d’un tournant de la politique Européenne impulsé par François Hollande.

 

 

L’Italie va mal, 1725 suicides en 2011, une situation insoutenable. Des hommes s’immolent par le feu, les perceptions d’impôts en flammes, le fisc tue le pays. Les anarchistes menacent le président du Conseil Mario Monti dans une lettre adressée à deux journaux du Sud du pays. «Nous disons à Mario Monti qu’il est l’un des sept qui restent» écrit dans une lettre d’un groupuscule qui signe FAI Calabre. «Le peuple n’a aucun intérêt à rester en Europe pour sauver les banques». Voila la Une du quotidien de droite Il Giornale. Les anarchistes revendiquent l’attaque de Gènes et annoncent de nouvelles actions sanglantes, Il Giornale. A cela s’ajoute une nouvelle catastrophe, un séisme dans cette région de Ferrare détruisant les palais et églises, mémoires culturelles de cette Italie.

 

Après les brigades rouges, les brigades anarchistes. Les banques ne prêtent plus d’argent, l’État ne reçoit plus d’argent, et en même temps le gouvernement Monti fait de la délation son cheval de bataille pour traquer les spécialistes de la fraude fiscale, et mon dieu, il y en a beaucoup en Italie. Juguler cette fraude est un bien nécessaire, trop d’abus tue l’abus. Les Italiens sont des spécialistes des passe droits, à tous les niveaux de l’État, et quelques soient les gouvernements, droite gauche confondus. Mario Monti ne pouvait pas ne pas le savoir, il récupère ainsi cette mentalité d’un État construit depuis 150 ans, voir «Il risorgimento». Mais l’Italie que nous connaissons ne date que de 1946. Construire une Italie homogène est une gageure et lui comme ses prédécesseurs l’on implicitement accepté, maintenant aux affaires, il veut la juguler, mais à quel prix. Il a raison, mais cette politique s’ajoute à celle de l’austérité qui mine la croissance, occasionnant une déprime générale. Le 12 avril le gouvernement a vu ses prévisions à la baisse, il tablait sur une contraction de 1,2 % du PIB d’ici la fin de l’année. Il a aussi corrigé ses estimations sur le retour à l’équilibre budgétaire en s’attendant désormais à un déficit de 0,5 % en 2013 au lieu de 0,1 %. La situation en Grèce entraine celles du Portugal, de l’Espagne et de l’Italie. En raison du faible développement du Sud. La caisse pour le Mezzogornio finance le développement économique de ces régions, mais aussi l’inflation maffieuse constitue un problème avec les immigrants clandestins Africains, et Albanais. Après les impôts les immigrés clandestins arrivent.

 

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La Libye met en garde l’Italie, «il y aura de nouveaux débarquements». Le ministre des Affaires étrangères de Tripoli nous craignons une baisse et nous nous tournons vers l’Italie et l’Union européenne de répondre à cette urgence. Nous avons besoin d’une aide de l’Europe et l’Organisation des Nations Unies. Après le dictateur la Libye devient une conquête de l’islamisme ! A la folie de tuer Kadhafi, ne plante plus les terroristes. Cliquez sur l’image. Document Il Giornale.

 

 

La dessus le premier tour des élections municipales qui s’est déroulé les 6 et 7 mai montre un recul de la droite. 9,5 millions d’Italiens étaient appelés à voter. Elles représentaient un test pour Mario Monti 6 mois après son entrée en fonction. Elles portaient sur 941 municipalités, sur un total de 8.000, dont 26 chefs-lieux de province et quelques villes importantes, comme Gênes, Vérone, Parme, L’Aquila, Palerme et Tarente. En cas de ballottage, un deuxième tour est organisé les 20 et le 21 mai. Les impôts locaux, l’impôt foncier sur la résidence principale réintroduit par le gouvernement Monti, et les finances municipales en difficulté dans de nombreuses communes sont au cœur des préoccupations des électeurs.

 

C’est le vote contestataire qui fut le grand gagnant. Les candidats du parti du peuple de la liberté de Silvio Berlusconi sont pour la plupart éliminés dès le premier tour. Le parti démocrate et l’union du centre sont aussi en difficultés. Le rejet de ces partis qui soutiennent l’austérité profite donc aux partis contestataires.

 

2Document la Croix-com. (AFP PHOTO/ ANDREAS SALARO)

Ces municipales ont vu l’émergence du comique politique et humoriste Beppe Grillot à la tête du mouvement «Cinq Étoiles» grand vainqueur de ces élections. À Palerme, la plus grande ville ayant participé au suffrage, le candidat de l’Italie des valeurs de Léoluca Orlando, un parti populiste arrive entête avec 46,8 %, il avait refusé de s’associer à la politique de Mario Monti. Il domine le Parti démocrate de Fabrisio Ferrandelli avec 16,4 %. À Vérone, Flavio Tosi, maire sortant et ténor de la Ligue du Nord, est élu dès le premier tour, avec 55 % des voix. Ce parti xénophobe et ancien allié de Berlusconi, a rompu avec ce dernier pour mieux montrer son opposition au gouvernement. A Parme, le candidat du PD, Vincenzo Bernazzoli, est nettement en tête avec 34,7 %, devant le candidat de la formation Cinq Étoiles du comique Beppe Grillo, une percée historique pour ce mouvement né sur internet et qui se veut apolitique.

 

Dans ce contexte le président du Conseil italien compte sur la croissance donc par des réformes structurelles, pas forcément sur celles de François Hollande à moins qu’il finisse par évoluer devant l’urgence. Les journaux Italiens ont été attentifs au virage socialiste en France. L’Italie avait les yeux rivés sur la présidentielle. La gauche Italienne de Pierluigi Bersani portait tout l’espoir d’une victoire de François Hollande, qui serait la confirmation qu’une autre voie existe. «Chers Français à vous de faire le premier pas». «Forza Hollande» clamait la droite Italienne de Berlusconi, en souvenir du sourire dévastateur échangé entre le Merkozy, voir, Zone euro et le sourire de Merkel et de Sarkozy. La vengeance est un plat qui se mange froid. Giulio Tremonti trois fois ministre de Berlusconi tout en clamant sa sympathie pour Sarkosy déclarait, «si j’étais François, je voterais Hollande, il partage beaucoup de mes idées».

 

Pour il Corriere della sera, François Hollande, «un leader normal pour des temps exceptionnels». «Les Français se sont confiées au candidat qui a mis à la première place la justice sociale en sauvegardant le modèle des droits et services». La gauche est revenue à la puissance pour la seconde fois après la guerre. Un socialiste est entré à l’Élysée 31 ans après François Mitterrand. La France de Hollande ne rêve plus le socialisme dans un seul pays, mais plus de sociale démocratie en Europe. Trotskistes, communistes, et la galaxie d’extrême gauche l’ont soutenus, mais il n’y a pas eu de pacte ni de proclamations idéologiques, sauf accords avec les Verts pour les législatives. Hollande est le seul émule de Mitterrand, qui pense à l’Europe de Delors.

 

Dans l’hypothèse d’une victoire aux législatives de juin, il aura les mains libres dans une France toute rose des mairies à l’Élysée. Pour la republica.it, «Hollande triomphe, Maintenant la croissance, l’Adieu de Sarkozy, ma faute». Hollande un socialiste à l’Élysée après 17 ans, ««Monsieur normal» pense à la nouvelle Europe». L’ère Sakozy est terminée. Maintenant la rencontre à Berlin avec Angela Merkel et les élections législatives de juin, ou la droite risque de se lacérée.

 

Avec une majorité solide il peut ouvrir un nouveau chapitre dans la politique économique Européenne. Avec Angela Merkel François Hollande doit affronter un problème clé, non seulement pour la France. Pour la Stampa.it, Hollande, croissance et jeunes prioritaires. «L’austérité seule assez, nous le dirons aux Allemands». Le problème Allemand est aussi le problème Français et il va venir celui de l’Europe. Mais hollande veut faire savoir qu’il n’appartient pas à la vieille veine socialiste Français des dépenses, et il annonce sur le sujet du redressement celui des comptes publics, réduire le déficit pour ré-enter dans la dette. La compatibilité des comptes publics est le signe du virage de Monsieur Hollande.

 

Cambia la Francia e cambia l’Europa. L’ex "budino" batte Sarkò-Bonaparte.

La France change, et l’Europe. L’ex «crème» bats Sarko Bonaparte.

 

 

Cambia la storia in Francia e probabilmente molto cambierà in Europa. Il socialista aveva annunciato che avrebbe chiesto la rottura di quel patto fiscale che imprigiona le finanze pubbliche di tutti al rigore che tanto piace alla Germania di Angela Merkel.

 

Il change l’histoire de France, et probablement il changera l’Europe. Le socialiste avait annoncé qu’il demanderait la rupture de ce pacte fiscal qui emprisonne les finances publiques de tous dans la rigueur qui plait à l’Allemagne d’Angela Merkel.