Depuis quelques années, en fait depuis que je suis avec mon cher et tendre, j’ai plus ou moins arrêté d’aller au cinéma pour rester à la maison et regarder des petits films à la télé, ou en DVD, sur le canapé du salon.
Pourtant j’adorais aller au ciné, mais mon mari, lui, n’aime pas ça ; il n’aime pas regarder un film dans le noir, il trouve les places trop chères, les gens font du bruit en mangeant du pop-corn…lol
Nous avons dû aller au cinéma 4-5 fois au maximum en 7 ans et demi que nous sommes ensemble… la dernière fois, c’était Avatar, car il avait tout de même admis que ce serait mieux de le voir sur grand écran et en 3D.

En contrepartie, nous regardons pas mal de films en DVD, bien que nous n’ayons pas forcément les mêmes goûts, chacun fait des concessions…
Et c’est ainsi qu’il y a quelques semaines, nous avons eu l’occasion de voir pour la première fois un film qu’une amie m’avait conseillé, Little Miss Sunshine.

 

Le film

Little miss Sunshine est un film relativement connu, même s’il n’a rien d’un blockbuster au succès fulgurant. Nous sommes ici davantage dans le domaine du cinéma indépendant. D’ailleurs le film fut sélectionné au festival du film indépendant de Sundance, mais également reçut le grand prix du festival de Deauville, celui du public au festival de Sydney, et le César du Meilleur Film étranger, en France. Par contre, il a été boudé par les Oscars.
Néanmoins, comme nous le verrons, à son générique figurent quelques noms d’acteurs avec une certaine notoriété.

Little Miss Sunshine n’est pas un film que l’on regarde 10 fois, mais je ne peux pas affirmer que dans un an ou deux, je n’aurai pas envie de le visionner à nouveau ! Dans ces conditions, je suis contente de l’avoir acquis sur le net  à un prix dérisoire.

Fiche technique(source : http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=109815.html)

Date de sortie cinéma : 6 septembre 2006
Film déjà disponible en DVD depuis le : 21 mars 2007
Film disponible en Blu-ray le : 16 février 2011
Réalisé par Jonathan Dayton, Valerie Faris
Scénariste : Michael Arndt
Avec : Greg Kinnear, Toni Collette, Steve Carell, Abigail Breslin, Alan Arkin, Paul Dano
Long-métrage américain . Genre : Comédie , Drame
Durée : 01h40min
Année de production : 2005
Distributeur : Twentieth Century Fox France

  L’histoire

Little Miss Sunshine raconte l’histoire de la famille Hoover, une famille plutôt dysfonctionnelle, comme on peut s’en rendre compte dès les premières images du film.
La fillette, Olive, âgée de 7 ans, est totalement obsédée par les concours de beauté. Arrivée seconde à un concours local, elle apprend que la 1ère ne pourra pas se présenter au concours de Little Miss Sunshine et que c’est donc elle, Olive, qui a la possibilité de s’y rendre. Totalement euphorique, la fillette ne met pas longtemps à convaincre toute sa famille de l’accompagner en Californie, et toute la famille, même à contrecoeur pour certains, s’entasse dans un vieux fourgon Wolskwagen, pour un trajet censé les mener d’Albuquerque au Nouveau-Mexique, où ils résident, au lieu de la compétition en Californie.
Bien sûr, le voyage va se révéler plein de péripéties plus ou moins amusantes, tragi-comiques, voire parfois dramatiques, avec quelques moments de vraie émotion. Le van va montrer rapidement quelques signes de faiblesse, de telle sorte qu’il ne démarre qu’en pente et à une certaine vitesse, et que les membres de la famille, sauf le conducteur, sont à chaque arrêt obligés de le pousser jusqu’à ce qu’il accepte de démarrer, puis courir le long du van pour grimper dedans…

Parlons un peu de la famille qui a pris place dans ce van improbable…
Hormis Olive, nous avons le père, Richard (Greg Kinnear – Green Zone), un chantre de la motivation tentant vainement, pendant la plus grande partie du voyage, de vendre un programme qu’il a inventé, la mère, Sheryl (Toni Collette, une actrice australienne connue pour son rôle dans Muriel, ou plus récemment la série United States of Tara), et son frère Frank (Steve Carell – 40 ans, toujours puceau), qui vient d’essayer de se suicider après avoir été quitté par son petit ami, et qui doit rester sous surveillance constante. Vient Dwayne, le frère d’Olive, joué par Paul Dano (There will be blood), un ado qui a fait le vœu de silence jusqu’au moment où il intègrera une école de pilotage d’avions (en tout cas c’est son projet). Puis vient le grand-père paternel, Edwin (Alan Arkin – Edward aux mains d’argent), un vieillard plutôt indigne, obsédé sexuel, fan de magazines pornos et de gros mots…

Entre deux arrêts du van pour cause de panne, un retour en arrière pour récupérer Olive malencontreusement oubliée à une station service, et les problèmes de santé du grand-père, la question est : la famille Hoover arrivera-t-elle à temps pour qu’Olive puisse participer au concours de Little Miss Sunshine, but de ce voyage ?

Mon avis sur ce film

Little Miss Sunshine est une comédie sur une famille bizarre composée de membres aux différentes névroses et problèmes existentiels…Le sous-titre du film est d’ailleurs Everyone pretend to be normal (Tout le monde fait semblant d’être normal), ce qui donne déjà une idée de la suite…

Il y a un contraste entre l’affiche du film (et donc la couverture du DVD), toute jaune, qui va bien avec le titre du film qui évoque le soleil qui brille, et les problèmes de la famille Hoover. Car des problèmes, ils en ont : suicide de l’oncle, échec professionnel du père, tensions dans le couple, mutisme du fils, vieillesse du grand-père… rien de bien réjouissant. Finalement, la plus normale, malgré son obsession des concours de beauté pour lesquels elle semble, disons, moyennement correspondre aux critères de ce genre de manifestation très prisée aux Etats-Unis, est peut-être la petite Abigail.

Cependant, même la petite Abigail, qui semble toujours souriante et partante pour tout, a quelques angoisses : comment son père, le Grand Motivateur, qui n’a à la bouche que les mots « vainqueur » et « perdant », va-t-il réagir si elle ne gagne pas le concours ? Cela s’avère même être le thème principal du film, à mon avis : la petite Abigail va-t-elle réussir à briller au sein de sa famille et de ceux qui l’aiment, malgré tout leur passif émotionnel ? Finalement, le père et la fille vont-ils comprendre que le succès, c’est avant tout de s’épanouir au sein d’une famille qui vous aime et vous encourage ?

Le personnage du grand-père, Edwin, est à la fois très amusant, dans sa manière fleurie de s’exprimer, de demander à Frank, qui est gay, de lui acheter des magazines pornos à la boutique de la station-service, mais aussi, parfois, touchant, comme au motel, quand il parle à sa petite-fille et l’entraîne à préparer sa future prestation. Il y a aussi de belles scènes d’humour noir le concernant, je n’en dirai pas plus pour ne pas divulguer de choses trop importantes sur l’intrigue. Enfin, grand-père Ed prend de la coke, toujours, à son âge !

Le personnage qui m’a le plus touchée est pour ma part le fils de la famille, Dwayne, avec son mal-être, ses rêves, et son désespoir dont je ne vous révèlerai pas la raison. Au milieu de ces scènes plutôt burlesque, celle où il apprend une terrible nouvelle et « craque » m’a fait venir les larmes aux yeux, il faut dire que je suis quelqu’un de très sensible, mais tout de même.

Quant à Abigail et son concours de beauté…le film montre bien le côté ridicule qu’ont les Américains de chercher toujours la perfection, fut-ce pour peinturlurer des gamines de 5 ans et les faire ressembler à des putes de bas étage…Il y a un côté sexuel totalement malsain à voir ces toutes petites filles ainsi déguisées, qui défilent comme des adultes en adoptant des poses suggestives… Abigail, avec sa rondeur, ses lunettes, sa façon d’être, détonne complètement dans le monde des mini-miss, mais elle est tellement fraîche et joyeuse qu’elle est au final bien plus intéressante. Toujours sans dévoiler la fin, la prestation d’Abigail au concours de beauté vaut son pesant de cacahuètes !

Little Miss Sunshine est l’un de ces films qui commencent par « Oh Mon Dieu, mais qu’est-ce que j’ai fait pour avoir une famille aussi monstrueuse ? » et se terminent par « Au bout du compte, elle n’est pas si mal ma famille… ». Il n’y a rien de follement original dans ces postulats, mais c’est bien fait, drôle, touchant, magnifiquement bien interprété, et chacun pourra, je pense, s’identifier à l’un des personnages, ou tout du moins le prendre en affection, condition, je pense, indispensable pour adhérer complètement au film.

Un petit tour sur le site officiel

La Fox a conservé le site officiel de ce film datant de 2006, et vous pouvez le consulter sur http://www.foxsearchlight.com/littlemisssunshine2/
Là, vous aurez accès à la bande annonce, des informations sur le films, l’équipe, les acteurs, des photographies, des liens…
Cela m’a permis de découvrir que Toni Collette était également chanteuse et avait créé un groupe du nom de Toni Collette and the Finish… et franchement, c’est pas mal du tout !

Le DVD

Les bonus sont relativement maigres, j’en retiens surtout les 4 fins alternatives au film, car apparemment les réalisateurs ont beaucoup hésité avant de le conclure. Finalement, la fin choisie est, selon moi, la meilleure. On trouve aussi le making of, des photos, des commentaires audio, des liens internet, la bande annonce, des interviews, un bêtisier…
Les langues disponibles sont le français et l’anglais. Le son est très bon, la musique n’est pas trop forte. A noter que la bande-originale, très réussie, est en vente également.

Pour conclure

J’ai passé un excellent moment à regarder Little Miss Sunshine… L’interprétation est irréprochable, de l’humour est distillé tout du long avec quelques scènes vraiment loufoques, les personnages sont tous attachants dans leur genre, et il y a même quelques messages… c’est un très bon film.
Merci de m’avoir lue !