Les adolescentes et même les pré-adolescentes, sont de plus en plus incitées par la publicité à soigner leur apparence, et parfois même, les parents les y encouragent. Et toute jeune fille ou femme porte une attention particulière à sa coiffure. D’où l’usage des lisseurs à cheveux qu’une étude britannique met fortement en cause : doigts brûlés, les siens, mais aussi ceux du petit frère ou de la petite sœur.

Un lisseur à cheveux peut grimper à une température de 220° et dans ce cas exiger une quarantaine de minutes pour repasser à la température ambiante. De quoi se brûler les doigts, et aussi ceux des autres. Mais tout le monde n’est pas exposé aux brûlures de la même manière car la peau d’un jeune enfant est jusqu’à quinze fois plus fine que celle d’un adulte.

La Société royale de prévention britannique lance donc une campagne « Too Hot to Handle » (trop chaud à manier) dont l’urgence s’impose.

Dans certains hôpitaux, 9 % des cas de brûlures graves, pouvant nécessiter des interventions, y compris de chirurgie réparatrice, sont dus aux lisseurs de chevelure.

110 cas ont été recensés dans l’un des hôpitaux de Bristol sur les cinq dernières années. Les aînées ou les mères ne pensent pas forcément à écarter les lisseurs encore brûlants des enfants qui peuvent soit les toucher directement, soit se saisir du fil électrique pour les faire tomber et les saisir (ou les recevoir sur une partie de leur corps). Or, les conséquences sont vraiment souvent, trop souvent, très graves.

Après usage, il convient de placer ces ustensiles dans une poche réfractaire à la chaleur et de les éloigner hors de portée des enfants. Les lames d’un lisseur sont souvent plus chaudes encore que la semelle d’un fer à repasser et peuvent cuire un œuf plus vite qu’une poêle… Les conséquences peuvent, même après intervention, entraîner des séquelles à vie.