Hier, dans un village de pêcheurs de la côte équatorienne, deux Colombiens ont été arrêtés par la foule qui les accusait d'avoir dépouillé et assassiné, quelques heures plus tôt, un commerçant de la région âgé de 64 ans.

Malgré leurs efforts désespérés, les policiers n'ont pu empêcher la multitude de s'en prendre aux deux suspects et de les frapper sauvagement. À demi inconscients, les deux Colombiens furent traînés jusqu'à la place du village où ils furent encore brutalisés.

Ensuite, on les plaça sur un bûcher improvisé, un homme est sorti de la foule et a copieusement aspergé d'essence les deux suspects avant d'y mettre le feu. La foule a fait un cercle autour des deux hommes en flammes pour continuer à les huer et à les insulter.

Lorsque les policiers purent enfin approcher ce qui restait des suspects, ils découvrirent sur l'un des corps un document de la chancellerie équatorienne lui accordant le statut de réfugié politique : il venait de fuir la Colombie pour échapper à la violence qui y règne…

Les images présentées par la télévision équatorienne ont provoqué un choc en Colombie, pays où la peine de mort a été abolie par la Constitution en 1910, c'est-à-dire 70 ans avant la France !

Cet acte de barbarie a sûrement été favorisé par les tensions politiques qui dominent actuellement les relations entre la Colombie et l'Équateur, tensions sans cesse attisées par les discours du président Correa depuis l'attaque du 1er mars des forces armées colombiennes contre le camp des FARC situé en territoire équatorien.

Brûlés vifs sur la place publique… le Moyen-âge n'est plus très loin.

Pour ceux qui ont le coeur bien accroché :

http://fr.youtube.com/watch?v=uhBkYy2-N3s&feature=related