LE GUATEMALA en attente d’un nouveau président

Il faudra attendre le 06 novembre prochain, pour que le Guatemala connaisse le nom de son nouveau président, et ce malgré un premier tour qui s’est déroulé ce dimanche 11 septembre 2011.

On en parle très peu, et pourtant le problème ressurgira à un moment ou à un autre.  Au moment, où les Etats Unis et le reste du monde commémoraient le dixième anniversaire des attentats du 11 septembre, le Guatemala organisait le 1er tour de ses élections présidentielles.

 

Réputé être l’un des pays les plus violents au Monde, les mareros (les membres des gangs ultra violents) sont accusés d’avoir fait le jeu de la droite, en faisant régner violence et insécurité. Rigoberta Menchu, prix Nobel de la paix en 1992, représentait la gauche guatémaltèque, mais n’a pas réussi à répondre aux attentes de la population, en ne recueillant que 3.2 % des voix.

 

Car l’enjeu de ce premier tour était bien la sécurité, mais les thèmes en présence dépassent l’entendement, vu les enjeux, auxquels doit répondre le pays. Ainsi, le rétablissement de la peine de mort restait un des arguments forts du général Otto Pérez Molina, arrivé en tête du 1er tour avec 36 % des suffrages. Si il est accusé de violations des droits de l’Homme,  il n’a rien à envier à son futur opposant du second tour – qui aura lieu le 06 novembre prochain – , qui lui est supposé appartenir  au milieu du crime. Manuel Baldizon a obtenu en effet 23.5 % des voix.

 

Les deux Hommes ont déjà commencé leur campagne en vue de ce second tour, et les enchères sont lancées, puisque les Guatemaltèques n’attendent de leur future président qu’une seule chose : le rétablissement de la paix intérieure. Le trafic de drogue, d’armes, de clandestins est à l’origine de 42 % des meurtres, et lorsque l’on découvre, que moins de 5 % des auteurs de ces meurtres est traduit en justice, on comprend le désarroi et la colère de tout un peuple.

Même si certains dénoncent déjà des dérapages dans cette élection, personne n’ose encore s’opposer directement au général Molina, qualifié ici de « mano nera » (poigne de fer). On peut donc douter de l’utilité d’une telle élection, au vu des programmes annoncés, d’autant plus que 52 % de la population (estimée à 14.4millions d’habitants) vit en dessous du seuil de pauvreté (moins de deux dollars par jour).

 

Auteur/autrice : ERIC REDACTION

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