Roland Garros commence dimanche prochain et, à l’heure des pronostics, les bookmakers se hasardent sur Nadal et Federer, bien sûr, avec en guise d’outsiders quelques joueurs tout-terrain comme Djokovic, Gonzalez ou Davydenko.Mais point d’Argentin ! Où sont passés les Gaudio, Coria, Nalbandian, Puerta et consorts qui dominaient le monde de la terre battue il n’y a pas si longtemps ? Un etat des troupes s’impose.
 

 

 

 

 

 


Rappelez-vous : Roland-Garros 2004. La vague gaucho emporte tout sur son passage. Trois Argentins en demi-finales et une finale 100% Puma entre Gaudio et Coria.

Roland-Garros 2005 : bis repetita, c’est l’inconnu Puerta qui se hisse en finale et pousse Rafael Nadal dans ses retranchements pour gagner son premier tournoi de Roland-Garros.

Roland-Garros 2006 : une cuvée moins bonne en apparence mais un Nalbandian qui arrive quand même dans le dernier carré. Alors pourquoi ne pas miser encore sur les Argentins cette année ?

Tout comme l’idole de tout un peuple, le roi Diego Maradona, l’état de santé des tennismens argentins est au plus bas cette année. Disons le même ouvertement : c’est la dépression totale puisqu’aucun d’entre eux n’a remporté de tournoi depuis le début de la saison sur terre battue.

Commençons par Gaudio, vainqueur de Roland-Garros 2004 : notre pauvre ami n’a gagné que deux matchs sur terre battue cette saison et reste sur de cuisantes défaites face à Roddick et Soderling sensés être tout deux allergiques à la terre battue. Aux dernières nouvelles, Gaudio souhaiterait prendre sa retraite après Roland-Garros…

Guillermo Coria… Il gagnait tout en 2004 et 2005 jusqu’à l’avènement de Nadal. Depuis, il a plongé dans une dépression grave, a changé d’entraîneur tous les sixmois, n’a plus goût au tennis à tel point qu’on ne le verra pas à Roland-Garros. Aux dernières nouvelles, il envisage de se reconvertir en tant qu’acteur.

Mariano Puerta : finaliste surprise de Roland-Garros 2005, il se faisait suspendre pour contrôle antidopage positif quelques mois plus tard. Il est condamné à deux ans d'interdiction de comptétition en 2006.

David Nalbandian : peut-être le plus talentueux de tous et jusqu’ici le plus régulier. Pourtant, ce printemps 2007 s’annonce beaucoup plus délicat pour le blond argentin : entre les blessures, un embonpoint renforcé à coup d’asado (spécialité argentine de viande) et une certaine démotivation, Nalbandian a plongé en quelques mois de la 3ème place mondiale à la 15ème. Et le tennis n’est apparemment plus son principal centre d’intérêt : au lieu de disputer le prestigieux tournoi de Rome, il a préféré rester chez lui à Cordoba pour suivre le rallye d’Argentine et saluer son copain Sébastien Loeb !

Guillermo Canas : il y a deux mois, on aurait bien misé une pièce sur lui après son retour gagnant à Miami et Indian Wells où il triompha àdeuxreprises du roi Federer. Revenu lui aussi d’une suspension de dopage, Canas a réussi son come-back mais il est en train de payer les efforts engagés. Finaliste à Barcelone où il fut balayé par Nadal, ses performances sont restées très discrètes à Rome et Monte-Carlo. Son cycle de forme est sur la pente descendante et il devrait souffrir au meilleur des cinq sets.

Pour le reste des joueurs argentins, on n’en voit pas sortir du lot. Chela a fait quelques bonnes performances mais il a déjà 29 ans et il est connu pour avoir un mental friable en grand chelem. Calleri est irrégulier et inexistant en Grand Chelem, le jeune Del Potro (18ans) a surtout un jeu adapté aux surfaces rapides, Zabaleta a tellement chuté au classement qu’il devra passer par les qualifications à Roland-Garros, Juan Monaco est un espoir déçu à 23 ans et puis il y a les autres, les besogneux qui espèrent passer un tour ou deux comme Roitman, Hartfield ou Guzman. Alors, on prend les paris ?