dans un markéting capitaliste de haute voltige, mais de toute beauté.

 

Discobole Lancellotti, copie romaine, vers 120 ap. J.-C., palais Massimo alle Terme, cliquez sur l’image.

 

Le logo officiel des jeux de Londres 2012.

 

Support Wikipedia Le baron Pierre de Coubertin doit se retourner dans sa tombe, il fut le rénovateur des Jeux olympiques d’été en 1884 lorsqu’il fonda le Comité International Olympique CIO, organisateur des premiers Jeux de l’ère moderne si l’on veut bien accepter cette expression au vu de l’évolution. Pensait-il à ce qu’ils sont devenus, un grand commerce international, surement pas. Seuls comptaient la fraternité entre les peuples et la participation. C’est donc un Français, et déjà une gloire pour nous mêmes, puisque le Français reste la langue officielle des jeux olympiques. Athlétiquement nous ne sommes plus une grande puissance, balayés depuis quelques décennies par les grands pays de l’Athétisme mondial. Mais si nous sommes petits nous restons bien classés, par le CIO, au 5ème rang derrière l’Allemagne en 2011. Ce fut à la Sorbonne, dans le même amphithéâtre que celui de son appel que se tint le premier CIO. Et c’est à Athènes en 1896 que les premiers jeux eurent lieu. Tout un symbole eu égard à la Grèce romaine au IIème siècle av J.C ou les combats de gladiateurs devinrent publics et qui furent interdits au IVème siècle ap J.C par le 34ème empereur romain Constantin 1er.

 

Pour Pierre de Coubertin la performance venait après, c’était l’amateurisme avec tout ce que cela implique c’est à dire pas grand chose par rapport à ce qu’ils sont devenus, le sport de haut niveau professionnel géré pour le spectacle et le profit.

 

Comme il se devait, nous eûmes les seconds Jeux en 1900, à Paris, puis ils furent à Saint-Louis aux États-Unis en 1904, et de nouveau Athènes en 1906, et Londres en 1908. Les jeux avaient lieu tous les deux ans et à partir de 1912 tous les quatre ans. En 1924 nous eûmes les seconds jeux à Paris avec les premiers jeux d’hiver à Chamonix. En 1936 furent les jeux de Berlin sous le troisième Reich de triste mémoire ou Jesse Owens un noir Américain, sur une piste de terre, battit les records du monde du 100 m, du 200 m et du saut en longueur et du relais 4×100 m remportant ainsi 4 médailles d’or, record battu par Carl Lewis avec 5 médailles en 1990 en athlétisme. Adophe Hitler convaincu de la supériorité de la race aryenne quitta le stade rouge de rage, et paraît-il, il alla s’excuser dans le vestiaire auprès de Jesse OWens. C’est en 1948 que Londres eut ses seconds jeux olympiques d’été. C’est donc le premier pays dans l’histoire des jeux à les avoir obtenus trois fois.

 

Depuis le monde évolua, quelques 204 pays participent maintenant à ce grand raout du sport, et ces jeux sont devenus à l’image du CIO une confrontation ou règne l’argent tant pour les athlètes professionnels sponsorisés que pour les pays organisateurs. Les grandes manifestations sportives sont devenues un spectacle mondial, attirant de plus en plus de spectateurs par leur diffusion hertzienne autour du globe, et les grands athlètes des stars payées très cher. Ces jeux sont une façon de montrer sa puissance, son nationalisme, et pour cela des pays n’ont pas hésité à pratiquer la culture du dopage même sur des adolescents très jeunes. Former des champions dès l’enfance pour ces pays de l’Est miséreux fut pour eux un moyen de montrer et de faire croire en la politique de leur culture. Cette culture reste pratiquée en Chine pour sa gloire à être la plus grande puissance athlétique mondiale.

 

Le gigantisme des Jeux de Londres imposa des infrastructures d’accueil pour les milliers de touristes, les presses, les officiels, les personnalités, les chefs d’État, les athlètes, les lieux de rencontre villages et magasins, les moyens de transport, les stades, les plans d’eau et rivières, les restaurants, pour quelques 16.000 athlètes et officiels, et des lieux de culte pour 39 disciplines dans 26 sports. A cela il faut ajouter les services de santé, les contrôles, la sécurité, 40.000 gendarmes et policiers, militaires et moyens d’attaques terrestre et aériens. Une idée, 356 paires de gants de boxe, 600 ballons de basket, 2. 200 ballons de football, 6. 000 cibles de tir à l’arc, 26. 400 balles de tennis et 120. 000 préservatifs ont été provisionnés pour ces Jeux, sans parler des 10.000 toilettes provisoires. Qui aurait pensé que ces jeux sont aussi un vrai lupanar ?

 

Rien d’étonnant qu’ils soient l’un des plus chers de l’histoire avec un coût de l’ordre de 11,5 milliards d’euros, un coût qui serait triplé par rapport à son estimation initiale.

 

Nous avons échappés à la catastrophe.

 

Bien sûr autant d’argent dépensé pour si peu de temps entre le 27 juillet et le 12 août est une gageure mais l’évènement quand on l’a obtenu, il faut le réaliser. Alors on ne regarde pas s’il y a des malheureux qui vivent dans une grande pauvreté entassés dans des banlieues pourries, cela leur donnera du spectacle s’ils peuvent payer les entrées. Surtout cela flattera leur nationalisme d’appartenir à une grande nation et pendant ce temps ils oublieront leur misère. Tout n’est pas négatif, cet argent donna du travail à tous les corps de métier, et puis ce fut une modernisation de Londres qui n’aurait peut être pas été faite sans ces jeux. D’un coup elle prit 10 années d’avance. Dans ces conditions rien n’est perdu, ces stades et autres lieux de jeux resserviront. Et puis, il y a les coûts payants des retransmissions télévisuelles à plus de 2 milliards d’individus, ainsi que les coûts des entrées aux stades, et les dépenses de ces touristes pendant la durée des jeux. Impossible à chiffrer, ce n’est qu’à la fin que l’on fait un bilan approximatif, histoire de voir, mais qui ne sert plus à rien.

 

Ce qui compte c’est que les jeux soient réussis, sans désastre et que tous repartent satisfaits des médailles qu’ils ont obtenues. Les jeux olympiques bien plus que toutes les compétitions sportives internationales sont celles qui engagent des moyens énormes. Le top fut les jeux de Pékin avec un coût de 42 milliards d’euro, mais il y avait tout à faire. Et puis Pékin se devait d’être à la hauteur. Les moins couteux furent ceux de 1984 payés par le privé. Ah ces Américains !

 

David Cameron trouvera bien par quelques taxes dont il a le secret pour renflouer les finances déjà mise à mal par le jubilé de la Reine.

 

Les supers stars comme Usen Bolt le plus rapide au monde avant ces jeux peuvent remporter des contrats valant aux alentours de 200.000 € à 400.000 €, et pour les autres 100.000 €. Par rapport aux stars mondiales du basket professionnel de la NBA, des joueurs de foot et tennismans, ils restent des petits. L’athlétisme est un sport de second ordre médiatique, les fréquences des compétitions ont lieu surtout aux beaux jours. La valeur de l’athlète n’en est pas moins aussi honorable si non plus, et bien souvent il pratique l’athlétisme sans qu’il en tire de l’argent. Il est avant tout un sport d’amateur, un sport de vie et de santé, qui ne paie que lorsque l’on devient une grande star.

 

La cérémonie d’ouverture fut un grand spectacle ou l’histoire raccourcie du Royaume-Uni fut évoquée devant plus d’un milliard de personnes. Pendant une heure et demie Danny Boyle fit de cette cérémonie une œuvre différente de tout ce que nous avions assisté auparavant. L’évocation du développement industriel de la grande Bretagne constitua le must avec ces cheminées qui sortirent de terre, grandiose. Cette forge géante ou l’on vit le métal en fusion s’écouler dans les moules et les forgeront frapper le fer fut d’un réalisme so British. 80.000 spectateurs, 155 chefs d’États et de gouvernement, 10.000 volontaires ont maintenu le regard des spectateurs jusqu’au défilé des 204 nations participatives. Oublié le coût de 34 millions d’euros de cette cérémonie, seule comptait la qualité du spectacle. Dans le ciel attachés à des câbles quatre anneaux virent glisser les uns vers les autres pour former avec un cinquième s’élevant de la forge le symbole olympique des cinq Continents par des anneaux entrelacés. Et puis, au final une explosion d’étincelles s’abattit sur la scène dans un fracas assourdissant de tambours.

 

Restait un mystère qui allumerait la flamme ? Ce fut David Beckham qui l’apporta d’un bateau sur la Tamise en mémoire au grand champion de l’aviron que fut Steve Redgrave, vainqueur de cinq médailles d’or en cinq J.O. Le parcours final de cette flamme fut fait par 7 jeunes athlètes qui enflammèrent un calice de 205 pétales donnant ainsi dans une ambiance émotionnée l’ouverture finale de ces jeux.

 

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