Parfois c’est devant le petit écran que naissent les grandes idées. Pour lui, c’est alors qu’il visionnait une soirée Poker que tout a commencé. Il fait un arrêt sur image. Et là, il voit, partout, de la publicité, à perte de vue…
Sauf… Sur les visages des joueurs…. Une belle carte à jouer, se dit-il !
Lui, qui se dit « technique et cartésien », qui a été écarté gentiment du système scolaire à 16 ans par des professeurs qui l’on rangé dans la case des « manuels », a cette idée folle : Mettre de la pub sur les lunettes ! Incasable, le concept ? Vous allez voir !
Il a 20 ans, un Bac pro, un BEP d’électricien et 5000 euros en poche, et n’a pas froid aux yeux… Il se documente, mise sur son bon sens et démarche les banques pour un prêt… Il contourne les obstacles… Et crée « Lulu Frenchie » (marque lyonnaise) qui se présente comme Leader sur le marché des lunettes publicitaires en Europe, en 2012.
Lui, c’est Paul Morlet. Son idée : Coller le logo d’une marque, un message publicitaire, une image, ou le nom d’une star, sur les verres (blancs ou solaires) des lunettes ! Un procédé unique, qui ne gêne pas la vision ! Les «Lulu Frenchie » peuvent « faire la différence » pendant vos évènements et vos soirées, pendant vos séminaires ou même votre mariage (Oui, les particuliers sont aussi concernés). « c’est un support de communication durable, et intergénérationnel ». Ce n’est pas moi qui l’affirme. C’est l’honorable créateur.
Après avoir démarché des dizaines de milliers d’entreprises, l’essai n’est pas concluant. Alors, pour séduire les vedettes, le jeune homme s’arrange pour distribuer en coulisses, des paires de lunettes à l’effigie d’une star, en priant pour que la star en question la porte un jour… Bien vu ! Lady Gaga et les Black Eyed Peas (et depuis, Will I am, Jean Roch, ou Big Ali) ont louché sur le French, et marché dans la combine ! Et hop, c’est le décollage… Cinq cent mille paires écoulées en 2012, dont la moitié à l’étranger. Un million d’euros de chiffres d’affaire…
Depuis, les lunettes ont été vues à Las Vegas… et ont décroché des licences, comme celle du PSG.
La priorité de Paul Morlet : Suivre et aider les jeunes sortis de l’école, et leur prouver qu’il est possible de réussir. Il donne des conférences (Pékin, Rome…), donne des cours bénévolement en milieu carcéral. Il milite aussi pour la simplification de la création d’entreprise.
Le dernier de la classe a pignon sur rue, et paient des salariés
Notons quand même que les montures de ces lunettes sont fabriquées en Chine. Paul Morlet n’a pas trouvé de fournisseur compétitif chez nous. Ah… Euh, quelqu’un qui veut monter une affaire ?
Affaire à suivre…
Avoir suivi un cursus scolaire atypique permet d’être différent, et donc d’avoir l’idée originale, que quelqu’un formaté par le système scolaire classique n’aurait pas eue! Ensuite, c’est aussi un désavantage, aucun notion d’économie ou de gestion… Mais apparemment, pour lui, ça a marché! Pour faire une entreprise, il suffit d' »avoir des couilles » et une idée, après tout…
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FlashNext, oui, il faut en avoir. Oser, quoi!
Zelectron, oui, mais sur ces lunettes-là, que des drapeaux… Et puis, bon, hein, le Lyonnais, il personnalise les montures, etc… 🙂