les personnes agées sont notre mémoire vivante du passé, respectons-les en les aimant le mieux possible… En veillissant les adultes redeviennent comme des enfants, faibles et dépendants, ils ont besoin de rester en contact avec la jeunesse, avec la vie, ils demandent de l’affection, des moments d’écoute, des mains tendues, ne les oublions pas…

Pensons à faire de nouvelles choses pour elles, pourquoi ne pas prévoir des travaux d’intérêt général en leur faveur, par exemple, pourquoi ne pas leur envoyer des jeunes arrêtés pour délits mineurs afin de faire leurs courses, les promener, les distraire?

Beaucoup d’associations et de bénévoles font déjà un gros travail, ainsi que le personnel soignant, les auxiliaires de vie, mais ce n’est pas suffisant et la population veillissant, nous devons réfléchir à d’autres moyens pour mieux les entourer, pour mieux les protéger…