L’inconnu

Rêver au jour, ou bien à l’amour ? Se réfugier dans la peur, craindre le malheur ? Aspirer au bonheur, se terrer dans la douleur ? Faut-il encore s’imprégner de l’instant présent, ou alors s’éterniser sur un passé indécent ? Toutes ces questions posées, sans réponses ni même réelles pensées. Peuvent-elles seulement exister ? S’ancrer en moi et défier toutes lois ?

J’ai bien failli y croire jusqu’à maintenant. Elles ont désormais bien moins de sens, tellement peu d’importance. Perdent en mon cœur leurs plus propres essences. C’est parce qu’en cet instant j’ai pu te rencontrer. Toi, enveloppé  d’une immuable clarté. Toi, nimbé d’un halo de bonheur inespéré. Joyeux luron, bel électron. Je sais que tu graviteras à présent dans ma vie, à chaque jour comme à aujourd’hui… Regard rieur, sourire rêveur. A midi, comme à minuit, tu hantes la moindre de mes pensées, t’inscris dans mon cœur à jamais. Je ne pourrai qu’avec toi me libérer. Me délivrer de mes peurs, de mes sueurs. Retrouver au fond de moi cette vive ardeur. Tu ne me laisses plus que le choix d’espérer. L’option d’attendre. Je te laisse pour rôle de me surprendre, de me méprendre. Regarde-moi, pauvre égarée. Frêle ingénue au cœur nu. Petite fée perdue dans cette immensité, effrayée par ces barrières se dressant à ses côtés. Les erreurs qui restent inscrites dans le passé. Les douleurs qui restent ancrées dans la poitrine. Regarde-moi, jeune effrontée qui rêve d’un tout autre avenir à tes côtés. Regarde-moi, perdue dans le noir. Cherchant une autre joie, un quelque autre rempart. L’issue qui me mènerait à l’absolu. Regarde-moi, plongée dans mes pensées. Regarde-moi, que je ne perde aujourd’hui pas tout espoir. Lève juste les yeux, que je n’abandonne pas la passion naissant en moi. Adresse-moi au moins un sourire, que je ne délaisse pas la clarté vers laquelle je suis attirée.  Je t’en prie. Offre-moi un regard. Offre-moi un nouveau départ.    

 

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