Erving Goffman est né le 11 juin 1922 à Mannville, en Alberta, au Canada. C’est durant sa scolarité que son premier intérêt intellectuel pour les sciences naturelles nait. Après avoir obtenu son diplôme de sociologie et anthropologie à l’Université de Toronto en 1945, Goffman a commencé des études supérieures en sociologie à l’Université de Chicago. Dans sa thèse, Goffman analyse les réponses des femmes de la classe moyenne de Chicago dans une entrevue d’un feuilleton radiophonique appelé « Big Sister ».  Pour sa thèse de doctorat Goffman a choisi d’étudier la vie rurale dans l’archipel des îles Shetland. Erving Goffman, fut l’un des sociologues les plus importants du XXe siècle. L’objectif de son travail était l’organisation du comportement observable, chaque jour, selon les habitudes, dans les milieux urbains. .  En plus de l’étude de l’interaction sociale quotidienne, le travail de Goffman a eu un intérêt pour la sociologie de la maladie mentale.  Le contexte intellectuel du travail de Goffman consistait à s’intéresser aux préoccupations sociologiques entre les années 1950 et 1960.  

 

Tome 1 : La présentation de soi, la mise en scène de la vie quotidienne Erving Goffman publie cet ouvrage de 256 pages en 1959, il s’appuie sur sa thèse soutenue sur l’île de Shetland en Ecosse ou il y abordait les formes de la communication interpersonnelle. Ici, il traite de la communication comme étant un outil de la vie quotidienne en y incluant les échanges quotidiens tels que les conversations, les interactions sociales ou encore les effets de politesse. Dans son ouvrage il met en avant plusieurs problématiques qui sont la place de l’individu dans la société, son comportement face aux autres, ses attitudes, le rôle qu’il joue ou encore l’influence qu’on les autres sur lui-même.

Dans la présentation de soi E. Goffman a à cœur de décrire et classifier la manière dont les individus se comportent entre eux au quotidien. Pour lui la vie dans la société s’établie dans un immeuble par exemple par l’intermédiaire de la gestualité ou des paroles. Il y introduit le terme de dramaturgie car selon lui la vie quotidienne est une mise en scène théâtrale car comme au théâtre il y a une scène, des acteurs et un public. L’acteur qui nous représente doit coller au maximum au personnage qu’il incarne donc à la réalité, montrer la meilleur image de lui, pour que celui d’en face croit un minimum à ce qu’il voit et entend. Comme au théâtre il y a la scène l’endroit où se déroule le spectacle et où l’acteur doit  jouer son rôle le plus fidèlement possible mais il y a également les coulisses là où l’acteur prépare son rôle tout en étant lui-même. C’est à cet endroit qu’apparait le vrai visage de l’acteur. Tout ceci peu correspondre dans la vie quotidienne à un dîner familial par exemple où l’un des acteurs, la mère se montre comme une épouse modèle et une mère attendrissante qui sert le dîner avec le sourire mais la cuisine qui correspond aux coulisses est l’endroit où cette dernière peut respirer, se plaindre de tout ce travail « j’en ai assez de cuisiner pour eux », elle est elle-même et  peut dire tout ce qu’elle ressent. D’ailleurs pour exprimer ce type de situation Goffman utilise le terme de façade  évoqué dans le chapitre 1 appelé les représentations, ce qui résume bien le fait que chacun d’entre nous donne une image fausse de lui-même pour plaire selon la situation. Cet ouvrage décortique le moindre fait qui parait au premier abord comme quelque chose de minutieux mais qui est en réalité un fait important dans les gestes de la vie quotidienne.

Ce livre est un guide pour l’individu dans la vie en société, il pointe du doigt un problème bien présent, celui de l’attitude de l’individu face aux autres. Sommes-nous réellement nous même devant les autres où est-ce une façade. C’est d’ailleurs ce terme qui caractérise très bien l’homme dans la société. Nous jouons tous un rôle lorsqu’il s’agit d’interagir avec autrui. Il y a sans doute un problème dans la réalisation de nos paroles et de nos gestes. Nous voulons laisser  paraître le meilleur de nous même ce qui montre une volonté d’être apprécié d’autrui. Une bonne appréciation que peuvent avoir les autres envers nous est peut-être le principal objectif d’une vie. Par exemple, lorsque l’on organise une fête, l’apparence physique est soignée ainsi que l’intérieur de la maison. On distingue alors deux lieux dans cette scène : –        le premier est le salon, là où les invités se restaurent et où nous-mêmes sommes souriants et chaleureux. C’est l’endroit où nous jouons notre rôle. –        le second est la cuisine où probablement nous lâchons prise et évacuons le stresse de la soirée, en particulier si il s’agit d’une soirée d’ordre professionnelle. A l’inverse, ici nous montrons notre véritable visage, celui qui révèle notre personnalité  et que personne ne peut juger.

Ainsi, nous avons deux facettes dont nous ne montrons aux autres que l’une d’elles, celle qui nous montre sous notre meilleur aspect. Cette ouvrage même si il ne le montre pas directement est une critique de l’individu dans la société. Il met indirectement l’accent sur la caractère hypocrite de l’homme face à autrui.