Après avoir été menés 2-0, les Lyonnais ont renversé la situation pour se qualifier pour la finale de la Coupe de la Ligue (2-4 après prolongations). 

 

 

 

La Coupe de la Ligue est souvent critiquée, mais ce soir, la demi finale opposant Lorient et Lyon a donné lieu à un très bon spectacle. Il faut dire que les entraîneurs y sont pour beaucoup en alignant leur meilleure équipe possible, faisant de la qualification pour la finale un objectif. Lyon est privée de titres depuis 2008 et Lorient n’est guère inspiré en coupe depuis que Gourcuff en est l’entraîneur. Ce soir, le breton pensait bien avoir offert le ticket pour la finale à son public. En menant 2-0 à dix minutes de la fin, beaucoup aurait fait comme lui. C’était sans compter le courage et l’abnégation des Lyonnais qui ont renversé une situation assez incroyable, rendant ce match débridé et passionnant.

 

Il l’avait été déjà en première mi-temps même si les deux équipes ne sont pas parvenues à ouvrir le score. Les deux équipes jouaient vraiment le jeu et l’on pouvait assister à un spectacle plaisant. Ce sont les Lyonnais qui ont commencé tambour battant en se créant consécutivement deux occasions de but: d’abord Gomis trouva Lecomte sur une demi-volée exceptionnelle de 35 mètres puis Lopez, bien servi par Bastos, manqua le cadre d’une frappe enroulée du droit. Les Lorientais continuèrent de souffrir face à des Lyonnais conquérants et volontaires dans la conquête du ballon, enchaînant les bons mouvements. Ainsi, Romao, tout proche déjà de concéder un penalty en début de rencontre, est tout proche de tromper son propre gardien sur un centre de Bastos avant qu ce dernier ne trouve le poteau sur un corner direct. Ce poteau réveilla des Merlus, jusqu’ici bien endormis. Soutenus par un public chaud et désireux de partir au stade de France, ils montèrent en puissance. Monnet Paquet part dans une chevauchée côté gauche met la panique dans la défense lyonnaise. Cris et Lloris ne communiquent pas et Barthelme est tout proche d’ouvrir le score mais Cissokho sauve sur sa ligne. Dans la foulée, Barthelme, très en vue, imite Gomis d’une frappe lourde de 25 mètres qui s’écrase sur la barre. Juste avant la mi-temps, Lisandro perd un nouveau duel face à Lecomte.

 

La réussite n’était pas à l’ordre du jour en première période, elle le sera en seconde. L’entame est bretonne et ce n’est que logiquement que les hommes de Christian Gourcuff ouvrent le score. Emeghara se défait facilement de Cris d’un crochet subtile avant d’enchaîner une frappe, dont la trajectoire, contrée par Cisskho, trompe Lloris. Dix minutes plus tard c’est au tour de Monnet Paquet d’enfoncer le clou. Emeghara fait encore un festival avant de transmettre à Mareque qui est contré. Le ballon arrive au second poteau où se trouve Monnet Paquet, qui a bien suiv, et qui arme une frappe intelligente côté fermé qui surprend Lloris. S’en suivit une longue domination des bretons enflammés par les "Ole" un peu précipités des supporters. Car les Lyonnais n’ont pas dit leur dernier mot et ils vont le prouver. Lacazette d’abord profite de ne pas être attaqué pour déclencher une frappe soudaine du droit à l’entrée de la surface qui trompe Lecomte. Enfin, au bout du temps additionnel, Briand, isolé aux six mètres reprend victorieusement de la tête un corner venant de la droite. 

 

L’avantage psychologique est du côté Lyonnais. Pourtant, ce sont encore les Lorientais les plus incisifs dans la surface de vérité. Jouffre vient frôler la lucarne sur une frappe enroulée. Mais les plus réalistes auront été les Gones : Lacazette entre dans la surface mais est contré. Le ballon profite à Gomis, bien placé, qui place le ballon hors de portée de Lecomte. Un coup dur pour les Lorientais qui donneront tout pour revenir en se créant encore une fois de grosses opportunités mais leurs adversaires tueront tout suspense en fin de prolongation après un contre rondement mené et conclu par Lacazette.

 

Lyon n’avait plus disputé la finale de la Coupe de la Ligue depuis 2007. Il affrontera au stade de France soit Marseille soit Nice.