Dans le débat que suscitent les relations internationales de notre époque, mes prises de position ont été dès le début sans équivoque. Je ne suis pas partisan de la mondialisation telle que conçue ou plutôt préconçue par l’occident.

Et je suis particulièrement outré par l’arrogance insultante avec laquelle le président français Nicolas Sarkozy s’ingère dans les affaires intérieures des états africains, au nom de la volonté de démocratisation de l’Afrique qu’il trouve trop barbare à son goût pour faire partie du grand concert des nations.

Ce serait naïf de ma part et on me prendra au mot, que de dire qu’il n’a rien à voir dans les problèmes du continent. L’histoire de nos jeunes nations se confond à merveille avec l’arrivée des occidentaux sur nos cotes, à telle enseigne que,  faute à notre tradition d’oralité, nous ignorons certains aspects, les plus poignants de notre existence. Tout détail que si nous avions la pleine  maîtrise, nous aurait évité le reniement à l’état brut de notre humanité. Dans une telle mesure, la mesure où nous ne saurions riens de notre passé sans l’apport de l’ancienne métropole, il est impossible que celle-ci ne se sente pas directement concernée par les questions qui touchent ses ex-colonies. On ne peut que comprendre ce sentiment paternaliste du protectionnisme que ressent la France au fil des décennies pour l’Afrique. Cependant, à trop vouloir protéger la végétation alentour, le figuier finit par étouffer les jeunes plantes qui à peine germent. Cette tournure rhétorique qu’a fait tenir feu le poète Aimé Césaire à un personnage dans son ouvrage la tragédie du roi Christophe, illustre bien les relation France- Afrique : Le paternalisme qui asphyxie, si bien entendu l’on veut accorder du crédit aux arguments selon lesquels la métropole ne pense qu’au bien et à l’intérêt supérieur de l’Afrique. Sinon, quoi qu’on soit quelque fois dupe, perdu dans la contemplation du modèle social parfaitement réussi par la France, nous savons pertinemment que loin d’être subjugué par les beaux yeux de la princesse, le futur prince guète plutôt les prestiges que l’union avec la fille du roi pourrait lui apporter. La France aime l’Afrique. La phrase est connue de tous au point de briser les tympans à force d’être ressassée. La France aime plutôt voir l’Afrique s’en bourber dans les méandres d’une démocratie dont elle n’a toujours pas cerné les contours cinquante ans après l’indépendance. La France aime voir l’Afrique dans les interminables guerres civiles alimentées par ses soins et dont elle profite pour piller ses richesses.  La France n’à que faire de la démocratie en afrique. Tout ce qu’elle veut, c’est des chefs d’états qui se comportent comme des vassaux dont elle assure l’éternisation au pouvoir. C’est un territoire d’outre mer dont elle ne doit rencontrer aucun obstacle dans l’exploitation. Et pour si faire, elle s’en donne tous lesmoyens.