L’Union Européenne, l’autre « machin »

Reprenant l’expression du Général de Gaulle que j’avais évoquée dans un précédent article sur le comportement de l’ONU, la communauté internationale ainsi que l’Union Européenne sur le sujet de la Libye, l’Europe avec ses 27 états membres est devenue un autre « machin » ingérable.

 

Différents traités ont été signés apportant de nouvelles dispositions et intégrant de nouveaux pays à chaque fois. Le traité de Lisbonne a été signé par les 27 états non sans mal pour certains et parfois à une courte majorité dont la France. Celle dernière avait refusé le dernier traité en 2005 et n’a pas bénéficié d’un nouveau référendum pourtant nécessaire sur un sujet important.

 

Certains états de l’union en grande difficulté, l’Euro trop fort ne peut donc, en aucune manière, être source d’égalité surtout pour les derniers pays intégrés.

 

Un non-sens à l’heure de la mondialisation

L’Europe est conçue pour faciliter les échanges économiques qui trouveront leurs limites à moyen terme. Exemple : si on ne ne faisait que des échanges commerciaux avec la même monnaie entre régions françaises, il n’y aurait pas d’excédent commercial et c’est ce qu’il se passe avec l’UE.

D’ailleurs, nous n’avons aucun chiffre sur la balance commerciale de l’union attestant du bien-fondé de ces échanges.

Le « machin » doit se tourner vers les pays émergents pour arriver à trouver un certain équilibre sur le court  terme.

L’Europe s’enferme au lieu de s’ouvrir.

 

L’extension à 27 pays a favorisé la montée du sentiment identitaire

Chacun revendiquant sa culture de peur de la voir diluée dans le « machin ».

Nous lui devons donc la montée du nationalisme et, par ricochet, de l’extrême-droite.

Nous ne pouvons donc qu’être en colère contre cette Europe qui nous divise plus qu’elle nous rapproche.

 

Son coût exorbitant de fonctionnement dont nous n’avons pas, non plus, les chiffres

La France et l’Allemagne font semblant d’être la locomotive économique d’un train avec des wagons qui n’arrivent à s’accrocher. Nicolas Sarkozy envie une Angela Merkel voulant tout régir avec une éthique douteuse.

Un président de conseil fantôme se demandant ce qu’il fait là et une Catherine Ashton chargée de donner des idées au 27 sont les preuves vivantes d’emplois fictifs… Leur seul mérite est d’apporter un peu plus de cacophonie sur la scène internationale.

San compter les eurodéputés s’augmentant de 1500 € par mois, le coûteux « machin » enlève des fonds que l’on pourrait redistribuer aux pays en difficulté.

 

La France qui pouvait se vanter de son agriculture la voit réduite à peau de chagrin. Ses « mamelles » sont à sec et le secteur ravagé comme c’est, d’ailleurs, le cas pour certains autres pays.

Le surnombre des états a déséquilibré l’Europe, mettant en difficulté les derniers entrants, apportant encore plus d’inégalités. Il eut été plus sage de faire une autre fédération d’états entrants pour éviter ce déséquilibre.

 

Mauvaise gestion, mauvaise image, de quoi cette regretter la fédération des pays qui avaient signé le traité de Maastricht, en décembre 1991, à savoir, par ordre alphabétique pour bousculer un peu les codes, Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, France, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Royaume-Uni et le Portugal ; ce qui était déjà amplement suffisant à gérer.

 

L’Européenne dans l’âme que j’étais, à cette époque, devient de plus en plus réticente à cette union qui n’a rien d’original. Au contraire, elle met en exergue tous les travers que chacun des états aimerait bien voir disparaître. De là à voir naître la corruption, il n’y pas qu’un pas…

 

 

La colère gronde aussi lorsque les Droits de l’Homme sont relégués à une priorité de seconde zone

Les déclarations et atermoiements de son conseil européen sur le sujet de la Libye en est un illustre exemple. Au moment où il aurait été possible d’écrire une nouvelle page d’histoire européenne, la Libye a démontré la fragilité de cette union régie par une Allemagne imposant son diktat.

 

Alors, votre « machin », vous pouvez vous le garder. Je voudrais en être fière mais je n’y arrive pas.

Il a créé trop d’inégalités et des dissensions et pas besoin de boule de cristal pour savoir qu’il est urgent de le repenser avant que les Européens ne rejettent tout ce qui viendra de lui et de manières diverses…

 

Le 25 mars a lieu a une réunion sur la Libye à Addis Abeba avec l’Union africaine, l’Union européenne est attendue au virage…

 

A lire : 

 

La Libye et « le machin » 

 

Résolution 1973 de l’ONU-La France en Libye: « Va, je ne te hais point »

Libye: La communauté internationale achetée ou vendue ?

 

 

 

Une réflexion sur « L’Union Européenne, l’autre « machin » »

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