Le 26 septembre, l'Iran, par la voix de son porte-parole officiel, s'insurgeait contre la décision du Congrès américain d'inscrire le Corps des gardiens de la révolution islamique sur la liste des organisations terroristes. Le gouvernement iranien qualifia cette décision d'irréfléchie et dépourvue de fondements juridiques, faisant même valoir que c'était la première fois que les forces armées d'un État membre de l'Organisation des Nations unies se retrouvaient ainsi inscrites sur la liste des organisations terroristes.

Mais la réponse du berger à la bergère n'allait pas se faire attendre longtemps, puisque, le 29 septembre 2007, le Majlis d'Iran, ou Parlement iranien, votait une résolution désignant la CIA et l'armée américaine comme organisations terroristes.

La résolution non contraignante, signée par 215 des 290 députés qui composent le Parlement iranien, souligne que l'armée américaine et la CIA sont des agresseurs qui engendrent la terreur et soutiennent d'autres groupes terroristes. Pour exemple, les parlementaires citent " l'utilisation de bombes atomiques sur les populations civiles japonaises ", "l'occupation de pays comme le Vietnam, l'Irak et l'Afghanistan ", "le soutien au régime sioniste " et "le soutien aux groupes terroristes Al-Qaïda et aux taliban ".

Dans cette surenchère l'Iran va même plus loin puisqu'il a saisi l'Organisation des Nations unies, enjoignant à l'ONU de faire cesser l'occupation de l'Afghanistan et de l'Irak par les troupes américaines et il demande que soit fermée les prisons illégales comme celles de Guantanamo et toutes les autres plus secrètes que la CIA possède dans différents pays.

Si tout ceci peut sembler ridicule, il ne faut pas oublier que cela ne fait que jeter de l'huile sur un dossier déjà brûlant, et qu'il semblerait que, peu à peu, les États-Unis sont en train de se munir des armes leur permettant d'intervenir en Iran.