La réunion de bilan annuel du centre de formation communautaire des Deux-Rives, dans le Tarn-et-Garonne, qui comprend les métiers du nucléaire, a été l’occasion pour les entreprises prestataires du secteur nucléaire de faire savoir leur inquiétude quant au manque de travailleurs qualifiés.
Malgré la crise, le secteur nucléaire recrute massivement, comme l’a expliqué le responsable de la politique industrielle du site nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne), Christian Julien. Selon lui, «avec l’impact du post-Fukushima et l’opération grand carénage entrepris par EDF, les besoins en terme de maintenance vont doubler dans les dix ans. Ils devraient créer 10 à 15000 emplois en France, dont 2 à 3000 pour les centrales du quart Sud-Ouest, au sein de nos entreprises prestataires. C’est la raison pour laquelle chez EDF nous essayons déjà de donner de la visibilité aux entreprises qui interviennent dans nos centrales sur 5 à 7 ans.»
Si le groupe EDF a déjà prévu et organisé ces besoins en salariés, en lançant d’importantes campagnes d’embauches (6000 emplois créés en 2012 et le même nombre est prévu pour 2013), les petits prestataires, qui ont moins de moyens, font face à une terrible pénurie de manœuvre. Un déficit de travailleurs incompréhensible en période de crise, où le chômage atteint des records !« Nous manquons de robinetiers, de chaudronniers, de soudeurs, de personnels capables de travailler sur les machines tournantes », se plaint ainsi Dominique Marillat, animateur du GIE Atlantique (le groupement d’intérêt économique rassemblant les entreprises prestataires d’EDF pour les centrales nucléaires de Golfech, Civaux et Blayais).
«Nos métiers ne sont pas assez mis en lumière. Nous avons participé récemment à un forum généraliste sur l’emploi à Agen. On a vu passer beaucoup de monde devant notre stand, mais à l’arrivée on a recueilli que 10 CV, dont trois étaient à peine exploitable. Il faut dire que lorsqu’on parle du nucléaire en France, c’est plutôt en des termes négatifs », regrette-t-il également.
Une situation problématique sur laquelle les politiques ont décidé de se pencher, à commencer par le président de la communauté de communes des Deux-Rives (CC2R) et ancien candidat à la primaire socialiste pour les dernières élections présidentielles, Jean-Michel Baylet.
Selon lui, «Contrairement à ce que l’on voit partout ailleurs, nous avons la chance d’avoir à notre porte une industrie qui recrute. C’est le rôle des élus locaux de prendre conscience des difficultés des employeurs à embaucher, et de réagir au plus vite pour créer les conditions afin qu’ils trouvent du personnel.»
[b]La sélection du personnel d’EDF est plus que bizarre ! les critères ne sont pas standards pour le moins et donc pas étonnant qu’ils n’arrivent pas à recruter ce qu’ils veulent. La forteresse est bien gardée !
P.s. Tant pis pour ceux qui ne comprennent pas.[/b]