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Code1505076A

Localisation : Latitude 22.27° Sud à 22.16° Sud.

et Longitude 37.18° Ouest à 67.11° Ouest.

Stratovolcan, altitude 6.008 mètres.

Cordillère des Andes, Bolivie.

 

Stratovolcan fumerollien caractérisé par l’émission de fumées, de gaz et d’eau, et la présence de deux « solfatares » en sa partie sommitale, l’Uturuncu, signifiant « jaguar » en quechua, se situe dans la province de Sud Lípez, au Sud du département de Potosí, à 35 kilomètres de la frontière avec l’Argentine et un peu plus de 60 kilomètres de celle avec le Chili. Il se localise à 330 kilomètres au Sud-Sud-Ouest de Potosí, à 410 kilomètres de Sucre, et à 600 kilomètres au Sud de La Paz. Outre le village de Quetena implanté à son pied, la localité la plus proche est San Pedro de Atacama, à 130 kilomètres au Sud-Ouest, au Chili. Son sommet culmine à 6.008 mètres d’altitude, dans la cordillère Occidentale des Andes, ce qui en fait le plus haut du Sud-Ouest de la Bolivie. Il se trouve non loin du Celeste lagon, de la Laguna Colorada, de la Laguna Blanca, de la Laguna Verde et du Salar d’Uyuni.

La Smithsonian Institution précise qu’il s’agit d’un édifice volcanique en semi-sommeil, que sa dernière éruption serait estimée d’âge Pléistocène, – 2,588 Millions d’années à 11.430 ans avant notre ère – et qu’elle pourrait s’être produite vers 271.000 ans Before Christ. Pourtant, d’après S. Kussmaul, P.K. Hormann, E. Ploskonka et T. Subieta, « Volcanism and structure of southwestern Bolivia. », y déterminées en 1977, des coulées de lave andésitiques et dacitiques, d’âge holocène(1) et post-glaciaire, mais pas de dépôts pyroclastiques, seraient apparentes sur les parties hautes du bâti vulcanien. Au différent, asseyant leurs dires sur l’étude d’images satellites axées sur la zone sommitale, Silva et Francis, « Volcans des Andes centrales », en 1991, assurent « qu’il n’y a aucune évidence concernant une quelconque activité post-glaciaire »

Le stratovolcan Uturuncu se trouve dans la Cordillère andine Occidentale, longue de 620 kilomètres, à partir du nœud de Vilcanota, au Pérou, jusqu’au col de San Francisco, en Argentine. Elle est, exclusivement d’origine volcanique, et possède le plus haut sommet de la Bolivie, le Sajama, 6.520 mètres d’altitude, ainsi que les volcans Nevados Payachatas, – Parinacota et Pomerape -, 6.376 mètres, Gualatieri, 6.000 mètres… Au Sud, elle se prolonge par la Cordillère de Lípez, limite occidentale du désert du même nom qui se trouve dans le département de Potosí. Le plus haut sommet de cette cordillère volcanique dont les volcans Ollagüe, 5.868 mètres, et Putana, 5.890 mètres, y sont toujours actifs, est le Licancabur, 5.980 mètres d’altitude, qui marque l’extrême Sud du territoire bolivien.

Enfin, l’Uturuncu se situe au sein d’une importante province volcano-tectonique chilienne, bolivienne et argentine, le complexe volcanique Altiplano-Puna, – Altiplano-Puna volcanic complex-, une une mégacolossale caldeira, – plus de 400 kilomètres de long sur plus ou moins 200 kilomètres de large -, qui s’étend de la latitude 21° Sud à la latitude 24° Sud. Impactant une partie de la zone volcanique centrale des Andes, le complexe définit une province d’environ 50.000 kilomètres carrés entre le bassin d’Atacama et l’Altiplano. Plusieurs grands combinats caldeiriques imbriqués dont celui de la Pacana, une dépression de 60 kilomètres x 35 kilomètres, ayant connu une éruption ignimbritique d’Explosivité Volcanique VEI 8, vers 4 millions d’années BC produisant 2.500 kilomètres cubes de tephra, de La Laguna Colorada, 2 Millions d’années BC et de Purico, 1 Million d’années BC, en sont les plus connus et ses centres de résurgence, le forment.

Entre 1992 et 2006, des mesures géodésiques satellitaires enregistrent un champ de déformation permanente, de 70 kilomètres de diamètre, avec un taux de soulèvement central de 1 à 2 centimètres par an. Ces déformation indique des changements de volume de 400 × 108mètres cubes sur une période de 14 ans. La déformation est attribuée à l’intrusion de magma dans le corps Altiplano-Puna à une profondeur de 17 à 30 kilomètres sous le relief local actuel.

Ce qui n’est pas à négliger est le fait que l’Altiplano-Puna volcanic complex est circonvoisin, sur son Sud-Est, de deux autres combinats caldeiriques imbriqués, ceux du Ramadas, 9 Millions d’années, et du Negra Muerta, 7 Millions d’années, et sur son plein Sud, de celui du Cerro Galan, 2 Millions d’années. Une telle constatation de systèmes megacaldeiriques en chaine, laisse, en outre, à penser que la Cordillère andine occidentale est composée d’un chapelet de supervolcans imbriqués.

 

Notes.

 

(1) Il est généralement admis que l’Holocène a débuté vers environ 9.500 ans BC et peut être divisée en cinq intervalles de temps, ou chronozones , en fonction des fluctuations climatiques : Préboréal, – 10.000-9.000 -, Boréal, – 9.000-8.000 -, Atlantique, – 8.000-5.000 -, Subboréal, – 5.000-2.500 -, et Subatlantique, – 2.500-aux temps présents.

 

10 Mars 2013 © Raymond Matabosch

 

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