Le gouvernement Fillon a du mauvais sang à se faire! 25 sénateurs UMP avec à leur tête Jean-Pierre Raffarin, ancien premier ministre sous Jacques Chirac ont annoncé ce dimanche 1er novembre qu’ils ne "voteront pas en l’état" la réforme de la taxe professionnelle présentée par le gouvernement argumentant leur opinion avec : "L’actuelle proposition n’est ni claire, ni juste, ni conforme à nos convictions d’élus enracinés". Raffarin avait déjà critiqué un peu plus tôt dans la semaine la taxe professionnelle et avait estimé qu’il n’y aurait pas de majorité au sénat pour adopter cette loi.

  La réforme se traduisait par un allégement des impôts pour les entreprises en 2010 à hauteur de 11,7 milliards d’euro et de permettre une modification du financement des collectivités.

  Un coup dur pour le gouvernement qui avait déjà eu beaucoup de mal à faire voter la loi à l’assemblée nationale la semaine dernière. Cependant pour le secrétaire général de l’UMP Xavier Bertrand il ne s’agit pas d’un front anti-Sarkozy au sein même de la majorité mais d’ "une demande de précisions supplémentaires pour les collectivités au Sénat".

  Cependant le porte parole du PS Benoit Hamon s’est déjà joint aux 25 sénateurs de droite en leur affirmant son soutien et en soulignant que ceux-ci "rejoignent" les socialistes sur ce sujet. Il a ainsi "invité le président, qui a dit que sa marge de recul zéro de chez zéro sur ce sujet à revoir cette forme d’intransigeance,cet orgueil qui l’amène à penser systématiquement qu’il a raison seul contre tout le monde".

  A l’heure où l’opposition a du mal à se frayer un chemin, Jean-Pierre Raffarin avouait à De Villepin que ces guerres intestines permettaient l’avénement du Parti Socialiste.

  Une bien mauvaise période pour la droite donc avec ces derniers jours l’appel de Jacques Chirac devant les tribunaux ou encore la condamnation à un an de prison ferme de Charles Pasqua accusant à son tour Chirac pour son implication dans l’affaire de l’Angolagate. Ces affaires judiciaires tournant la page de nombreux couacs politiques tel que l’affaire Mitterand, la taxe carbonne ou encore la probable nomination de Jean Sarkozy à la tête de l’EPAD. La droite qui semble plus divisée que jamais entre les Chiraquistes, les Sarkozystes ou encore quelques électrons libres parmi lesquels Rama Yade.