Il valait mieux ne pas arriver en retard au stade Vélodrome hier soir, pour ce seizième de finale de Coupe de France entre l'OM et l'AS Monaco. Une semaine après leur entame calamiteuse face à Caen, les olympiens ont su cette fois inverser la tendance de façon magistrale…

 

Remontés comme des horloges et animés d'une volonté palpable, les hommes d'Eric Gerets ont mis le pied sur le ballon et la main sur le match dès le coup d'envoi, étouffant littéralement la formation monégasque dans tous les compartiments du jeu. A tel point qu'au bout de 10 minutes en première mi-temps le tableau d'affichage s'était déjà éclairé à deux reprises en faveur des locaux, au grand dam d'un Ricardo médusé par le niveau du collectif marseillais.

Car c'est un véritable récital qu'un OM des grands soirs a livré à ses supporters, dans une rencontre à sens unique. Le fait est d'ailleurs assez rare pour être souligné : il a fallu attendre quasiment un bon quart d'heure de jeu effectif pour voir enfin Monaco aligner plus de 3 passes consécutives, dans un match qui a rapidement tourné à la démonstration.

 

Même si les joueurs de la principauté n'étaient visiblement pas dans un grand soir, nul n'aurait imaginé qu'ils en seraient réduits pendant plus d'une heure à un rôle de spectateurs impuissants, face à des marseillais virevoltants et impressionnants de technicité. Au tableau d'honneur, un Grandin époustouflant dans les 20 premières minutes et qui a parfaitement réussi ses débuts sous les couleurs olympiennes, en étant marqueur et passeur décisif, un Valbuena insaisissable et une nouvelle fois auteur d'un but exceptionnel, un Cheyrou régnant en maître dans sa zone d'influence, et un Nasri rayonnant, en passe de revenir à son meilleur niveau.

Bien que l'OM ait légèrement levé le pied dans les 20 dernières minutes, encaissant un but anecdotique dans le scénario de la rencontre sur une mauvaise relance de la défense, ce score de 3 à 1 face aux hommes de Ricardo laisse imaginer d'une deuxième partie de saison de haute volée du côté de la Canebière. En huitième de finale, Marseille devra se défaire de l'étonnante équipe de Carquefou, le petit poucet de la compétition, qui a créé l'exploit en éliminant Nancy un peu plus tôt dans la journée.