mais c’est pour l’amour du sport que l’on doit juger de la qualité de cette Olympiade.

 

Voir aussi Londres 2012 la fête mondiale du sport.

 

La cérémonie de clôture.

 

Document Le Monde.fr, cliquez sur l’image.

 

Support Wikipedia Les jeux olympiques ne sont-ils pas avant tout devenus une fierté nationale pour le pays organisateur ? Que ce soit pour l’édification des stades et l’organisation logistique ou l’on fait des prouesses d’imagination, ou que l’on dépense des sommes fabuleuses, ne faut-il pas montrer la valeur politique et la puissance financière de son pays ? Et dans ce domaine les Anglais ont atteint le sommet tant par la qualité que par la rigueur. Ce fut parfait le nationalisme exacerbé mis à part. Les grandes puissances qui sont les vedettes avides de médailles écrasent trop les petites, et pourtant, elles ont besoin d’elles pour exister. Mais le sport n’est pas qu’une question d’argent. Si un pays a les moyens de développer des équipements sportifs et de faire du sport dans un esprit culturel il aura des champions olympiques. Les quatre premières nations États-Unis, Chine, Grande-Bretagne, Russie, le démontrent, bien que je mette à part les États-Unis et la Grande Bretagne qui ont toujours été de grandes nations sportives. De nombreux sports on été créés par les Anglais. Le sport pour elles fait parti de leur culture universitaire. C’est de leurs universités que naissent les champions. Par contre Chine Russie et d’autres c’est par l’organisation politique que les champions sont façonnés, telle l’ancienne Allemagne de l’Est. Par exemple les primes allouées aux champions olympiques, aux États-Unis, c’est 19.000 € pour l’or, tandis que pour les Anglais c’est un timbre poste à leur effigie.

 

Les pays les plus généreux sont les moins fortunés, l’Ouzbékistan c’est 811.000 € pour l’or, l’Arménie 700.000 €, cela montre plus le facteur nationaliste que celui de développer une culture sportive qui demande des investissements. En Europe c’est l’Italie la fierté nationaliste jusqu’au bout des ongles qui donne le plus avec 140.000 € pour l’or tandis qu’en France ce n’est que 50.000 € puis 20.000 € et 13.000 € pour le bronze, et fiscalement imposés.

 

Les épreuves ont été largement appréciées par une foule qui ne s’en lassait pas tout au long de cette quinzaine. Et dans cette optique les Anglais ont fait honneur aux nations participatives. Le nationalisme y est aussi pour beaucoup dans ce comportement et dans celui des athlètes dans le dépassement de leurs forces. Ce fut une façon de pousser l’athlète pour qu’il gagne, mais aussi de montrer que la nation de l’athlète qui obtenait la médaille d’or était la meilleure. Une façon aussi de gagner par une fierté qui dérange comme ce fut le cas pour les épreuves cyclistes.

 

L’endoctrinement politique des athlètes du pays du Dragon, du matin calme voire du soleil levant, transpirait pour leurs athlètes. Rappelez-vous cette escrimeuse Sud-coréenne battue en demi-finale pour un problème de chronomètre restant assise une heure sur la piste d’escrime avant d’accepter sa défaite, puis de partir.

 

Les cris des supporters Anglais dans les épreuves cyclistes n’avaient que le reflet de celui des commentateurs sportifs qui poussaient leur nationalisme à la limite du permis. Il fallait vaincre quelques soient les difficultés et bien sûr, souvent, sans beaucoup de regards pour le vaincu. Les foules étaient chauffées par ces journalistes sportifs. Nous Français n’étions pas en reste et parfois j’avais honte d’entendre les qualificatifs exprimés par les deux duettistes commentateurs du handball dont la fonction manifeste n’avait d’autre but que de vanter, sans vergogne pour les autres, les qualités des Experts, a vomir ! Comment a-t-on pu autoriser une telle débauche d’insolence sportive ? Que notre équipe de Handball soit la meilleure actuellement nul n’en doute et nous en sommes heureux, mais il faut savoir être réservé, aujourd’hui on gagne et demain on perd. Ce fut dans une moindre mesure pour nos nageurs qui ont brillés remportant nombre de médailles d’or, et si nous avons la chance d’avoir de jeunes nageurs de plus de 1,90 m formés pour gagner au prix d’un travail assidu, et de grands efforts c’est tant mieux, mais restons modestes. C’est le sport, les meilleurs et les records ont toujours été battus.

 

J’ai beaucoup aimé la modestie des coureurs de fond que sont les athlètes du Kenya et d’Éthiopie. Mais aussi la peine et les larmes de certains. Là on mesure le courage l’abnégation de soi pour le but que l’on s’est fixé pendant de longues années.

 

Pour les hommages, on ne sait pas par ou commencer. Bien sûr il y a les grands, mais faut-il encore en parler ? N’est-il pas préférable de se pencher sur d’autres tout aussi méritants.

 

Il y a le Massaï champion olympique du 800 m, le Kényan David Rudisha qui dédia sa victoire et son record du monde de la distance à son père, ancien très bon coureur dans les années 1960. «Je suis très heureux. Avant de courir, j’ai pensé à mon père qui était à la maison devant sa télévision. Il est celui qui m’a emmené si loin. Dans les années 1960, il a voulu battre le record du monde du 400 m et n’y était jamais parvenu. Je l’ai fait pour lui. Je voulais le remercier et lui rendre hommage», a-t-il déclaré très ému. C’est tout simplement une performance incroyable déclara Sébastien Coé.

 

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David Rudisha, médaillé d’or du 800 m à Londres le 9 août 2012 (Johannes Eisele/AFP), document Rue 89.

 

Et puis, il y a cet autre héros Sud-Africain Oscar Pistorius le double champion amputé aux jambes mais avec de nouvelles en carbone. Il entre dans l’histoire en devenant le premier athlète handicapé à participer à une épreuve d’athlétisme avec des athlètes valides. Il se qualifie pour la demi-finale mais échoue à disputer la finale.

 

Oscar Pistorius avec ses fibres de carbone.

 

Et puis cette Irlandaise médaillée d’or à la boxe en poids léger. Pour Katie Taylor ses supporters ont fait exploser le central aréna de Londres tant était sincère leur joie. Les fans ont pleurés à leur hymne national.

 

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Katie Taylor célèbre son titre olympique. (ALBERTO Pizzoli/AFP), document Rue 89.

 

Il y a cette jeune Italienne Jessica Rossi prodige de 20 ans qui tire pour les sinistrés du tremblement de terre d’Emilie Romagne qui a fait 22 morts et priver de toit 14.000 personnes dont ses parents. C’est dans l’épreuve de la fosse olympique ou elle n’a raté qu’un tir sur 100. Record du monde, évidemment dont on n’a pas parlé. Ses trois dauphines, dont la Française Delphine Reau-Racinet, en ont raté sept. Au Corriere della Bologna, le journal local, elle se dit consciente d’être une absurdité de la discipline.

 

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Jessica Rossi après son titre à la fosse olympique à Londres, 04 août 2012 (Marwan Namaani/AFP), document Rue 89.

 

Et puis, il y a le Portoricain Javier Culson, Sanchez, double champion du monde, qui s’est imposé exactement dans le même temps, 47, 63 s que lors de son premier titre, avec au passage la meilleure performance mondiale de l’année. Il s’agit d’un formidable défit pour le Dominicain, âgé de 34 ans et victime de nombreuses blessures ces dernières années après avoir écrasé la distance entre 2001 et 2004, restant invaincu 43 courses d’affilée. Après avoir passé la ligne d’arrivée, Sanchez, surnommé «Superman», a sorti une photo, de sa grand-mère rangée sous son dossard, dont il avait appris la mort le jour des séries du 400 m haies des JO de 2008 à Pékin. Je voulais juste qu’elle soit fière de moi donc j’avais son nom écrit sur mes semelles. Le jour où elle est morte à Pékin, ça m’a brisé le cœur. C’est pour ça que j’ai couru avec sa photo près de mon cœur, a-t-il avoué. Sur le podium, il fondit en larmes.

 

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Document Yahoo sport.

 

Mais aussi notre championne Julie Bresset qui a confirmé tout le talent de l’école Française de VTT en enlevant l’épreuve de cross au bout d’un long cavalier seul. En un peu moins de 27 kilomètres et un peu plus d’une heure et demie, âgée de 23 ans originaire de Saint-Brieuc elle a rejoint Miguel Martinez et Julien Absalon, champions olympiques de l’épreuve chez les hommes, et offert à la France son quatrième titre olympique en VTT sur neuf décernés depuis les Jeux d’Atlanta en 1996. En tête de bout en bout, elle a fait exploser la course et laissé à l’Allemande Sabine Spitz, la médaille d’argent après avoir enlevé le bronze à Athènes et l’or à Pékin. Elle a terminé à 1’02", devant l’Américaine Georgia Gould, médaille de bronze à 1’08". Julie Bresset avait fait l’impasse sur les deux dernières épreuves de Coupe du monde pour mieux préparer l’échéance olympique et ce choix fut payant.

 

Julie Bresset en or sur VTT © reuters – 2012 par Julien Pretot, document France inter.

 

Je ne voudrais terminer sans évoquer le calvaire du marcheur Rémois Yohann Diniz qui n’a pu aller au bout de son rêve olympique sur 50 km marche, dans les rues de Londres. Disqualifié pour s’être désaltéré en dehors de la zone permise, alors que cela ne portait aucun préjudice aux autres marcheurs. Il était 8ème au terme d’une course qui montra sa fatigue ne sachant presque plus où il en était à l’arrivée. Il semblait perdu cherchant la ligne. Il avait pourtant accroché le bon wagon jusqu’au 33ème kilomètre, mais c’était trop fort pour lui. «Je suis tombé sur plus fort que moi. Je pense qu’on n’a pas grand chose à me reprocher. Je fais 3 heures 39 minutes. On ne parlera plus de Pékin», a-t-il souligné. Le plus fort, fut le Russe Sergey Kirdyapkin, auteur d’un record olympique en 3 h 35 min 59, il a donc perdu pour 4 minutes sur 50 km !

 

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Document Voila.

 

Les autres, les vedettes Usain Bolt et Michael Phelps, emportent la gloire éternelle, et des millions de dollars, la référence pour des années mais et ce bien ce qu’il faut retenir tant ces champions sont exceptionnels !

 

Nos athlètes ont été récompensés sur les Champs-Elysées par une foule chaleureuse et reconnaissante d’avoir porté notre drapeau au plus des mats.

 

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