« Soyez vous-mêmes le changement que vous voudriez voir dans le monde » (Mahatma Gandhi)

 

 

Je vous invite à visionner la vidéo ci-dessous, et de vivre alors dix minutes de pur bonheur et d’espérance.

Cliquez en bas à gauche pour obtenir la traduction simultanée sous-titrée dans la langue de votre choix.

 

Et on se met à rêver…

http://www.ted.com/talks/lang/pt/bunker_roy.html

 

Bunker ROY,fondateur de l’Université des va-nu-pieds, nous décrit avec un humour savoureux,  le chemin parcouru  depuis une quarantaine d’années par des hommes et des femmes, illettrés pour la plupart,  néanmoins devenus ingénieurs en énergie solaire, dentistes, docteurs, artisans ou autres dans « leur village ».

 

 

 

 

 

Sanjit BUNKER ROY est né le 2 août 1945 à Burnpur Bengal en Inde. Il grandit dans une famille aisée et poursuit des études supérieures à Delhi à l’issue desquelles il est pressenti pour occuper des postes à responsabilités. 

Profondément influencé par GANDHI, il choisit néanmoins de renoncer à cette voie royale pour se consacrer à une cause sociétale, au grand dam de ses parents et de sa famille.

 

Il matérialise ainsi son rêve d’instruire les communautés négligées ou ignorées,  en  exploitant le savoir-faire traditionnel plutôt que la culture des livres qui, par définition, leur est inaccessible.

Il s’inspire du modèle d’organisation des « Mao’s Barefoot Doctors » (Médecins aux pieds nus)  de Mao Tsé Toung,  et fonde en 1972 à Tilonia (Rajasthan) une ONG dont la première urgence est d’installer l’accès à l’eau potable pour les populations qui campent aux portes du désert.

 

L’Organisation s’applique, en priorité, à leur apprendre à monter et réparer les matériels.

 D’un concept articulé autour de la solidarité humaine est née la vocation du  « Barefoot College ».

Cette université a formé depuis, plus de trois millions de personnes habilitées à occuper des emplois dans le monde moderne.

 

Aujourd’hui  « Barefoot College » s’est constitué en une communauté d’hommes et de femmes  médecins, artisans, techniciens, ingénieurs – indiens ou étrangers –  animés par la seule volonté de lutter contre les inégalités en éveillant le potentiel de chacun,  afin d’assurer un avenir meilleur dans les zones rurales de l’Inde. 

 

 

Le Barefoot College a été l’un des neuf lauréats du prestigieux prix Aga Khan d’Architecture en 2001.

Le jury a en effet estimé que ce projet avait incontestablement permis à des communautés rurales et incultes de concevoir et construire pour elles-mêmes.


Si l’envie de leur rendre visite vous tentait, voici leurs coordonnées : 

BAREFOOT COLLEGE – Village Tilonia via Madangani, District Ajmer, Rajasthan 305816, Inde.

Tél. +91 (0) 1463 288 204 –  Web :  www.barefootcollege.org 

   

En 2010, le TIME MAGAZINE a classé Bunker ROY parmi les 100 personnes les plus influentes au monde. 

 

 

 

Dans une France tourmentée par la crise de l’emploi entre autres, un candidat au renouvellement de son mandat présidentiel  entend organiser un referendum sur la Formation. Fort bien.


A la lumière de l’expérience ci-dessus, menée en Inde avec  un succès incontestable, on reste songeur à défaut d’être perplexe, face au gouffre insondable de dysfonctionnements qui s’accumulent chez nous depuis des dizaines d’années, et qui asphyxient tout un système. 

Quand l’Etat a donné carte blanche aux associations, elles se sont rapidement révélées inefficaces.

En cause une défaillance d’obligation de résultats sans doute, alors qu’elles sont pourtant honorées de pléthoriques fonds publics.

Les nombreux  « satellites » mis en orbite autour de Pole Emploi, à l’inefficacité redoutable, en sont une cruelle illustration si besoin était. 

 

D’un autre côté,  l’Etat n’a jamais su traiter correctement les associations dont il a cependant besoin, et l’initiative locale rencontre de sérieuses difficultés à reprendre la main à cause de la lourdeur des réglementations.

Pour qu’une œuvre sociale agisse en toute légalité en France, elle doit être préalablement agréée par la CAF locale. Il appartient alors au postulant de produire un plan comptable  démontrant  5 types d’engagements de frais sur quelque 240 actions recensées,  me confie un expert comptable toujours  en activité.

 

Mais,  pour être agréé, il faut faire des « chiffres »  à  l’équilibre recettes/dépenses sur 3 ans,  et rendre des comptes conformes aux prévisions triennales.

Si les dépenses sont connues,  les recettes sont totalement aléatoires.

Autrement dit,  les textes en vigueur demandent donc de produire des faux en permanence. 

On ne peut pas dire que ce soit de la bureaucratie soviétique, mais on n’en est pas loin, poursuit un autre commissaire aux comptes.

 

 

Nonobstant, force est de constater qu’avec tous nos diplômés et tous nos moyens, nous n’y arrivons pas. 

Alors, qui donc est à l’origine de réglementations aussi  asphyxiantes que paralysantes ?

 

Faut-il voir le secret de la réussite des Indiens dans cette pensée de Mohandas Karamchand Gandhi :

 « La désobéissance civile devient un devoir sacré quand l’Etat devient hors-la-loi, ou ce qui est pareil, corrompu.  La désobéissance civile complète est une rébellion pacifique, un refus d’obéir à aucune loi de l’Etat ».