Ne cherchez pas dans l'actualité ce fait. C'est ce qui arrive au quotidien mais qui ne se voit que dans le vécu. Il ne s'agit que d'un petit témoignage personnel, une réflexion sur le chemin que prend notre société, cheminement prévisible en regardant ce qu'il en est déjà dès l'enfance, dans les parcs.

Conflans Saint honorine est une charmante petite ville que la Seine traverse, et qui comprend non loin de son centre ville un petit parc, dans lequel chaque été la municipalité organise des jeux et des activités pour les famillles, et notamment pour les enfants. S'y trouve un endroit clos avec une petite "mare" nantie de fontaine, dans laquelle les enfants barbotent gentiment, s'envoyant ici ou là des ballons ou s'arrosant sous la surveillance des parents. L'eau dans son centre ne doit pas compter plus de dix centimètres de profondeur, c'est un endroit idéal par cette chaleur pour distraire les enfants et pour les rafraichir un peu.



Ainsi dans la semaine alors que des enfants de 2 ans et plus y jouaient très gentiment sont arrivés d'autres enfants agés de 10 ans peut-être, une fratrie, qui s'est précipitée avec son ballon dans l'eau, éclaboussant les autres enfants, se postant devant les fontaines lorsqu'un autre enfant s'y arrosait, les bousculant. Ils n'étaient qu'au nombre de quatre peut-être, mais particulièrement envahissant, ce qui amena l'un des parents à intervenir, d'autant qu'ils représentaient un danger pour les autres enfants, mais comme les parents étaient absents, il ne put faire réellement preuve d'autorité. La fratrie se sauva néanmoins… pour revenir un peu plus tard, allant même jusqu'à provoquer le parent qui était intervenu.

Enfin le père en question ayant passé suffisament de temps avec sa fille dans l'endroit, la prit sous le bras, et s'en allât. Ce qui fit que la fratrie revint, et d'une manière plus envahissante encore, courant au milieu de la mare et des autres enfants, les bousculant de plus belle, jetant leur ballon sur le milieu du passage, transformant un endroit paisible en calvaire pour les parents, qui ne savaient que faire pour arrêter cela, n'ayant pas de parents à qui s'adresser pour se plaindre. Arriva enfin la grande soeur, qui n'intervint pas. C'est alors que ce qui devait arriver arriva, une petite fille reçu un coup de coude d'un des enfants turbulents sur le crâne, ce qui fit que sa mère se rendit auprès de la grande soeur, réclamant les parents, grande soeur qui ne l'écouta même pas, et s'en allat tenter, sentant bien que les parents exaspérés ne supporteraient plus longtemps la situation, de faire sortir du lieu ses frères.

Il était un peu tard pour intervenir, sans grand succès d'ailleurs. Les parents s'en allaient déjà avec leurs progénitures, lassés de ne pouvoir intervenir. Que pouvaient-ils faire? Il s'agissait d'enfants et aucun responsable n'était présent, ils provoquaient les adultes, sachant qu'ils ne pouvaient rien faire.Il fut impossible de les raisonner dès le départ, et lorsque la petite fille pleura, ils s'en rendirent compte, mais continuèrent à jouer sans s'en soucier, sans même un geste pour s'excuser. Leurs jeux n'étaient pas innocents, il s'agissait bien de provoquer les adultes et d'ennuyer les autres enfants.

J'étais présent avec ma fille. Il ne lui est rien arrivé, mais si cela avait été le cas, j'en aurais saisi un ou deux par l'oreille en les contraignant à m'emmener voir leurs parents! Il est inadmissible que des jeunes enfants pourrissent ainsi un lieu de vie et de loisir, et personne n'intervenant, persévérent à manquer de respect à tout un chacun. Si la situation est délicate, cela laisse mal augurer du futur: des enfants qui se comportent ainsi en se donnant en sus des airs de "racailles" ne peuvent qu'aller grossir plus tard le nombre des incivilités constatées dans nos rues ou dans nos écoles.

 

Toutes proportions gardées, cela me fit penser à la fête de la musique il y a quelques années, alors que je voyais des petites bandes s'en prendre à un homme seul, se jetant sur lui, le frappant de coups de pied à terre. Aux urgences il se dit que le soir du 21 juin, il y a beaucoup d'activité, car beaucoup de blessés, et si j'en crois ce à quoi j'ai assisté, cela commence très très tôt, alors que les parents ne s'occupent pas correctement de leurs enfants. Autrefois, les adultes n'hésitaient pas à prendre les enfants par l'oreille pour les raisonner même lorsque les parents étaient absents, et les enfants écoutaient. A présent les adultes n'osent plus rien dire, et les enfants les provoquent se moquant de ce qui peut arriver aux autres enfants.

Pour dernière précision, Conflans-sainte-Honorine est une ville paisible et très agréable, que le lecteur n'aille pas croire que mon récit est significatif de cette petite ville…