Le général Mahmoud Chaharbaghi, le commandant des Gardiens de la révolution, a annoncé qu'une pluie d'obus et de roquettes répondrait immédiatement à toute agression étrangère. « Nos ennemis sont prévenus, dès la première seconde de l'agression, des milliers de roquettes seraient tirées sur leurs bases » a insisté le général, « et l'intensité des tirs ne faiblira que lorsque le dernier ennemi aura mordu la poussière. »

« L'Iran est capable de se défendre, et l'ennemi, avant de nous attaquer, ferait bien de se demander combien de ses concitoyens est-il prêt à sacrifier en nous agressant stupidement ! » a conclu Mahmoud Chaharbaghi, en soulignant « Nous sommes en mesure de riposter sur le champ à toute folie de la part de l'ennemi ».

Précisant ses menaces, le général Mahmoud Chaharbaghi a rajouté : « Les Gardiens de la révolution possèdent actuellement des roquettes pouvant atteindre leur cible à 150 kilomètres, mais très bientôt nous en aurons d'une portée de 250 kilomètres. »

Ce communiqué qui paraît peu de temps après les propos de Dick Cheney présentant l'Iran comme un dangereux obstacle à la paix au Proche-Orient, et menaçant Téhéran de "suites sérieuses " s'il ne respectait pas les demandes des pays occidentaux, relève plus de la catilinaire que d'un discours qu'il faut prendre au sérieux. Il s'adresse bien évidemment autant à la population iranienne qu'aux États-Unis.

Le chef de la diplomatie iranienne, Manouchehr Mottaki estime quant à lui que « les États-Unis ne sont pas en mesure d'attaquer l'Iran, embourbés comme ils le sont en Irak et en Afghanistan. »

Espérons seulement que, de part et d'autre, les actes ne dépassent pas les paroles.