Etant d’origine Italienne, je m’intéresse autant à ce qui se passe dans ce pays que dans le mien, la France.

Et c’est pourquoi, je ne comprendrai jamais quelle folie a traversée l’esprit de ce peuple pour en arriver à voter pour un type comme Berlusconi. Vous me direz : « oui, mais on pourrait dire cela de Sarkozy ». Et bien non, (et dieu sait si je n’ai pas d’atomes crochus avec le personnage) Sarkozy n’est pas Berlusconi. Loin de là. 

Peut-être que l’explication à fournir nécessite de remonter un peu plus loin dans le temps sous les années de plombs, de 1970 à 1990, entre la menace terroriste, la mafia et la corruption politique.  Voire même jusqu’à l’après-guerre, après la création d’une certaine loge nommée la loge P2 (qui n’a rien à voir avec les principes d’une loge maçonnique) par le très controversé Licio Gelli, ex sympathisant fasciste durant la guerre, qui fut dissoute par loi spéciale en 1982. Berlusconi adhéra à cette loge en 1978 où il côtoya d’autres éminentes personnalités telles que des grands patrons d’industrie, des militaires haut-gradés et responsables des services secrets, des politiques et des patrons de journaux, en tout à peu près 1000 adhérents.  Du reste, on s’accorde à dire que les années de plomb furent, en grande partie, la conséquence des menées occultes de cette fameuse loge.

Pour faire court, on soupçonna cette loge, à  tendance ultra-conservatrice voire extrémiste, d’avoir voulu manipuler la politique italienne (et d’avoir été le fer de lance d’une main mise américaine datant de l’après-guerre).  Le paradoxe étant que cette organisation est issue de la loge Propaganda Massonica dont Garibaldi, l’homme du Risorgimento Italien, fut membre.

Pour en revenir à Berlusconi, face aux scandales qui émaillaient son parcours, celui-ci n’a cessé de faire voter et adopter des lois pour son immunité personnelle et faire barrage aux procédures lancées à son encontre par la justice.  Il ne s’agit pas seulement des scandales sexuels dans lesquels il est soupçonné avoir trempé (ce qui, est déjà révoltant mais qui font malheureusement encore sourire certains !) mais d’un détournement de démocratie. Certains n’ont pas tardés à voir derrière lui se profiler l’ombre de la loge  Propangada due , (la loge P2) en train d’œuvrer pour faire glisser peu à peu la démocratie italienne vers le chaos politique.

"Le numéro de carte du P2 assigné au Cavaliere Berlusconi est :  carte 1816, code E.19.78, groupe 17, dossier 0625 affiliation le 26 janvier 1978."

Pour en savoir plus sur la loge P2 : http://fr.wikipedia.org/wiki/Propaganda_Due