Certains films sont de vibrants hommages au film de genre des années 70 et Machete est sans conteste l’un de ceux là. Sorti en 2010, l’histoire de la conception de Machete est unique. A l’origine, Machete est l’une des bande-annonces figurant entre les deux séquences de l’anthologie Grindhouse réalisée par Quentin Tarantino et Robert Rodriguez. Ces bande-annonces, assez jouissives, font référence à des films imaginaires.
Parmi celles-ci figure le bien nommé Machete, un ancien agent des services secrets devenu tueur à gages. Il accepte un contrat en or qui consiste à assassiner un sénateur corrompu. Cependant, il s’agira d’une machination dans laquelle Machete deviendra une cible à abattre.
Que dire de cette bande-annonce faisant étrangement penser à un bon vieux d’action des années 80 du temps de Schwarzy et autre Stalone ? Le personnage principal est interprété par l’une des plus célèbres gueules du cinéma américain en la personne de Dani Trejo, un acteur mexicain à la mine patibulaire et que l’on voyait jusque là régulièrement jouer les rôles de second couteau et de méchant.
L’ambiance est posée : il s’agira d’un polar très épicé, à la sauce mexicaine de préférence. Il faut croire que je n’avais pas été le seul à adorer cette fausse BA puisque de nombreux fans ayant vu Grindhouse ont supplié Tarantino et Rodriguez de prolonger la vie de Machete en lui offrant un véritable film cette fois-ci.
Leur souhait a été exaucé et le moins que l’on puisse dire est que Machete a fait l’objet de toutes les attentions. Réalisé par Robert Rodriguez lui-même, à qui l’on doit des œuvres complètement barrées et jouissives comme Desperado, Predators ou encore Sin City, le film se paie le luxe de disposer, autour de Dani trejo, d’un casting cinq étoiles peuplé de stars qui semblent prendre un malin plaisir à interpréter les plus gros salopards du film. Parmi cette impressionnante galerie, on retrouve notamment Don Johnson, Robert de Niro ou encore Steven Siegal.
Pour le quota féminin destiné à mettre un peu de douceur et de charme dans cette œuvre très testostéronée, on retrouve pas moins que Jessica Alba et Michele Rodriguez, deux actrices que l’on prend un plaisir non dissimilé à retrouver.
Que dire en définitive de ce pur moment de détente ? Et bien, Machete s’inscrit parfaitement dans la filmographie de Robert Rodriguez. Ce dernier n’a pas son pareil pour offrir aux spectateurs des personnages complètement ravagés et mémorables. Ne manquant jamais une occasion d’apporter une touche d’humour à l’ensemble, la totalité du film est un grand mélange de n’importe quoi, où l’on retrouve notamment un prêtre psychopathe et adepte du fusil à pompe ou encore une moto customisée avec une mitrailleuse. Un grand patchwork dont l’on ressort complètement enchanté même si les neurones n’auront pas été mis à contribution.
Cette première incursion de Machete dans un film qui le met en vedette a, semble-t-il, passionné les foules puisqu’un deuxième épisode, sobrement baptisé Machete Kills s’apprête à déferler dans toutes les salles de cinéma.
Pourquoi un film devrait-il être nécessairement cérébral pour être réussi ?